Poétique de l’eau

Ce qui coule, la vie, le sang, l’eau, le Titanic. Ce qui ne coulera pas, la plume, le bouchon, le canard, mon stylo, le bateau sauf le Titanic et quelques autres. Ce qui flotte, le bois, une pomme, les idées dans l’air, une orange. Ce qui ne flottera pas, la pierre, une bille, une pointe, un clou. Ce qui prend l’eau, la chaussure trouée, l’homme, sa vie. Ce qui ne prendra pas l’eau, mon imperméable. Ce qui est traversé par l’eau, la ville, l’homme. Ce qui ne sera pas traversé par l’eau, la pierre, le marbre.

A propos de Danielle Masson

L'Ouest de la France quitté depuis plus de 20 ans ... déjà ... pour la Provence Suivre les traces du bon Roi René écrire, faire écrire, partager les mots essayer mais parfois dur, dur !!! joyeuse, enthousiaste à vous lire y apprends tellement

8 commentaires à propos de “Poétique de l’eau”

  1. La solidité du marbre vient atténuer symboliquement la fragilité de la vie de l’homme. De la même manière que le stylo qui ne fuit pas résiste aux coulées de sang. Belle idée.

  2. C’est bon d’être étonnée, cueillie, … Comme par votre texte. Oh oui, il y a tout cela auquel je n’aurais pas pensé sans votre texte qui fait se toucher petites et grandes choses. Merci.

  3. Cet inventaire poétique de contrastes aquatiques dit beaucoup de choses en peu de mots. Merci Danielle

  4. Le Titanic… oui, bien sûr, toujours associé au naufrage… la vie qui coule et qui prend l’eau, à développer dans un prochain texte ?