#0 prologue | déferlante

Ship on Stormy Seas,1887, Ivan Aivazovsky
Ship on Stormy Seas – Ivan Aivazovsky, 1887

eau fastueuse autour du corps, eau enveloppant le corps, le corps dans la nage parti il y a déjà une heure de la plage en direction du large dans un rythme puissant, allongement sous la surface liquide et regard au fond sans se fixer, toujours vagues en fonction de l’heure et du vent (le corps le sait), en fonction de la houle marine qui pousse ou des déferlantes engendrées par le grec, effort sublime, et tout remue tant de l’eau que les yeux ne voient rien, que le corps seulement se concentre, fend la masse vivante, puise le sublime de l’eau

A propos de Françoise Renaud

Parcours entre géologie et littérature, entre Bretagne et Languedoc. Certains mots lui font dresser les oreilles : peau, rébellion, atlantique (parce qu’il faut bien choisir). Romans récits nouvelles poésie publiés depuis 1997. Vit en sud Cévennes. Et voilà. Son site, ses publications, photographies, journal : francoiserenaud.com.

18 commentaires à propos de “#0 prologue | déferlante”

  1. le corps sait, fend, heureuse de te retrouver Françoise, avec telle force dans les mots !

  2. cette puissance de nageuse, je l’entends dans les mots, je l’envie… Merci de m’offrir l’occasion de nager loin en te lisant… (c’est avec les yeux que je goutte l’eau à présent)

    • Touchée par cet écho…
      Oui, je t’emmène au large en ballade si tu veux, je crawle en mer par tous les temps depuis pas mal d’années et c’est une sensation incomparable…
      En tout cas merci de ton passage sur ma page et à vite pour la suite…

    • Chère C
      alors là je suis touchée fort… ce qui compte c’est bien l’écriture n’est ce pas ? l’élan qu’elle communique, les sensations qu’elle donne
      Je suis heureuse qu’on se retrouve pour ce nouvel épisode…

  3. Contente de te retrouver prête à « fendre la masse », Françoise ! S’y fondre sans s’y perdre, belle façon de la vivre cette « eau vivante ».

  4. Françoise ! ton texte lu par Laurent Peyronnet, parmi tant d’autres textes sublimes, mais cette nageuse, je l’ai vue s’enfoncer dans la houle ! Et puis je te relis ici, et je vois cette image superbe ! Ah ! comme j’ai bien fait de renouer avec l’atelier, ne serait-ce que pour le plaisir de vous suivre tous !

  5. Nous avons de semblables bonheurs, Françoise, j’ai essayé aussi de dire la nage… parmi vous enfin aujourd’hui… pour d’autres plaisirs (mais pas que, sans doute!)

    • merci Mireille d’être passée par là…
      Tellement de plaisir dans ces retrouvailles, dans ces échanges croisés…
      (je viens de te chercher dans l’index des auteurs mais tu n’y es pas encore…. dis moi le titre de ton texte que je le lise à mon tour)