vers un écrire-film #01 | le vent des hauteurs

panoramique grand angle le ruisseau le village les haies les champs des points bougent de ci de là animaux dans le pré femme sur la route canopée branches tronc zoom super sonique ouh là ça va vite ça grossit vite l’air si chaud parait frais le bruit des plumes clac clac clac bzzzzzz ça frissonne ça frisotte sifflement de l’air odeur de la terre qui se rapproche trop près gros plan des mottes des grains de silice macro faut redresser remonter un petit mouvement imperceptible et hop l’horizontale le haut d’un mur dans sa longueur un mètre au-dessus ça défile vite d’un côté terre de labour mottes d’humus camaïeu beige quelques bestioles là dessous terrestres lentes lourdes ragondin mulot graine nourricière de l’autre camelias rouges bruyère taches vertes palmier sequoia gigantea acer negundo ceiba pentandra salix babylonica branches nues immenses fleurs bleues vertes flamboyant ce petit nuage là-haut à droite je me mets dessous ça chauffe ça spirale ça monte le paysage s’élargit lentement de plus en plus calmement presque immobile rester accroché là me laisser porter par le vent des hauteurs suivre le fleuve plein ouest oh la grand’eau l’ilot le mat du bateau perchoir houleux ça tangue de haut en bas de droite à gauche balayage visuel lointain grand angle sur le pont là en bas ils voient quoi l’eau pas l’au-delà de la hune je vois la lune plus loin que l’horizon une île des bâtiments sous les arbres marché aux fleurs marché aux oiseaux serin chardonneret en cage cris d’envie de bouger de s’envoler au-dessus des tours de notre dame clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic clic vingt-quatre images une seconde animer la photo le cliché fausser compagnie au tableau de verre venez on va au cinéma

A propos de bernard dudoignon

Ne pas laisser filer le temps, ne pas tout perdre, qu'il reste quelque chose. Vanité inouïe.

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