Frises

Dans la chambre d’un migrant, le radiateur décelé qui menace de tomber et l’hôtelier donnant un énorme coup de pied dedans l’enfonçant dans le mur moisi. Merci.

Dans l’appartement bourgeois, l’armoire à glace qui sert de tête de lit et dans laquelle dansent encore les habits du mort. Insomnie.

Une peau de bête à poils blancs/bruns comme couverture. Ca gratte et c’est lourd et ça finit par tomber. Si on la repositionne, on a bien chaud mais on a de l’asthme. Dilemme.

Pour l’enfant, une pendule de marbre noir avec cadran cerclé doré et deux aiguilles ouvragées noires de longueur différente se détachant du fond ivoire. A gauche du cadran, un petit trou à clé pour remonter le mécanisme. Apprendre à lire l’heure. Le temps s’étire.

A propos de Louise George

Diverses professions et celles liées au "livre" comme constantes.

2 commentaires à propos de “Frises”

  1. Merci Louise. Me plaisent beaucoup : ce qui est parcouru, contrasté dans le temps et dans la société ainsi que le rythme du mot qui clôt chaque fragment (particulièrement, ds celui qui se termine par « Insomnie. ») et en même temps résonne. Ds chaque fragment à la fois précision – quasi-horlogère- et mystère.