P#10P#11 Le réveil

Et le rêve est interrompu brusquement par la sonnerie stridente, impromptue du réveil. Je me remémore ou du moins j’essaie de rattraper quelques bribes du sommeil parlant. Il est question de maison, de nourriture, d’une voiture dont le moteur a de fortes ratées ça secoue et ça bute sur les vvvv aussi d’une mobylette qui crachote car elle ne veut pas démarrer. Plus tard, dans la cuisine je lui dis je crois me rappeler qu’elle avait sur le dos deux mannequins de grande taille qui se prenaient dans la roue arrière moi je ne rêve pas plutôt je ne m’en rappelle pas des rêves merde le café est brûlant je me suis brûlé. Et sa voix, elle, brûle d’impatience, il roumègue, il est en colère déjà. Il ne s’intéresse pas à mes rêves je te dis que non il veut boire un café chaud sans se brûler. Sa tête ébouriffée me plaît tellement il est si séduisant comme ça, au lever tu me plais tu me plais même désagréable, même si désagréable. Il ne répond pas. Sa biscotte s’ effrite dans sa main et un bruit de friselis envahit la pièce lourdement silencieuse. Il passe sa main dans ses cheveux, je souris tu fais ta tête abstraite il ne répond toujours pas, se lève t’aurais pas vu mon tél par hasard.

A propos de Louise George

Diverses professions et celles liées au "livre" comme constantes.