#photofictions #06 | Toilette publique

Figure 12 – Photomaton – photoperso au vol 20221010_183735
  • Dispositif : le mot aura semblé évident, mais il ne sera pas inutile (pour moi, du moins) d’en rappeler la définition de Giorgio Agamben, dans son petit livre Qu’est-ce qu’un dispositif ?, la troisième précisément, après avoir tâtonné durant cinq sections, où il se lance plus franchement et largement, et radicalement (même si la liste lui donne l’air de délirer) : « j’appelle dispositif tout ce qui a, d’une manière ou d’une autre, la capacité de capturer, d’orienter, de déterminer, d’intercepter, de modeler, de contrôler et d’assurer les gestes, les conduites, les opinions, et les discours des êtres vivants. Pas seulement les prisons donc, les asiles, le panoptikon, les écoles, la confession, les usines, les disciplines, les mesures juridiques, dont l’articulation avec le pouvoir est en un sens évidente, mais aussi, le stylo, l’écriture, la littérature, la philosophie, l’agriculture, la cigarette, la navigation, les ordinateurs, les téléphones portables et, pourquoi pas, le langage lui-même, peut-être le plus ancien dispositif dans lequel, plusieurs milliers d’années déjà, un primate, probablement incapable de se rendre compte des conséquences qui l’attendaient, eut l’inconscience de se perdre. »
  • Évidemment, le primate perdu, et plutôt mille et une fois qu’une aujourd’hui vu l’étendue, la complexité et l’intempestif de la chose, c’est aussi moi.
  • Des images à la sauvette, c’est ce que je retiens. Quoi de mieux que ce que je me suis proposé : tu ouvres la porte des toilettes et, en te tenant prêt à faire semblant de consulter ton smartphone, car tu n’es plus chez toi, une photo.
  • Ça, c’est pour les images, mais pour le texte ? l’écriture ? quoi ? — Eh bien, le contexte, quelque chose du lieu, de l’instant de la photo, quelque chose entre le moment où tu te décides à la faire, et celui où tu la fais. — Quand tu pars la faire cette image, qui est déjà là, mais tu ne sais pas encore vraiment de quoi il s’agit ? quand la photo vaut pour elle-même ? — Peut-être, peut-être que c’est ça, cette photo avant l’heure, que c’est une photo sans objet, sans référent, sans ce rien essentiel qui existe et dont on peut, dont on doit, doit répondre, comme toute œuvre documentaire, comme n’importe quel roman du réel, tandis que là, le seul fait réel concernant cette photo à venir, l’image en puissance, c’est elle-même. — Comme une œuvre de fiction ?
  • Et nous voilà de retour quelque part en ville !
  • Et les images sont indépendantes du texte, mais collaborent avec lui.
  • Mais de la ville à la sauvette. D’ailleurs, souvent, je n’avais le temps pour une photo. (Zut ! de l’imparfait, je me suis vendu.)
  • Reste que je suis comme Anne Savelli, à ne pas produire de texte purement fictionnel, je fais toujours avec du réel. (Reste qu’avec ses lectures de bruits elle parvient à écrire sa première œuvre de fiction.)
  • Idée : écrire les textes sous les photographies, comme de longues légendes sans rapport avec l’image, sinon contextuel. Est-ce que ça casse l’indépendance des textes et des images ? est-ce que ça les empêche plus simplement de collaborer ? est-ce qu’ils empiètent l’un sur l’autre et se brouillent ? Ne vaut-il alors pas mieux faire succéder l’image et le texte, de façon nette ? et mélanger les textes et les images, faire suivre le contexte de l’une avec une autre image ? par quel lien discret, par lequel ils s’associeraient, collaboreraient en sourdine ?
  • Que dit f ?
  • « Même aux cabinets, où l’on pourrait croire qu’il n’est pas nécessaire de faire quoi que ce soit, ou de penser à quoi que ce soit, où une fois par jour au moins on est seul avec soi-même et où tout ce qui passe est machinal, même ce moment de béatitude, car c’est bien une sorte de béatitude, il faut le rompre en se concentrant sur la matière imprimée », déplore Henry Miller.
Figure 13 – Salle de concert – photoperso 20221009_183835
Figure 14 – Lieu de travail 1 – photoperso 20221010_122234
Figure 15 – Lieu de travail 2 (handicapés) – photoperso 20221010_122650
Figure 16 – Supermarché – photoperso 20221010_183621
  • Je crois que je ne vais plus entrer ni sortir des toilettes de la même façon.
  • (Images dans l’ordre chronologique.)
Figure 17 – Village (le bourg) – photoperso 20221011_115547
Figure 18 – Jardin (le petit coin) – photoperso 20221011_133700
En paysage, par le cadre un peu oblique d’une porte qui vient de s’ouvrir, et la lumière jaune en tombant rehausse tout de traits ou de zones d’ombre, deux lignes de bois granuleux, en contreplaqué, des étagères, en haut de gros rouleaux de papier essuie-tout emballés dans un film plastique, étiquettes vertes, BIO, une rangée de cartons, une ligne de ruban adhésif brillant, FRAGILE en série, des rabats ouverts, des têtes de pulvérisateurs blancs à cols bleus, des bouchons verts, dessous des rouleaux de papier hygiénique dans du film plastique, des séries de flacons et de bouteilles de produits ménagers, becs fins, collerettes rondes, capuchons blancs, corps de couleur, liquides et gels transparents, étiquettes criardes, inscriptions illisibles, un bout d’équerre entre deux cartons, des boîtes de sacs pour aspirateur, le coude d’un tube noir fixé à un montant métallique, un éclat de lumière, et de part et d’autre du cadre deux aplats gris du mur en dégradé de plus en plus sombre de gauche à droite, du clair de jour à un coin sombre.
  • Ça provient du cagibi de Claudette dans la structure où je travaille, mais je ne suis pas sûr qu’il s’agisse bien de lui. Une photo réelle du lieu prouvera que non. Ce qui est sûr, c’est que je suis passé par là, comme par une de ces portes réservées et fermées portant l’inscription privé, pour me rendre aux toilettes et faire les photos, l’une à 12 h 22’ 34’’ et l’autre à 12 h 26’ 50’’, sans me souvenir de ce que j’ai bien pu faire durant un peu plus de quatre minutes dans ces lieux juxtaposés.
  • J’ai parlé d’indépendance et de collaboration des textes et des images. Mais pour que cela fonctionne au mieux, et la fictionnalité aussi — si je ne disais pas que j’éprouve quelque difficulté à me défaire du réel (mais c’est plutôt lui, inaccessible de toute manière, qui me démonte !), on n’y verrait que du feu dans mes photos graphies ; après, on n’est pas obligé de me croire sur parole, on peut très bien imaginer que tout ce qu’on lit relève d’un personnage qui ne dit pas son nom —, il faudrait peut-être soit que je regroupe les images et les textes après mon laïus (ou avant ?), soit que je me taise.
Flou sur ce couple tout de noir de dos ; elle en robe, bras et jambes nus, halés, bottines, et ces franges à paillettes qui ruissellent ; debout accoudés sur le copieur bleu contre le mur, rapprochés, tête contre tête, blonde et brun, à dire quoi, à regarder quoi ; des photos sorties du photomaton derrière, grosse boîte noire cerclée de chêne, rideau à demi ouvert sur une case de lumière blanche, vive ; les grands carreaux du sol gris, le mur clair et mat, et ce long meuble plaqué chêne, le plan à trous dessus en ruban noir fuyant.
Un grand noyer clairsemé, de petits tas de feuilles mortes dessous, dix, douze, en touches de marron et de jaune orangé sur une pelouse entre herbe et terre, la ligne d’ombre bleue de la route derrière, les masses sombres d’une haie en friche, le ciel voilé, une allée sur le côté, une petite boîte aux lettres au bout, comme un bloc de pierre écru et piqué monté à l’oblique sur un pied qui penche, en équilibre instable. De l’autre côté, une tache du même ton de pierre sur la route et un peu de noir, peut-être le chat siamois du voisin en train de courir après une proie.
Le col rond d’un haut noir assez dégagé sur la poitrine. Une chaîne dorée, maille fine. La lame d’argent d’une lanière en travers, au départ du cou. Cheveux toile de bure, mèches de lin, coupe en losange. Une oreille à l’air libre pour une dormeuse brillante comme au fond d’un ruisseau. Des joues rondes, rosées, un peu flasque, une légère bosse sur l’arête du nez, au bout rond poli par une huile blanche. L’œil flashé de rouge, en amande détourée de bleu. Des rides en étoile autour, quelques sillons sur le front dégagé, ciselés. Le visage est presque de face, plutôt fauve. Une ombre le supporte. Sourire de pince, une fossette point. Et derrière, et autour, les toitures de gros hangars noirs d’un côté, toujours plus réduits en dents de scie de l’autre. Des lumières. Les reflets dans la ligne d’eau noire du port, en blancs, jaunes. Et un rouge qui clignotait. On a parlé un peu musique. Je ne connais pas son nom. Il y a eu un grand boum. Personne n’a rien vu.
De gauche à droite, sur fond de haie de thuyas à zones sèches, à branches mortes, une de ces bornes textiles blanches LE RELAIS, qui font un sacré bruit sourd quand le sac tombe dans le vide, le bleu de la marque passé, presque effacé, deux poubelles vertes et deux jaunes, un abattant vert foncé sur un bac gris, un autre plus clair sur un bac plus sombre, un jaune sur un même bac gris foncé, un abattant orangé entrouvert sur un bac plus petit, le dôme du conteneur de verre à deux trous, deux cercles vert tendre, de gros morceaux de verre sur un sol de gravier, des plaques blanches entre le bac jaune et le conteneur, des touffes d’herbe sur la plateforme en béton, l’arrière d’un break gris clair, coffre ouvert, un type de dos, jean et t-shirt noir à motif rouge et bleu, plonge ses mains gantées dans le trou du haut, élancé, en extension sur ses pieds, comme pour mieux jeter les bouteilles avec énergie et faire résonner le cliquetis du verre brisé. Du vieux puits derrière, on n’aperçoit que la potence rouillée sur fond de murette.
  • f dit : « … comment on peut se risquer, dans les univers, inventés, sans, qu’ils passent, pour, des fadaises ? c’est ça, le travail du roman, c’est ça qui le rend infiniment difficile, le travail du roman, vous croyez que ça vaut pas le coup, d’aller s’y frotter, un petit peu, à comment on invente des objets de représentation ? mais qui nous parlent, avec la même puissance, que des objets réels ? justement parce qu’ils en appellent, en nous, à, notre lecture du réel ou ce qui nous pousse sans arrêt, dans notre, curiosité vers nous-mêmes, à, devoir travailler cette curiosité par le prisme, soit intérieur, soit extérieur, mais du réel… » (Ça ne m’aide pas vraiment pour avancer dans le texte, pas directement, mais j’aime bien.)
  • Les petits tas de feuilles : je suis parti à la structure le matin pour aller travailler, ils n’étaient pas là (ou je n’ai pas fait attention, ce qui revient au même), je suis rentré le soir ils y étaient. — Les toilettes et le coin recyclage des piles, cartouches d’encre, journaux et revues, ampoules et néons, avec photomaton et copieur, c’est juste à l’entrée du magasin, à côté de l’Air de la presse. — Non, je ne connais pas le nom de cette dame rencontrée à la Sirène, pour un concert d’Einstürzende Neubaten, qui, depuis qu’elle est à la retraite, sillonne la région pour voir des groupes de punk et de métal. J’ai un peu perdu son visage aussi, du moins pas facile de trouver les mots. (Le groupe c’est avec deux m, mais ramstein, en français, c’est pierre de taille.)
  • Quelqu’un a fait le portrait de cinq chiens en deux ou trois lignes et voilà, et j’aime beaucoup — tiens, on parle de chien et j’écris d’abord j’ai me beaucoup. JLG filme de temps en temps son chien dans Adieu au langage. En gros plan avec la voix off, on a l’impression que c’est le chien qui parle. Dans une toute petite nouvelle de Maupassant, Pierrot, le chien c’est la note fantastique radicale qui inquiète le récit : ce chien « tout jaune, presque sans pattes, avec un corps de crocodile, une tête de renard et une queue en trompette, un vrai panache, grand comme tout le reste de sa personne » : ce n’est pas un chien, mais une créature imaginaire sortie d’on ne sait quel bestiaire ; ou plutôt si, on le sait, parce que c’est écrit, inscrit dans son nom comme sur une table de la loi, car Pierrot finit dans une marnière, au fond d’un trou, au milieu des pierres ; c’est juste qu’on ne veut pas le savoir, comme les personnages qui l’ont jeté là, hantés par les cris de l’animal comme la pleine lune hante les nuits de sa vibration.
  • Le type au conteneur de verre, je me suis appuyé sur mon expérience. Ça pourrait être moi. Mais je ne suis certainement pas le seul type trop petit qui aime entendre le verre se briser. Et même s’il y a une part biographique, le fragment n’en dit rien. Il vaut pour l’image que l’écriture construit par petits bouts, pour l’histoire de l’œil qui la balaye, les capte par-dessus l’épaule.
  • Une autre amie m’a dit : « L’intérieur des autres attire la pulsion scopique. L’intérieur chez soi aime être protégé des regards. En publiant sur le net, on oscille entre ces deux positions et puis, qu’est-ce qu’on va en faire de toutes ces images du quotidien ? peut-on devenir le ou la reporter de sa propre vie ? pour appâter qui ? pour prouver quoi ? L’Art et la Vie ont des relations assez houleuses que nous essayons d’évoquer avec légèreté ou gravité selon les interlocuteurs. La question pourrait être : Qu’est-ce que tu veux savoir ? Et la question accessoire : Vous voulez en faire quoi ? décorer les murs ? un métier ? un « truc » collectif ? lucratif ? Je n’ai pas la réponse, mais je sais pourquoi cet Atelier me semble intéressant : il oblige à trier ses photos et ses mots, à les justifier tant que faire se peut. » — Je ne me suis pas posé autant de questions éclairantes. Et je n’ai pas plus de réponses à apporter. Sinon que, malgré les temps immondes que nous vivons, la dèche au bord de laquelle on se trouve, j’ai des goûts de luxe qui me perdront (pardon si j’exagère) : je viens d’acquérir le coffret de sept livres des Double-jeux de Sophie Calle (d’occasion, mais comme neuf, toujours enveloppés dans son papier film), articulés sur le roman de Paul Auster Léviathan dont le personnage principal est un double de Sophie Calle, laquelle a décidé de jouer avec lui, et « de mêler la fiction à la réalité, ou comment tenter de devenir un personnage de roman ».
  • C’est vrai, mes photos graphies ne sont pas vraiment chiadées. Surtout la punk romantique, mal barbouillée — et encore, je m’y suis repris à plusieurs reprises, en essayant d’intégrer aux manifestations physiques sur le visage leurs causes (trop lourd, elles ont disparu ; elles appartiennent désormais à l’univers des paysages fragmentaires fantomatiques). Mais ce n’est pas pour rien que je me suis rendu au Domaine des Fossés.

A propos de Will

Formateur dans une structure associative (en matière de savoirs de base), amateur de bien des choses en vrac (trop, comme tous les grands rêveurs), écrivailleur à mes heures perdues (la plupart dans le labyrinthe Tiers Livre), twitteur du dimanche sur un compte Facebook en berne (Will Book ne respecte pas toujours « les Standards de la communauté »), blogueur éphémère sur un site fantôme (willweb.unblog.fr, comme un vaisseau fantôme).

12 commentaires à propos de “#photofictions #06 | Toilette publique”

  1. Bonjour Will
    Voilà un impressionnant texte-analyse sous les auspices d’Agamben, de Miller et de Godard entre autres. Tes textes-images donnent à voir plus que les photos elles-mêmes je trouve. Merci en tout cas pour cette somme de réflexions qui donne une belle et agréable lecture.

    • Oui, les photos c’est une façon de m’essayer à la règle du jeu énoncée dans le texte précédent. C’est totalement gratuit. Et vu les lieux d’où elles sont prises, on me suit à la trace si je puis dire. D’autant que les textes en sont issus, en explorant les abords. — Merci.

  2. Will, j’aime beaucoup tout ce méli-mélo de questions, de registres, d’intentions, d’impressions, de références… je m’y perds mais reviens pourtant à des essentiels, des incontournables. Merci de ce brassage qui active bien les neurones et puis je crois qu’il n’est pas tant que ça nécessaire de chercher à se défaire du réel pour écrire et le reste…

    • Moi aussi je m’y perds, mais je reviens toujours, point par point, souvent à côté de la plaque, parfois totalement ailleurs. Forcément ça questionne. — Mais quelque part, c’est François aussi, avec ses exercices sans corrigés et ses questions sans réponses. — Merci.

  3. « Les images collaborent »
    j’aime beaucoup le point de départ du petit livre sur le dispositif qui ne m’a jamais totalement traversé malgré la volonté de. Je l’ai lu pour l’écriture d’un mémoire mais voilà il est resté étranger. Je le comprend mieux la tout de suite! Le prisme des lectures de l’écriture et de la photo qui percutent le mur de la langue.

    • Ah ben moi aussi du coup, je le comprends mieux ce petit livre qui ne m’a jamais vraiment lâché (il y en a quelques-uns comme ça)… — Merci.

    • Pas de quoi. Je me suis bien pris la tête. Plus pour les « textes-images » à écrire que pour les notes et les questions, d’ailleurs… — J’espère surtout que personne n’aura trouvé de réponses ! — Merci.

  4. Matière dense, riche, sur laquelle il faudra revenir, relire tant ça foisonne.
    (« sans me souvenir de ce que j’ai bien pu faire durant un peu plus de quatre minutes dans ces lieux juxtaposés » : peut-être est-elle là la fiction ?)

    • Ah ben oui, c’est une idée ça ! (même si ce n’est pas la mienne…) — Ca serait une sorte d’Escape Game inversé : comment passer d’un toilette à l’autre d’à côté, mais pas directement, et en oubliant tout ce que vous avez fait pour le réinventer : vous avez quatre minutes ! — Merci.

  5. Je vais lire, encore, avec plus de courage « Qu’est-ce qu’un dispositif ? ». J’ai plein de livres d’Agamben chez moi, j’y trouve des bribes qui m’impressionnent, mais je ne suis pas une lectrice à la hauteur. Tu me le sers sur un plateau : tu sais voir et admettre qu’il tourne autour du pot avant de préciser, là où je me dis que je n’ai pas compris. Bref, au boulot. Surtout à cause de (grâce à ?) la forme de ton questionnement, de ton questionnement en pleine forme, alors que oui, par ailleurs, c’est le bord de la dèche, le bord…
    La Sirène, pour moi, totale fiction. Ne devrions-nous pas écrire quelque chose entre à la sauvette à Sauveterre ? (Faisons-nous autre chose depuis des mois ?)
    Merci encore une fois, cher Will.

    • Moi aussi il m’impressionne Agamben. C’est précis et patient, son écriture point par point, à fragments chiffrés (où je me retrouve tiens, mais pas avec la même rigueur logique). L’Ouvert est un autre livre que j’aime bien. — La Sirène, une salle de concert en bord de mer ! Ulysse va se retourner dans ses pages. — Ben oui, Sauveterre, j’y pense aussi : c’est quand même un peu plus de 200 pages A4 (avouons que les images prennent pas mal de place). Je suis encore sur le pseudo-texte #40 à plus de quarante notes que je devrais stopper (c’est un monde sans fin). Mais après ? J’avais pensé à un blog. J’aurais pu héberger mes textes sur le mien, actuellement en berne, mais la flemme. Et puis c’était surtout un essai web. Il faudrait du neuf. Le Café Sauveterre ? Je pense que je passerai mon chemin du Grand Carnet pour y voir plus clair. — Mais un retour à Sauveterre, à la sauvette, oui. — Merci Emma.