Prémisses permises.

Souvenir d’enfance précis. Cinq, six ans, ciel turquoise, mer espiègle. Sourire solaire. Expérience sous mes fesses : les secousses d’un bateau à moteur qui rebondit doucement sur les vagues. Sur ma peau les caresses du soleil et de la brise. Six mille gouttes microscopiques agitées par le vent éclaboussent mon visage. Six mille gouttes microscopiques me chatouillent le cou, rafraîchissent mes épaules. Six mille vaguelettes de plaisir tapissent mon ventre en zig zag. Les yeux clos je glousse et mon sourire explose. Instant fondateur invisible. Signe de reconnaissance de l’orgasme bien des années plus tard.

A propos de Laure Cassan

Un goût prononcé pour le camouflage, les fleurs, les pensées, la philosophie, la lecture, le théâtre, les bateaux, le soleil, la tempête, le café, la Renaissance, les histoires, Fra Angelico, marcher dans la ville, marcher dans la nature, les écrivain.e.s contemporains comme Gaëlle Obiégly, Camille de Toledo, Pascal Quignard,...

4 commentaires à propos de “Prémisses permises.”

    • Bonjour Aurélien,
      « Inframince », je ne connaissais pas mais ça me parle. Je crois que je voulais réduire la distance entre plaisirs enfantins et adultes, en évitant de donner dans le démonstratif ou dans le contraste, mais il faut que j’y travaille encore… 🙂 Merci à vous!