A propos de Laurence Baudot

Arrivée à l’écriture par des chemins détournés, j’aimerais pouvoir m’engager sur cette voie avec plus de constance. Malheureusement le temps manque trop souvent et la discipline n'est pas mon fort. https://linktr.ee/eleonore_bellorme https://linktr.ee/graphogenealogic

#été2023 #02bis | L’arrivée

Le soir commence à tomber et la fraîcheur se fait plus pénétrante, il ne faut plus traîner. La lune s’élève au-dessus des arbres qui bordent l’étang, très ronde, très blanche. Sa lueur rend la brume presque phosphorescente au-dessus de l’eau, donnant à la scène une atmosphère étrange. La route, quant à elle, reste sombre et déserte. On devine plus qu’on Continuer la lecture#été2023 #02bis | L’arrivée

#été2023 #02 | Soir d’automne

On entre par une porte vitrée à petits carreaux dans cette maison en forme de rectangle coupant son terrain en deux parties séparées par le bâtiment. La porte d’entrée donne sur le salon qui n’est pas très grand. Des tomettes rouges, froides au contact et irrégulières par endroit, couvrent le sol de leur aspect rustique en harmonie avec les poutres Continuer la lecture#été2023 #02 | Soir d’automne

#été2023 #01bis | Flou artistique

Allongée sur la moquette du salon, la fillette relit sa rédaction. C’est là, peut-être que quelque chose s’ébauche ; est-ce l’emploi d’un mot bien choisi, d’une phrase bien tournée ? Comme un frisson, une sensation nouvelle s’esquisse, suffisamment forte pour laisser une trace dans sa mémoire. Une trace vague, mais réelle. Plus tard, elle sera parfois traversée par ce courant puissant et Continuer la lecture#été2023 #01bis | Flou artistique

#été2023 #01 Écrire ailleurs

C’était sur la côte est, dans une petite ville côtière du Maine, au sud de Portland. Quelle chance cet été-là de pouvoir s’installer pour trois mois d’écriture dans une maison prêtée par un ami. Seule face à la mer, rien ne pourrait m’empêcher de finir ce roman en stagnation depuis trop longtemps. Il ne m’avait pas fallu longtemps pour m’installer Continuer la lecture#été2023 #01 Écrire ailleurs

#été2023 #00 | Fulgurance

J’avais douze ou treize ans, j’aimais fouiner dans la bibliothèque de mes parents. J’y avais découvert des romans policiers, des livres de poche illustrés de couvertures aguichantes, je les prenais en douce et les lisais en cachette, planquée sous mes draps, armée d’une lampe de poche ; ces lectures nocturnes n’étaient pas de mon âge et me terrifiaient parfois. Mais un Continuer la lecture#été2023 #00 | Fulgurance

#faireunlivre #11 | Ce serait

Non pas l’aube lumineuseNon pas les ténèbres du crépusculeNon pas la froidure hivernaleNon pas la fureur estivaleNon pas le désert stérileNon pas l’océan insondableNon pas le triomphe absoluNon pas l’échec irréversibleNon pas l’irrésistible beautéNon pas l’ effrayante corruptionNon pas le gouffre infranchissableNon pas l’arche d’allianceNon pas le dévoilement des originesNon pas la fin des tempsNon pas la quête du GraalNon Continuer la lecture#faireunlivre #11 | Ce serait

faire un livre #10 | fleurs de fêlure

Un jour à la fois. Chaque jour qui passe est un jour de gagné. Mais gagné sur quoi ? Elle se dit pourtant qu’il faut continuer. Mais pour aller où ? Elle ne sait pas. Alors ses pas la mènent et la ramènent ici, semaine après semaine, un petit bouquet à la main quand elle peut en trouver un. Ce n’est pas Continuer la lecturefaire un livre #10 | fleurs de fêlure

hors-série #impératif | Chant de plumes

Chantez oiseaux, chante la pie, chante la mésange, croasse le corbeau, pépie le moineau, gazouille rossignol, que vos chants minuscules apaisent nos cœurs meurtris, que vos innocentes vocalises couvrent notre cacophonie. Aidez-nous à oublier ce qui nous afflige, sans vous laisser distraire par nos errements. Le rouge-gorge qui s’égosille à ma fenêtre, ne pousse-t-il pas la même note que celui Continuer la lecturehors-série #impératif | Chant de plumes

#L9 | Le bouquet de violettes

C’était un petit, tout petit bouquet aux frêles pétales chiffonnés, un ballotin violet cerclé de vert frileux. Entre les mains crispées les nuances de bleu et de mauve froissées se fondent sur la grisaille du manteau. Seul l’éclat jaune du cœur des fleurs flétries réchauffe de minuscules touches lumineuses la terne silhouette.

#L8 | les voix des morts

Elle avance, portée par elle ne sait quel courant, sûrement un courant souterrain, mince filet d’eau putride qui sent la mort ; c’est cette odeur de mort qui l‘entraîne jusqu’ici, un parfum puissant qui l’enveloppe entièrement et dont elle a conscience sans savoir d’où il provient ; est-ce d’elle, de lui ou de tous les autres qu’il s’échappe pour l’assiéger où qu’elle Continuer la lecture#L8 | les voix des morts