#40jours #15 | prisme

subitement c’est pratiquement ça à portée de main quasiment là dans la vitrine et pourtant partout autour le rond dans l’eau oui peut-être mais où je cueille ça sans les mains sans qu’elles se rejoignent quand et là il n’y aurait plus ça c’est ça ça disparaît s’effiloche en fleur de fugue c’est bien plus loin que loin c’est distant de ce que je dis mais de combien de mots empan cruel car j’affirme en creux maux dans les bosses où naissent ce que j’appelle ceux que j’invoque depuis des mois depuis longtemps pour le dire oui ce que c’est combien ça pèse dans l’absolu combien ça aurait pu coûter à placer ainsi hors du prisme il elle nous on chatoie c’est dans quelle direction que porte l’oeil c’est dans quelles directions qu’il chasse c’est ça ça se passe alors qu’il sert de chasseur prédateur paisible à recueillir ce qui s’allume qui se poursuit alors ça dure dans un éparpillement navrant où est le kit de réparation ou je quitte la route

A propos de Isabelle Dartiguelongue

Prof de français, je parle chinois aussi, et j'aime quand les deux langues se catapultent. Prof de FLE aussi. J'aime les mots, et courir, et danser - et ici, à Tiers Livre, c'est la valse des mots, les miens, les vôtres. Me sens chez moi, même si très souvent en voyage.

Un commentaire à propos de “#40jours #15 | prisme”

  1. Merci pour ce texte qui bute tellement que le mystère reste entier, même lorsque l’on termine de le lire et que quelque chose semble apparaitre avec cette phrase que j’aime particulièrement « ça dure dans un éparpillement navrant », on a terminé et alors on a qu’une envie, refaire le chemin, on repars en lecture.