A propos de Catherine Plée

Je sais pas qui suis-je ? Quelqu'un quelque part, je crois, qui veut écrire depuis bien longtemps, écrit régulièrement depuis dix ans, beaucoup plus sérieusement depuis trois ans avec la découverte de Tierslivre et est bien contente de retrouver la bande des dingues du clavier...

#40jours #21 | L’ours, la grue, le tigre

J’essaie d’ordonner mes journées et ce n’est pas toujours facile. Le juge apparaît dix fois dans la journée, cela égrène le temps, à trois juges je déjeune, à six juges, je dîne, entre temps il faut que je m’occupe. Souvent je peine à m’opposer à la léthargie qui m’envahit, je me lève et puis je me recouche, je me lève Continuer la lecture#40jours #21 | L’ours, la grue, le tigre

#40jours #20 | Dingue de dons

Je suis dingue de dons. M’as-tu vue quand je te donne ? La dingue donne et donne et donne toute gonflée du pouvoir donné par ses dons. Archi-douée du don de donner, je te donne je te donne  et c’est perles aux cochons . je t’ai donné corps, le jour, la vie, un nom, l’exemple, le boire et le manger, un bal Continuer la lecture#40jours #20 | Dingue de dons

#40jours #19 | une fête

Ils ont dit mettez-vous là et attendez, alors on attend. On ne sait pas bien ce qu’on attend, en vérité, mais on sait bien qu’il y a toujours quelque chose au bout de l’attente. Quoi ? On ne sait pas et qu’importe, c’est bon d’attendre, c’est ennuyeux, long et bon, plein d’espoir. Ça ouvre l’avenir, peut-être un repas avec un bon Continuer la lecture#40jours #19 | une fête

#40jours#14 | Peut-être

C’est ce trousseau de clefs avec une petite vache en peluche qu’il lui avait offert, à croire qu’il la prenait pour une gamine, c’était lui le gamin. Il y a le bip bleu de la porte d’entrée la grosse clef de la serrure multi-points de son appartement de Paris, et la clef du milieu qu’il ne faut pas utiliser parce Continuer la lecture#40jours#14 | Peut-être

#40jours #11 | perpétuel

Une rue s’étend devant moi longée d’immeubles gris d’une dizaine d’étages tous percés de fenêtres semblables et régulièrement espacées, je constate que mon immeuble est tout à fait identique aux autres, si je relève la tête, je remarque qu’une des fenêtres du septième étage laisse voir une étoffe de couleur orangée, c’est absolument la seule dans ce cas. Finalement, je Continuer la lecture#40jours #11 | perpétuel

#40jours #17 | à coeur

Elle dit qu’elle aime ça, c’est sa passion, vous c’est l’écriture et moi le ménage. Qu’elle aime nettoyer le sol genoux à terre comme sa maman lui a appris, que les nettoyants bio ça ne vaut rien, il faut que çà  sente la javel, la résine, la chimie, le propre en somme, elle inonde tous les matins le devant des deux Continuer la lecture#40jours #17 | à coeur

#40jours #16 | le laveur de vitres

Chaque jour et tout le jour je le passe à écrire, ou du moins à penser que je devrais, que je n’ai pas, que j’aurais dû, que je vais ou à me réjouir d’avoir en effet écrit. Je n’ai pas d’heure pour, mais un endroit à priori, mon bureau tourné vers la fenêtre d’où je vois l’immeuble d’en face, parfois Continuer la lecture#40jours #16 | le laveur de vitres

#40jours #12 | la toile

Elle est là, un hexagone de la taille d’une demie-main, un cerf-volant transparent, et si fine, perlée de gouttes de pluies translucides qui brillent sous l’intrusif rayon du soleil projeté sur elle, la toile. Elle est là, la toile, dans le coin du mur, en bas, derrière le chambranle de la porte, et quand j’entre je la vois, la toile, Continuer la lecture#40jours #12 | la toile

#40jours #09 | croqués

Juillet 1972 Boulevard Saint Michel. Il est blond, des yeux très clairs, fendus, une peau très blanche, l’air perdu avec son pantalon pattes d’éph’ boutonnés au bas des jambes ramené par sa mère de chez Tati, cet empire du luxe français vu de Pologne. C’est son premier jour à Paris. Il n’en revient pas, il n’en revient pas de toute Continuer la lecture#40jours #09 | croqués