A propos de C Jeanney

or donc et par conséquent, je fais ce que j'ai à faire sur mon site tentatives

#été2023 #15 | la moquette

Est-ce qu’il y a la moquette dans l’escalier ? Vert pâle moucheté de gris. Une moquette chinée, légèrement bouclée. Je fais l’inventaire écrit et mental (je tente). Je ne devrais pas comptabiliser la moquette de l’escalier, peut-être arrachée depuis. Les choses sont fantastiques, je veux dire du latin fantasticus (« imaginaire, irréel »), à tel point que c’est comme imaginer la Continuer la lecture#été2023 #15 | la moquette

#été2023 #14 | brève histoire

Un panneau d’affichage à cadre en bois : ce qui ressemble à des lettres officielles format A4, des cartes de visite cartonnées pour des séances de relaxation, adhérer à une association, horaires des réunions, flyers, campagne d’information où un cœur dessiné ouvre les bras sur une image puis sur l’autre met les mains sur ses hanches, le calendrier des vaccinations Continuer la lecture#été2023 #14 | brève histoire

#été2023 #11 #11bis | le ferry (suite)

Le ferry n’est plus en service, une affichette a sans doute précisé au public la date exacte de l’arrêt de la traversée, de l’interdiction de traverser, le surgissement définitif d’un non, trajet stoppé, d’une barrière, mais avant tout il faut que je vous dise que j’ai vécu de ce côté de la barrière qui n’était pas accessible à tous, nous Continuer la lecture#été2023 #11 #11bis | le ferry (suite)

#été2023 #10bis | Elle dit (et c’est vrai)

Elle dit : Ma fille, je l’adore et elle m’adore. Elle dit : Elle s’est élevée toute seule, jamais un cri, elle ne pleurait jamais. Elle commence : Quand elle était petite. Puis elle s’arrête. Elle prend la feuille. Elle veut prendre ses lunettes, elle les cherche dans l’étui bleu (Elle pense : Je ne sais pas d’où il vient celui-là, je lui Continuer la lecture#été2023 #10bis | Elle dit (et c’est vrai)

#été 2023 #9bis | rue Labourse

Le hublot est devant. Derrière il y a la grande boîte blanche, pure, un monolithe. Sur celle-ci pas d’aimants rigolos en forme de bateaux vikings ou de sabots ou de camembert. On n’a pas tellement le temps de rigoler avec les repas, on ne rigole pas avec les repas, on ne rigole pas avec le frigo. Il n’y a qu’une Continuer la lecture#été 2023 #9bis | rue Labourse

#été 2023 #9 l repérages

L’odeur puissante et le bruit n’ont rien à voir l’un avec l’autre. (D’ailleurs, il se peut que ce soit à l’origine de mon appétit pour ces images qui s’écartent de la bande-son, ou de ces voix off qui ne commentent pas ce qui est montré.) Une fois qu’on a en main ces trois prototypes, une suite de visuels, des sons, Continuer la lecture#été 2023 #9 l repérages

#été2023 #08bis | rampe

La descente se fait doucement. Des pierres juxtaposées fabriquent ce mur couché, prenons garde à ne pas glisser, c’est le début, les pieds sentent déjà que le principe de gravité s’étale, prend la tangente, se répand, s’élasticise un peu, ils vont devoir s’acclimater au poids du corps autrement partagé entre une main sur la rambarde humide et le nez pris Continuer la lecture#été2023 #08bis | rampe

#été2023 #08 | « un trait d’union indispensable »

Et si je l’avais retrouvé ? La vie est une carte, on cherche son itinéraire. L’itinéraire est un corps, la vie est un corps de carte pliée dépliée retournée. Et si j’avais cherché avec le doigt une situation géographique, affective, mémorable, fugace, dans les plis de mon corps carte, le seul à pouvoir à oser à tenter à désirer la route, Continuer la lecture#été2023 #08 | « un trait d’union indispensable »

#été2023 #07bis | SAS

Je n’ai pas assez parlé de cette odeur. Pause cigarette sous l’escalier de secours, deux femmes en blouses jaunes. Dépassé l’arrondi des pavés sur le parking, le rond point inutile que ça fabrique puisqu’on roule tout droit pour se garer. Toujours à la même place. Numérotée 19. Devant le grillage, le champ. D’un côté un gaura malade, de l’autre le Continuer la lecture#été2023 #07bis | SAS