#techniques #2 | paysage – image – langue

La Marée La marée basse agrandissant le pays y laissant quelques flaques à crevettes les chevaux sentant l’iode le musée l’écurie les rides du sable bientôt rajeunies la lune y veillant inconfortant le pied l’obligeant à mesurer les variations  des géographies friables

#techniques #01 | De la torréfaction des graines de courge et de l’usure des semelles

Cet après-midi vers dix-huit heures je suis réellement sur un banc dans un parc, dans mon dos les tulipes poussent sans bruit, à l’abri d’une mini-clôture en osier, je profite de la douceur de l’heure, la dix-neuvième, pour roder mon crâne dégarni aux futures ardeurs du soleil, et si à l’occasion je porte une casquette ce n’est pas pour faire Continuer la lecture#techniques #01 | De la torréfaction des graines de courge et de l’usure des semelles

#voyages #prologue | S’il m’en souvient

S’il m’en souvient j’étais en Casamance, à Ziguinchor, y assistant à un concert de Youssou N’Dour dans le stade de football Jules François Bertrand Bocande. S’il m’en souvient j’étais à la Noordzee, dans le sillage de Marie Polders, côté ouest, La Panne, Saint–Idesbald, qui s’appelle encore comme ça aujourd’hui ? S’il m’en souvient j’étais à Kimbongo, près de Kikwit, à Continuer la lecture#voyages #prologue | S’il m’en souvient

#photofictions #09 | L’abri de jardin

On va passer la journée ici et cette nuit on repart. Pourquoi dans l’abri de jardin ? Parce que si jamais les proprios arrivaient ils iraient d’abord dans leur caravane avant d’aller dans leur abri de jardin ! Pourquoi t’as choisi cette parcelle–ci ? Justement parce que l’abri est un peu plus grand et dispose de fenêtres pour surveiller ce qui se passe. Continuer la lecture#photofictions #09 | L’abri de jardin

Carnet individuel | JM Graas

#35 Embrouillamini  la fatigue concentrée dans des biceps chétifs  la littérature pour économiser l’énergie  une éphémère verte raccourcit ses ailes sa vie  à la lumière du chevet  il faudrait recouper les ailes des poulets  dans l’angle mort la tache aveugle de l’obscure orbite  pèse –t–on les morts comme les nouveaux–nés  dormir lire dormir lire  perdre de l’eau  faire du gras  vite vider  déjà désencombrer  simplifier  aller aérer  JMG. #34 Hier soir j’ai failli écraser un Continuer la lectureCarnet individuel | JM Graas

#carnets #prologue | Test croquis

LANA A5, couvertures carton écru, – ne pas écrire sur l’écru sauf à la fin pour archiver – , feuilles blanches 90 g vierges de lignage-quadrillage-bulletage, un marker noir Artline 200 fine 04 rangé glissé dans la spirale côté long, trouver la poche ad hoc pour le déambulatoire, ou alors le sac, plus encombrant, choisir le mode, paysage ou portrait, Continuer la lecture#carnets #prologue | Test croquis

#photofictions #06 | Cinq chiens

Le dos cambré le port altier bedaine et calvitie assumées au bout de la laisse rétractable un petit chien tondu aussi malingre que lui est massif dans l’autre main son sandwich mitraillette perd ses frites. Elle cherche la minceur du côté de l’afghan son lévrier la suit elle lui sourit il voudrait lui rendre la pareille. L’embonpoint leur va bien Continuer la lecture#photofictions #06 | Cinq chiens

#photofictions #04 | Portrait en piétonnier

Casque d’or avec panache, derrière elle l’écran saturé de signes d’une porte entrouverte – l’ombre du bâillement aussi supporte un texte en pattes de mouche – fallait-il la détourer ou la laisser sourire sur ce fond cabalistique, le buste se projetant sans forcer , de lui-même, une fronce décentrée dans le tissu moucheté de la robe n’empêchant pas cette fuite Continuer la lecture#photofictions #04 | Portrait en piétonnier

#photofictions #03 | Le Lab’Oratoire

Faut-il esthétiser pour qu’on s’y arrête dans cette cave à ciel ouvert sur la gauche – la faute au coteau, il prête le flanc – on y est arrivé par les degrés des Dentellières, entre la rue Pierreuse et la rue du Palais, et si la température monte on ne fera pas dans la dentelle, une grille ouvre sur un Continuer la lecture#photofictions #03 | Le Lab’Oratoire

#photofictions #02 | L’extrême proche du bois

Mars 2020. Vous pouvez sortir de chez vous, autant de fois que vous le souhaitez, il n’y a pas de limite périmétrique, les librairies restent essentiellement ouvertes, mais il est interdit de vous arrêter, vous devez absolument être en mouvement, vous ne pouvez pas vous asseoir, nulle part, hors de question, c’est bon pour une fois, circulez ou je verbalise, Continuer la lecture#photofictions #02 | L’extrême proche du bois