A propos de Romain Bert Varlez

J'écris pour mieux lire.

#photofictions #09 | l’éolienne

La curiosité s’élevait derrière les grilles sur la propriété du notaire. Une colonne autour de laquelle tournait un escalier jusqu’à une plate-forme, où se déployait comme un soleil d’argent une roue que faisait tourner le vent. Le jour du marché à la volaille, on ne manquait pas de faire un détour pour l’admirer ou s’en plaindre. Comment l’appelait-on déjà ? L’éolienne. Continuer la lecture#photofictions #09 | l’éolienne

#photofictions #03 | corbeille

Je venais d’acheter un nouvel appareil photo. Un Pentax, le modèle KS2 plus précisément. L’histoire de cette photographie commence ainsi : nous étions à table depuis plus d’une heure peut-être deux. J’avais emmené mon nouvel appareil numérique sur lequel j’avais monté un objectif manuel, un de ces anciens objectifs d’avant le numérique. Il fallait aller dans le menu de l’appareil afin Continuer la lecture#photofictions #03 | corbeille

#photofictions #02 | que nous disent les mouches ?

Que nous disent les mouches aujourd’hui, attirées par la blancheur lumineuse de la page, tandis que mes yeux cheminent par les sombres caractères en quête d’éclairage ? Il n’y a qu’une saison où parlent les mouches. Elles ont de la conversation au plein du printemps. Elles se rassemblent, partent et reviennent, se posent et décollent. Elles sont les obturateurs. Reproduire Continuer la lecture#photofictions #02 | que nous disent les mouches ?

#photofictions #01 l le pot de moutarde

La photographie a été prise le 19 juillet 2022 à 12h16 avec un iPhone 11. Je n’ai pas eu à effectuer de réglage particulier étant donné que je me suis servi de l’application embarquée. Toutefois, je peux préciser les informations suivantes. Objectif grand angle 28mm, f 1.8, iso 250 à 1/50s. La photo à un format 2268×4032 et pèse 1,6 Continuer la lecture#photofictions #01 l le pot de moutarde

# 40 jours #40 | réel fiction

Écrire le réel. Tentative d’écrire le réel. En extraire la fiction. Tenter d’extraire toute fiction du réel simple. Et non pas d’écrire un réel qui deviendrait une fiction. Constat qu’il n’est pas simple de rester dans le réel. Que tout, même le plus réel, porte vers la fiction par opération de prismes, de renversement, ou simplement parce qu’un réel non Continuer la lecture# 40 jours #40 | réel fiction

#40jours #40 | table des matières

Comme nous sommes au vingt et unième siècle à l’ère des réseaux sociaux, d’internet, pas de capitale. Bien que le siècle devrait continuer à s’écouler selon les critères de mesures du temps encore en vigueur, la capitale physique de ce siècle devrait être celle qui est la plus riche et la plus puissante. Les applications de jeux débutent par la Continuer la lecture#40jours #40 | table des matières

#40 jours #39 | départ

La trainée de lumière sous la porte de la chambre, la veille au soir, lorsque les autres étaient encore debout. Walter Benjamin Cette image simple est une ligne lumineuse vers l’enfance, la veille des départs en vacances lors des derniers préparatifs. Nous devions aller au lit de bonne heure, nous partirions très tôt, à trois heures du matin. Dans le Continuer la lecture#40 jours #39 | départ

#40jours #double | le retour

C’était bien la troisième rue à gauche en descendant l’avenue qui vient de la gare. Aucun doute là-dessus et le nom de la rue était celui qu’il a lu en entrant dans celle-ci. La valise à la main, la valise à roulettes un peu en retrait comme si elle le suivait, il regarde vers le haut. Puis, il se retourne et reconnaît la maison d’en face aux Continuer la lecture#40jours #double | le retour

#40jours #38 | notes

L’arrivée à New York, trois heures d’attente. Départ de Washington, le corps dans un tube transparent, un truc qui tourne autour et un passage de l’autre côté, en quelques secondes à peine. Au revoir ou adieu. L’arrivée à l’aéroport de Cochin, se réveiller devant un type en blouse blanche qui vous prend la température, vous demande de tirer la langue Continuer la lecture#40jours #38 | notes

#40 jours #37 | pérégrin

Lorsque le désir intense de retourner à un endroit — qui ne subsistait que dans la mémoire, se faisait sentir avec force, jusqu’à poser un pas devant l’autre, dans l’immédiateté du désir de voir, avec une certaine appréhension mêlée, toujours de curiosité — le lieu allait disparaitre ou être transformé. Un appel intérieur. Dans les collines des hauts d’Aix-en-Provence, au Continuer la lecture#40 jours #37 | pérégrin