autobiographies #11 | La djellaba

Autour d’elle
Des murs aux papiers peints marrons fleuris, beige sale. Des photos s’entassent. Tous les âges avec sourires. Il parait que l’on peut rire ; même.

Un canapé dans le coin derrière le tout premier Apple, les genoux et les gitanes maïs qui étouffent. Le dessus de canapé est orange, texture chenillée, rugueux. Ni l’esthétique ni le confort.

Un poste radiocassette bêle Julien Clerc. Danser autour de cette table encombrée, d’une nappe enduite, recouverte de télé-loisirs qui habille. La télévision défile, en sourdine. Ici même dans le noir, bruit.
Une silhouette ; de maman à mamie ; à crépuscule.

Elle
Silhouette épaisse, épaules tombantes. Vaillante. Une djellaba violette ; une djellaba XXL ; grande taille pour corps imposant ; qui peine. Une djellaba pour les grands jours ; comme tenue d’intérieur dans ton chez toi pas vraiment chez toi ; avec des broderies blanches, motifs arabesque ; sans capuche ; ample ; pour le confort. Silhouette qui vieillit, se déplace lourdement, pas hésitent. Djellaba cabas. L’âge autorise à sortir en pyjama ; tenue d’apparat pour jours sans grâce. Est-ce un abandon des conventions ou un abandon du social ?
Un vêtement seconde peau, qu’elle ne quittait plus. Sur les photos, elles sont là toutes les deux. La djellaba sourit.
Et toi ?

2 commentaires à propos de “autobiographies #11 | La djellaba”

    • Merci beaucoup. je prend connaissance des messages seulement aujourd’hui. Je n’ai pas eu message le signalant.