C’est la tempête explosée après trop de calme rentré quelque chose a sauté là à l’intérieur quelque chose d’électrique reste, étincelle, cherche l’autre côté de la ficelle pour reconnecter

Avant il y a la barrière, le mur, l’obstacle, quelque chose qui bloque tout ce qui devrait normalement passer, fluide, pensée, tout ce qui coule sang, eau, torrent il y a une barrière qui retient le plein d’un côté. De l’autre, le vide. Avant il y a donc tout ce vide qui résiste. L’autre s’agite. Il y a le corps massif faible qui s’affaisse ou qui remue qui se durcit ou qui relâche tout le regard qui ne fixe plus et les mains qu’on disjoint.  Chez l’autre pas de barrière tout se déverse, en flot, en parole en torrent c’est indécent. Il faut y aller une fois. Je dois y aller deux fois.  Trois fois y aller vraiment.  Quatre cinq six fois y aller il faut il faut y aller maintenant, c’est bon maintenant. Le corps va où il doit aller lentement mais quelque chose à claqué. L’instant a claqué. les nœuds d’un coup partout plus qu’un filet qui passe, de l’air de l’eau un son. Non ça ne va pas aller non. Ça va craquer

A propos de Line

De métier éducatrice auprès d'adolescents en difficulté. Depuis un an animatrice en atelier d'écriture ( DU animateur en atelier d'écriture Université AIx-Marseille 2019-2020) et porosité entre ces deux espaces là qui se mélangent quelque fois, parfois plus que je ne le crois.

2 commentaires à propos de “C’est la tempête explosée après trop de calme rentré quelque chose a sauté là à l’intérieur quelque chose d’électrique reste, étincelle, cherche l’autre côté de la ficelle pour reconnecter”

  1. Merci pour la tension suspendue et le basculement. Y aller… Non ça ne va pas aller, non. ça va craquer.

  2. Je retiens ce fragment, très fort : « Il y a le corps massif faible qui s’affaisse ».