#L4, L’impossible liste, en oubliant Kundera, Roth, Pessoa… et même Camus, ça c’est un comble!

CENDRARS, sa poésie bousculée par le voyage et la nostalgie de la Prose du transsibérien, l’ici et l’ailleurs dans le même temps, et toujours au-delà.
RIMBAUD, l’incandescence sous et dans la chair, la fleur de peau, son incroyable je est un autre…
FLAUBERT le travail, encore le travail, l’application, le doute, l’acharnement, la recherche des paysages pour ses personnages, le travail toujours, le bonheur parfois, sa Correspondance.
LOUISE LABÉ, la musique du désir qui se noie et brûle du ventre jusqu’aux lèvres.
MUSSET, l’exploration curieuse de l’amour, les douleurs du renoncement, les subjonctifs dans le badinage.
MOLIÈRE, la comédie humaine dans sa complexité, le choc des contraires du Misanthrope.
MALCOM LOWRY, la solitude dans le mescal, l’impossible superbe couple, la fatalité au-dessous du volcan.
BRUNO SCHULZ, pour ses descriptions sensuelles, la relation baroque à son père des Boutiques de cannelle.
BECKETT, pour l’attente creusée, le désespoir sublime, les puits noirs de lumière.
DURAS, l’apparente simplicité du romanesque, le récit et l’épure, le gigantesque. Et sa voix, la présence de sa voix dans mon oreille dès que je l’évoque, si présente.
MURAKAMI, pour la dentelle souterraine des sentiments et des pensées.
YIYUN LI, pour les ravages de grande histoire de la Chine dans la sienne petite, puis grande d’Un millier d’années de bonnes prières.
SARRAUTE, le tutoiement d’une femme à elle-même petite fille, douce et intransigeante quête de l’Enfance.
PETER HANKE, Le poids du monde dans de si petits fragments, au bout de la fatigue.
ERRI DE LUCA, pour sa destination liberté sans billet de retour, le nécessaire, le frugal, l’ essentiel de la fraternité.
RAYMOND CARVER, l’énergie dérisoire des vitamines du bonheur.
CORTAZAR, l’étrangeté derrière la porte condamnée des apparences.
JEANNE BENAMEUR, les silences, la profondeur des demeurées.
JAMES SACRÉ, les images déployées la nuit le jour, épinglées sur la porte des granges, l’odeur du foin, le corps de la femme qui a ramassé des oiseaux pour mourir, cœur élégie rouge et ses figures qui bougent un peu.
PHILIPPE JACCOTTET, tant et tant de mes paysages dans tant et tant de recueils, ma presque préférée Lumière d’hiver, fragilité inexorable de la vieillesse, permanence du désir quand la flamme vacille.
JAUME CABRÉ, le gouffre de la filiation coupable de Confiteor.
WAJDI MOUAWAD, pour son théâtre, pour sa fantastique et cruelle odyssée à travers l’histoire d’un homme et de l’Amérique racontée fabuleusement par les animaux de langage dans Anima.
VALÈRE NOVARINA, parce qu’il habite le temps et les lumières du corps comme personne, qu’il pousse la langue dans ses retranchements, sans cesse, à l’extrême de l’inatteignable et il l’atteint, pour l’ardeur.
LAURA KASISCHKE, pour ses portraits sans concession des femmes d’aujourd’hui Si un inconnu vous aborde.
WIRGINIA WOOLF et SYLVIA PLATH sur la même ligne de sororité magnifique.
ALBANE GELLÉ, VALÉRIE ROUZEAU, THOMAS VINAU sur une autre, la dernière, parce qu’il en faut bien une…






A propos de Mireille Piris

Toujours un lien avec l’écriture dans ma vie de comédienne, chanteuse, animatrice culturelle, psychodramatiste, formatrice conseil. L’art reste le fil conducteur dans la vie d’après qui alterne écriture peinture photographie. Comme dans un recueil de nouvelles, Une étrange modernité, paru chez N & B, où il se mêle au destin de quelques cabossés de la vie. (Auparavant chez le même éditeur, Boulevard des orangers, évocation de l’Algérie dans l’enfance et l’adolescence) Particulièrement sensible au dernier atelier Prendre. Toujours en chantier parallèle des nouvelles et un roman… Peur de la dispersion mais curieuse…

7 commentaires à propos de “#L4, L’impossible liste, en oubliant Kundera, Roth, Pessoa… et même Camus, ça c’est un comble!”

  1. J aime ta sentimenthèque….et aussi ce titre vers tous ceux qu on aimerait rajouter…

  2. ah Mireille… (Louise Labé ne prend qu’un b) :°) (j’ajouterai dans quelque temps ta contribution à la sentimenthèque globale du groupe) (SGDG) (ainsi que celle de Frédérique Kalam) (pas maintenant, mon internet flanche) (mais pas ma mémoire – t’inquiète (#P4)) (Erri de Luca oui) et tou.tes les autres oui (merci)