#L9 | Féérie perpétuelle 1

21/08 [BONJOUR] 
En randonnée, on se salue à nouveau. Comme si, compte tenu de la faible densité de population humaine face à l’intense présence de la flore (la faune des lapins se fait discrète et point de grosses bêtes sur la Voie Verte des Gueules Noires), ça valait la peine de se rappeler à une certaine fraternité, qui passe par la politesse rudimentaire de se reconnaître comme présent.es au même lieu au même moment. Seul bémol à vélo, il est bien difficile de dire bonjour aux promeneurs qu’on dépasse à moins de s’en aller dans le décor. Car c’est un visage qu’on salue, pas une nuque. À l’arrière d’une tête, on peut cependant dire : pardon, excusez-moi, accompagné d’un coup de sonnette préventif. Mais dring, dring, seul ne convient pas : nous ne sommes pas des oiseaux. 

** Ce matin, en fait c’était la nuit, je ne dormais pas et je pensais au bonjour que nous nous adressons. Un souhait. Nous l’oublions, mais c’est bel et bien un souhait que nous formulons. Regardez comme il s’échange facilement avec « Que votre chemin soit couvert de mille pétales de rose jusqu’à la fin de ce jour ». Il en va un peu différemment avec les tout petits enfants qui s’étonnent encore ouvertement qu’un jour succède à l’éprouvante nuit où ils crient famine, souffrent durement de la percée de leurs gencives par des dents qui — nous leur cachons bien — ne sont que provisoires, côtoient des cauchemars dont ils n’ont aucune raison de penser qu’ils diffèrent en rien de la réalité en constante métamorphose qui fait leur quotidien. Nous leur adressons un bonjour qui a la valeur du « coucou me revoilà » qui scande le jeu de cache-cache derrière nos mains et qui les fait tant rigoler. Coucou, revoilà le jour. Nous sommes encore des mages dignes de ce nom. Pour les ados, notre bonjour a plutôt fonction de toile de sauvetage, à la manière de celles des pompiers, tendue d’avance pour éviter un contact trop direct avec le bitume aux somnambules des toits. Dans la majeure partie des cas, cependant, nous formulons un souhait, comme font les fées, de manière performative : je le dis et ça y est. La magie ensuite opère ou non : même les fées sont tributaires des contextes et des contre-souhaits. Mais à chaque bonjour prononcé, il y a du conte qui passe dans notre vie. 

*** Mais finalement qu’est-ce, un bon jour ? Le contraire d’un mauvais jour ? Peut-on avoir un mauvais jour isolé ? Ne dit-on pas : il a de mauvais jours ? Sont-ils groupés, alors, comme un ciel de nuages au-dessus de l’année ou saupoudrés, par-ci par-là comme des grains de sel qui se seraient pris dans le sucre ? Quand on dit : ce n’est pas le bon jour, est-ce que c’est pour autant le mauvais jour ?… Si je devais souhaiter un bon jour, alors il commencerait très tôt, si tôt qu’en faisant un tour à vélo on croiserait des gens avec des chiens, peu, et des cormorans se toilettant sur les bois flottés dans le contre-jour de l’étang sortis tout droit d’une photo en noir et blanc des années 70, mais seulement quelques secondes, les silhouettes noires sur les reflets d’argent, mais la couleur reviendrait par grosses touffes violettes et indigos d’arbres à papillon, un oiseau dans un bosquet ferait un bruit de starter de vieille bagnole, celle qui nous emmenait à l’école et plus loin, inexplicablement, une odeur de chocolat chaud traverserait la course du petit sentier herbeux. Un bon jour c’est dehors d’abord. 

20/08 [ORAGE] 
Couleur de ma bicyclette, quoiqu’on la dise grise. Mot aux phonèmes très aimés à l’instar d’ardoise, qui en jouxte la teinte. Armoise va encore, mais armoiries s’égare vers l’Italie qui n’est pour rien dans ce trajet. 

** Très attendus l’été en montagne. Train fantôme dans la chambre aux volets clos secouée par chaque roulement de tonnerre, l’éclair est passé sous la porte comme la lampe torche d’un cambrioleur, on en reste grisé de peur dans le petit wagonnet du lit. Bien vite, les fenêtres demeureront grandes ouvertes sur le Son et Lumière. Assis dans la large embrasure de la fenêtre comme pour un feu d’artifice sans trucage, on respire à tout vent la puissance tellurique d’exister là. 

*** Quelques instants, l’accablement de ce qui nous attend, fait place à la simplicité qu’il peut y avoir à le traverser. Traverser une ville laide sans s’y installer, sans devenir cette ville laide, sans alourdir sa laideur de notre accablement. La traverser comme un cheval marche sous la pluie. 

19/08 [LENDEMAIN] 
Remettre au lendemain, comme si nous avions la moindre garantie, jamais, qu’il sera là pour reprendre, puisque nous et lui, c’est du pareil au même. Je réfléchis en silence à la stupidité des hommes, lesquels se fourvoient en mille chemins et se perdent en vains spectacles, cherchant à l’extérieur ce qui se pourrait trouver à l’intérieur. Pétrarque/L’Ascension du Mont Ventoux 

** Enfant, j’étais fascinée par le film « Le Journal du lendemain ». Par je ne sais plus quel coup de chance, un type se trouve en possession de l’épreuve non encore écrite d’un grand quotidien. Il peut donc prévenir les accidents et gagner le tiercé dans l’ordre. J’ai beaucoup joué à ce jeu : qu’aimerais-tu savoir du lendemain dès la veille ? À terme pourtant, « Le Jour de la Marmotte » a sonné le glas de cet amusement. On y voit un type exécrable condamné à revivre pour l’éternité la même fête locale célébrant l’arrivée de l’hiver. Il va épuiser toutes les possibilités de ce jeu dont la mort n’est plus la fin. La proposition alors devenait pour moi vertigineuse : que reste-t-il dans cette boîte vidée de toutes ses farces et attrapes ?
Tenir un journal c’est écrire au lendemain. Mais parfois la journée en cours nous rattrape et mange la veille. Résister à cette actualité, voir ce qu’il en restera le lendemain, accepter qu’en dépit de sa spectaculaire insistance, ce reste ne soit rien : toute la sagesse de l’exercice réside là… et dans la façon joyeuse d’accepter de sans cesse revenir à cette prétendue sagesse. Quant au fond de la boîte, il demeure le vide. 

*** J’ai toujours eu à cœur de donner des dates fermes. Le quart d’heure du caporal qui se multiplie par le nombre d’interlocuteurs, la marge de précaution qui se démultiplie à la mesure des angoisses des uns et des autres, les parapluies ouverts qui pullulent par beau temps et empêchent toute circulation… L’organisation professionnelle de ce qui ne marche déjà pas au niveau personnel : le manque de confiance dans la parole énoncée, la préférence donnée à la spéculation sur le non-dit. Mais il est un cas où je truque la date. Le retour de vacances. Aux rares personnes qui s’y intéressent, j’annonce toujours le lendemain. Le jour du voyage est au voyage. Le lendemain, au travail. Le temps passant, ma tranquillité me devient de plus en plus précieuse. Pourquoi ne pas, tout de bon, me déclarer indisponible jusqu’à ce que je ne le sois plus ? Voilà qui serait responsable, c’est certain. Mais la cabane cachée dans le lendemain décalé est une villégiature de prix. La concentration du jour où je ne suis pas encore rentrée, son espace m’est bien cher au point que j’envisage assez sérieusement de troquer le lendemain pour la semaine d’après, le mois suivant… Avec les années, je m’habituerai ainsi sans mal à ma propre absence.

18/08 [TARD] 
Récemment aboli. À la même heure que tôt dorénavant et jusqu’à nouvel ordre. À pas d’heure que l’heur, moi madame. 

** Tu me dis regretter notre été dernier passé à pédaler sur les routes. J’amende ton propos : mon vélo couleur d’orage n’était apparu qu’après le 15 août. Preuve que nous savons faire tenir tout un été dans la deuxième quinzaine d’août. 

*** J’ai cru que nous étions passé du côté de septembre, de la rentrée, du retour et mon cœur était triste et lourd comme on dit en poésie. Mais tu as passé la tête par la porte de mon bureau pour me dire que tu réparais les vélos pour un tour à chaque éclaircie. Ainsi, mon vieux poème n’aura pas vieilli. Merci d’avoir une fois encore rustiné mon cœur de chambre à air.

Je vous écris du plus profond de l’été
Nos vélos roulent sur les nuages en dentelles des ciels bleu layette des Flandres
Et les odeurs montent de la terre 
comme les larmes aux yeux 
débordent et comblent tout ensemble.

La rouille de l’eau répond aux verts crus des feuillages qui la bordent
Tout à coup, sapin d’émeraude, la frontière est passée.
La maison nous accueille au soir, sans rancune pour le jardin délaissé, 
ses roses remontent sans cesse jusqu’à notre désinvolture 
et colorent de leur beauté, notre insouciance.

Nous nous sommes enfoncés profondément dans l’été 
Nous ne savons plus très bien quel âge ont ces yeux avides de vert, de découvertes, de chemins d’ombres aux fins ajours

Ce qui est perdu demeurera
Perdu
Ceux qui se sont absentés demeureront
Présents

Nous nous sommes enfoncés trop profondément dans l’été pour jamais revenir.

17/08  [ROSES] 
Emma Goldman, qui n’était pas la moitié d’une féministe anarchiste disait qu’elle préférait avoir des roses sur sa table que des diamants autour de son cou. J’ai toujours aimé cette phrase indubitable. D’autant qu’elle me rappelle les quelques 40 années où j’ai pu voir mon grand-père se faire le jardinier de son épouse, lui rapportant de son potager où il faisait pousser pour elle des roses et des lys, des spécimens pleins de vigueur rustique, bien éloignés de ceux qu’on m’offre les bons jours après une représentation. Cet usage familial se confondant dès les premiers tours de mange-disques avec les us et coutumes de la planète du Petit Prince de Saint Ex. La richesse sans borne de posséder un jardin ou d’y avoir accès et d’aimer quelqu’un. La Bête de la Belle aussi connaît bien cette double nécessité de la fortune. Quand je rentre de voyage, tout à l’heure, dans un vase, il y a des roses du jardin. Je les prends très personnellement. 

** On passe devant une imposante façade de brique rouge, comme on se les figure aux maisons de correction de Dickens, mais un petit panneau annonce que c’est un EHPAD : la maison des roses. Et c’est vrai qu’en se tordant un peu le cou on aperçoit quelque chose d’un parc, avec des hortensias et d’autres touches de la couleur annoncée.
On poursuit le cœur plus léger, on imagine les chambres donnant sur la verdure et les fleurs. Peut-être les rosiers grimpent-ils en Roméo jusqu’aux fenêtres des résidantes, à moins qu’ils ne les régalent de sérénades en buissons… il faut quelques tours de roues pour découvrir que le trottoir d’en face longe le cimetière.
Plus loin dans cette promenade, aux alentours d’une église austère dans la lumière voilée de cette matinée crachine, une sorte d’hôpital de jour, regroupant des cabinets d’obstétriques, de gynécologie, de sages-femmes a été étrangement baptisé Artémis. Peut-être n’y reçoit-on que des Vierges Marie ? Ou bien s’y trouve-t-il le moyen de naître dans une rose ou un chou sans entamer la chasteté de la mère ? À moins qu’on n’y pratique uniquement des interruptions de grossesse, afin de permettre aux chasseresses de poursuivre leur vie libre et sylvestre ? De retour à la maison, je me dis que j’aurais bien besoin d’un petit remontant dans le fond du jardin.

*** La maison des voisins est à louer. Leur jardin m’intrigue qui semble pour la surface l’exact jumeau du nôtre, mais se dérobe à la vue depuis nos fenêtres de l’étage, sous l’angle de leur toit avancé. De la voisine, je ne connaissais qu’une silhouette mille fois entrevue, brune mince dans un imper bleu et sa voix portugaise au téléphone depuis le jardin tandis que je lisais Au Bonheur des Morts après déjeuner pendant le long printemps du confinement. Dans mon esprit, elle s’est ainsi associée à Helena Barroso du Tiers-Livre et de ce fait m’était devenue très sympathique. Je suis tentée de prévenir Helena qu’elle a déménagé sans même s’en apercevoir. Ce n’est pas la première fois que le côtoiement de l’Atelier s’accompagne d’une forme de relocalisation d’une participante, moi y compris : les photos de Nathalie Holt, natures mortes de son domicile, coupe de fruits à des degrés d’avancement divers, fleurs à différentes étapes de leur existence, lumière du jour dans les lourds rideaux du salon, me donnent l’impression vivace d’avoir chez elle « une chambre à la semaine », comme je lui confiais récemment. Un sentiment tout tchékhovien, né probablement de notre parentèle de théâtre, et je pourrais sans peine décrire cette chambre et mes passages discrets qui font de ses photos des images alors entrevues.

© Nathalie Holt

Il y a aussi Simone Wambeke dont je crois être la voisine à un jet de pierre depuis que nous habitons dans le Nord : son nom de famille s’écrivant pour moi en noir sur blanc émaillé avec la lisière rouge des panneaux d’entrée de de ville, de village. Il pourrait trouver sa place sur la route de Valenciennes à Tournai. J’ai ainsi l’impression chaque fois que je la lis que nous sommes toutes proches, alors qu’elle vit dans la région de Saint-Étienne !
J’espère que les nouveaux locataires ne couperont pas les antiques rosiers rouge géranium 70 qui montent et remontent tout droit vers le ciel et dépassent largement notre muret commun. J’espère qu’Helena aura pris soin de passer sa clé imaginaire à un.e autre ami.e de l’Atelier.

16/08 [SOULIERS] 
Là où je dis bottines (mais pense godillots), lui note mes souliers. Chaussures de marche, d’Ascension au Mont Ventoux. Accessoire, mais indispensable, unique décor de marcheur, dont le feu aux joues est la seule rosette désirée. Ôtées, puis laissées auprès d’un vieux berger ankylosé, sorte d’Anchise loser qui n’ira lui pas plus loin, les chaussures occupent une place si importante, que tout le reste est désormais devenu superflu : les ablutions sacralisantes, les bougies votives… Dans deux ou trois décades d’ici et il n’y aura plus que les souliers, Bach et Pétrarque. Encore un effort !

** J’avais cru à un été sans Ascension du Mont Ventoux, mais j’ai reçu cette question d’un compagnon de route : Malaucène est cité dans l’Ascension de Pétrarque ? Assortie d’une photo d’un sol râpé sous l’averse ignée tandis que la montagne de forêts denses plaquait l’arrière-plan contre le ciel.

*** En néerlandais, souliers se prononce srrouneun’. C’est un son très mignon. Propres : srrôeune. Mais vertes : rroune. Un jour, j’ouvrirai ici une boutique de quelque chose (de quoi, ça n’a pas vraiment d’importance), mais son nom, oui, Les Chaussures propres et vertes : srrôeune n rroune srrouneun’.

15/08 [OURS] 
Son arrière-grand-père avait marié une Ours. Pour une généalogie animalière.

** À Bruxelles, le tourisme des vieux a quitté la (Grand) Place, la moyenne d’âge des touristes est en chute libre, il y a beaucoup d’espaces entre les corps et peu d’argent dans les porte-monnaie. Une terrasse désertée près de la Bourse a installé d’énormes pandas en peluches à ses tables. 

*** Sur un banc chevauchant le canal, un ours en plastique bleu. Plus tôt dans l’après-midi, je l’ai pris pour une poubelle, mais dans la soirée, l’approchant par l’arrière sa grosse silhouette gagne en réalisme. Nous le dépassons. Je lui jette un coup d’œil par-dessus l’épaule, je ne me souvenais pas que sa tête ait été tournée de notre côté. Aussi extraordinaire que ça me paraisse, l’ours en plastique bleu me ramène directement à la statue du Commandeur. Leporello le vois bouger la tête, Don Giovanni refuse de l’admettre, mais devant le fait s’accomplissant, invite la statue à dîner, s’arrêtant finalement à refuser de perdre la face. Sturm und Drang, Don Giovanni flirte avec le XIXe puisque son héros éponyme vit dans un monde où tout s’explique alors que le monde justement est en train de devenir trop compliqué pour être expliqué. Un élève chanteur a récemment écrit un scénario brillant : suite à la disparition de Don Giovanni, Don Ottavio doit s’expliquer à la police. Il s’est lui-même livré à une enquête : qui a tué le Commandeur. Et elle tient la route. Mais quand il commence à parler de la statue qu’Elvire et Leporello ont vue, le commissaire lui agite sous le nez sa prochaine arrestation pour le meurtre et la dissimulation du corps de Don Giovanni. Une statue qui parle, non, mais sérieusement ? Ainsi vont les choses côte à côte dans cette œuvre, dans une friction fictionnelle qui devrait faire l’effet d’un poil à gratter. L’ours bleu opine sûrement sur son banc.

Codicille : Depuis bientôt trois ans, je tiens le Journal d’un Mot. Les ** indiquent les années. Je poste chaque jour une entrée. Ce sont toujours les mêmes mots, je les retrouve, je retrouve mes entrées précédentes, je fouille, j’ajoute, je diverge… C’est un projet en l’air né de la dernière proposition de l’Atelier Ville. Je compte publier un recueil en décembre des trois premières années. Après, je ne sais pas. J’ai déjà publié dans le cadre de #L6 une semaine de ce journal ici. Avec #L9, j’y reviens. Parce que c’est ce que je connais de plus proche de la Féérie générale. Je l’ajoute à mon autre #L9 | Écrire l’été III qui prolonge le journal d’écriture commencé à l’occasion de la proposition #6.

A propos de Emmanuelle Cordoliani

Joue, écrit, enseigne, met en scène et raconte des histoires. Elle a été décorée par Beaumarchais ( c'est un raccourci mais pas une usurpation ) et elle travaille avec la même équipe artistique depuis des lustres ( le Café Europa ) ce qui fait sa fierté et sa joie. Voir et explorer son site emmanuellecordoliani.com

8 commentaires à propos de “#L9 | Féérie perpétuelle 1”

  1. Tu es une magicienne, Emmanuelle. J’avais lu Ton texte L#9 « Ecrire l’été lll » tellement complet et foisonnant. Et ce soir, je viens de lire ce L#9 « Féérie perpétuelle. » Je ne peux pas te commenter, impossible, tu as tant d’histoires à raconter et de mots déclinés sur tous les tons! Je n’oserais pas. Je te lis et tu nourris. Merci pour l’honneur d’être en vedette américaine, Tu sais, Wambeke est un nom belge, mon mari est belge (bien que décédé il est là ). Lui est né en France, ses parents sont venus vers 1920 près d’Amiens, qui n’est qu’à 116 kms de chez toi, on est allés en Picardie tous les étés pendant 47 ans. Tu as l’impression que nous sommes proches, impression juste puisque tu m’accompagnes. Je t’en remercie beaucoup.

  2. Rouler sur une couleur orage. Grimper un mont en godillots.
    « La richesse sans borne de posséder un jardin ou d’y avoir accès et d’aimer quelqu’un. » Bonjour! Un conte passe comme l’ange de la table ( à 20 ou -20 dit la légende familiale)…
    Merci Emmanuelle pour ces jours d’eau vive (et de me faire une petite place dans leurs ombres et lumières)

    • Me lire en bribes, je me dis : tiens, c’est pas mal, qui a écrit ça ? Quelle andouille ! Tu me raconteras la légende familiale de la température idéale au passage d’un ange ?

  3. J’ose à peine commenter, ce journal d’un mot me fait un grand effet, comme une réalité augmentée, l’Ehpad, Artémis, les roses et tant d’autres choses, merci

    • Merci de le faire tout de même, ce commentaire. Je suis si incertaine quant à la suite de cet écrit. Et ce doute a une drôle de tête à côté de la somme qu’il resprésente d’ores et déjà, il n’est pas très crédible… C’est impressionnant parce que c’est une accumulation, parce que ça fait longtemps que ça s’ajoute petit à petit et puis finalement un terril ! C’est bien pour moi de voir ce qui marque chacun.e. Ici, les roses l’EHPAD et Artémis. Ça me plaît de le savoir. Ça m’entraîne !