#P3 | L’Archipel des Basques

Gagner l’archipel des Basques en quittant la côte par Biarritz, Saint-Jean-de-Luz. Déguster au port, si on peut dire, la dernière initiative du syndicat, le Gâteau basque au piment d’Espelette, crème chantilly au sel de Guérande. Naviguer vers l’Ascain en remontant la Nivelle. Eviter chez Picasso sur l’île d’Ascain, les Piballes basse température, au piment d’Espelette, cuisson au lave-vaisselle dans un sac poubelle fermé. Laisser vous dériver vers le large, vers l’île de Sare qui reste à part, on y a replanté des haricots ronds qui grimpent le long des tiges des maïs. On les mange maintenant dans l’ail, et on mangera les maïs beaucoup plus tard dans la saison. Virer de bord vers l’îlot d’Ainoha, Crumble d’Osso-Iraty, au piment d’Espelette d’encore. Débarquer enfin à Espelette et son piment. Arriver si possible le mercredi, pour le marché aux agneaux et aux petits enfants. Reprendre la mer pour Itxassou et sa nouvelle piperade de cerises noires. Trouver refuge sur la presqu’île de Louhossoa, on y mange encore le merlu sauce verte. Puis cap au Nord vers la grande île d’Hasparren, où trouver une fille d’ailleurs, lui faire déguster des Mamias, la présenter à Maïté de Saint-Martin-d’Arberoue qui a les clefs du cellier, et préférez prendre le courant vers les fêtes d’Hellete et un immense poulet basquaise avec des frites. À Irrissary sous la pluie, se réchauffer d’un chocolat et repartir vers Sud, vers le phare de Saint-Étienne-de-Baigorry qui indique la passe des Aldudes. Prendre un jambon de 6 mois, dans cette pâte cuivrée, rouge foncé, qui le protège, qui le mature. Ne pas reprendre le vent vers les sables de Saint-Jean-Pied-de-Port, mauvaises truites. Passer la vague vers l’Espagne.

A propos de Antoine Hégaire

Né à Paris.

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