L’eau qui brûle

L’eau qui ne lave plus, pourtant bien claire mais ne peut plus rien faire, elle coule, laisse faire, ne blanchira rien. Pas mieux que l’eau qui stagne à en moisir, cette eau propre qui ne peut plus te nettoyer, qui brûle, eau-feu sur tes écorchures vives, eau bénite évaporée, eau lustrale bien trop noircie, eau du ruisseau des insouciances du coin, bien loin, il ne reste que ce filet benêt qui s’extirpe du pommeau plein de calcaire et qui n’absout rien, qui n’efface pas, qui jaillit comme un dernier supplice sur la peau arrachée, loin des eaux de tes rêves.

A propos de Marie-Caroline Gallot

Navigue entre lettres et philosophie, lecture et écriture.

6 commentaires à propos de “L’eau qui brûle”

    • ahhhh!!je m’empresse d’aller te lire!! N’ai pas eu le temps de tout lire encore! merci!

  1. J’aime cette sorte de constat quasi symbolique… cette eau qui a perdu son « pouvoir » et se déverse dans une sorte d’onirisme de l’ombre.