#anthologie#05 #Déambulation

Deux fois – je n’ai pas compris ce que j’y faisais – déambulation – va et viens – extérieur à eux – extérieur à tout – extérieur à moi – dedans dehors comme me trouver dans le temps qui est le mien – Mon cerveau me joue des tours parfois – je ne vous comprends pas toujours – votre regard Continuer la lecture#anthologie#05 #Déambulation

#anthologie #03 | D’une obsession épinglée

Sur le sein gauche il pourrait me crever le sein il pourrait me crever le cœur. Et l’histoire va commencer comme ça. Je gagne du temps et de la profondeur c’est pour ramasser les miettes que ma mémoire consent. C’est une langue elle est rouge et elle s’affiche fière sur un badge. Le sein. Le cœur. Des lèvres entourent cette Continuer la lecture#anthologie #03 | D’une obsession épinglée

#anthologie #05 | Comme ton ombre

Tu n’es plus que l’ombre de toi-même, quand tu te regardes tu te trouves plat, tu te trouves sombre, tu marches toujours dans l’ombre, dans l’ombre de toi-même. Tu regardes marcher devant toi ce corps qui t’as déçu, qui n’est plus à la hauteur, ni même à la longueur surtout pour le bras droit, qui n’as pas répondu présent et Continuer la lecture#anthologie #05 | Comme ton ombre

#anthologie #05 | la femme aux mots empêchés

…les mots roulent dans ma tête roulent de ma tête à ma bouche mais le soleil cuit le soleil me cuit et le corps bout et les mots et mes lèvres et mes bras et mes jambes trébuchent sur le pavé à force de chercher l’ombre et un visage, c’est la faute au soleil, c’est lui qui fait trébucher mon Continuer la lecture#anthologie #05 | la femme aux mots empêchés

#anthologie #05 | PPP

Il porte son corps devant lui. Il est debout, en pantalon de toile, manches retroussées sous le blouson de cuir, une énergie vitale dans le regard, une énergie dans le geste, dans les plis cassants des étoffes que le peintre emprunte au XVIIe siècle. Il porte littéralement son corps devant lui, son cadavre. Son corps devant lui porté à bout Continuer la lecture#anthologie #05 | PPP

#anthologie #05 | Quand on veut

#Anthologie#05 : Quand on veut Je suis parfaite. Je ne le dis pas parce que ça ne se dit pas, j’ai de la tenue. J’ai programmé la naissance des enfants j’ai pris un mari d’une meilleure classe sociale on a construit le nombre de chambres avant de faire les enfants puis on a fait les enfants pour les mettre dans les Continuer la lecture#anthologie #05 | Quand on veut

#anthologie #05 | d’après un homme porte son corps devant lui de Novarina

Souvent j’ai l’impression d’être là sans être là. Je suis assis sur une chaise de la salle de réunion de la mairie d’un village de Dordogne. Je participe aux échanges. Lors des débats, j’interviens à mon tour. Je répond aux questions, apporte des précisions sur tel ou tel dossier. Je suis là, mais mon corps ne l’est plus. Il a Continuer la lecture#anthologie #05 | d’après un homme porte son corps devant lui de Novarina

#anthologie #05 | terre

Et du corps devant soi je parle. Mais je dois écarter d’abord l’écartement, car c’est une fausse idée. On ne peut rien écarter qui ne serve pas un jour ou l’autre, et il arrive toujours, ce jour ou l’autre. Je porte devant moi mon corps crampon, corps résiduel. Rempli de jouets invraisemblables. De renards pris au piège. De bracelets de Continuer la lecture#anthologie #05 | terre

#anthologie #05 | le corps d’Esther

Une femme porte son corps devant elle. Une vieille femme porte son corps plus jeune devant elle. Une vieille femme porte le corps d’Esther devant elle. Je veux l’aider mais je dois aussi porter mon corps devant moi. Mon corps plus jeune. Nous sommes deux à porter nos corps devant nous mais la vieille femme ne me voit pas. Elle Continuer la lecture#anthologie #05 | le corps d’Esther

#anthologie #04 | bouche

La première chambre dont je me souvienne possède, juste sous son plafond, une bouche d’aération, reliée à la chaudière installée au sous-sol pour nous chauffer l’hiver. Elle ressemble à une gueule. La nuit la gueule se réveille et je dois habiter près d’elle. Quand je me couche, elle fait semblant de rien. Elle attend le flottement. La zone où le Continuer la lecture#anthologie #04 | bouche