Traces

Une pierre — Un palimpseste de murs dans la lumière oblique

Hier

Pierre à l’aube — Le chant d’un coq

Une forme arrondie, hérissée de pointes, que tu crois morte. Qui se meut. Tombe d’une marche. Foule l’herbe à petites pattes.

La mort d’une bête — La trace de son silence

Un trou minuscule où se glissent des mots  pliés et repliés

Un scrupule de sable sur une lame de verre

L’éternuement  d’un homme qui meurt

Des voyageurs qui enlèvent leurs masques

Un masque avec  l’empreinte de ses lèvres

Le vent — Le vent qui traverse la pierre — Le vent quand tu descends vers l’épave — Le Meltem te dit-elle

Le souvenir du vent dans l’inconnue de ton visage — ta jouissance — tes mains qui ont pris la couleur du pain

La tache blanche de son  visage flou

Des fleurs ébouriffées 

Le collier ouvert d’une tourterelle

La couleur de la cendre

A propos de Nathalie Holt

Rêve de peinture. Quarante ans de scénographie plus loin, écrit pour lire et ne photographie pas que son lit.

4 commentaires à propos de “Traces”

  1. Votre liste emporte, transporte. Quelle force vous avez dans ces souvenirs d’un vent qui s’appellerait Meltaime. Toujours intactes et grandes émotions à vous lire Nathalie Holt.