#photofictions #04 | Challenge de pétanque

Challenge international de Pétanque– dédié à Henri Salvador – Corse, L’Ile-Rousse, dimanche 23 septembre 2022 La place Lisula est noire de monde. Pour le concours, elle accueille 360 équipes de boulistes, tous des pointures qui « envoient la came » (ils jouent tous de manière excellente). Ça vise, ça tire, ça tire au fer, ça pointe, ça pointe. Celui-là – Continuer la lecture#photofictions #04 | Challenge de pétanque

#autofictions#03 Le Central Bar

A bien scruter l’image, on peut deviner quel est ce lieu. Sur le mur noir du fond est tagué le mot bar – ce motse conclut en une élégante boucle – et en dessous Central, le a étant escamoté dans l’angle des murs. Oui, le Central Bar. Un bar, vraiment ? Un piano. Un piano-bar ? Bien, admettons. Nous sommes Continuer la lecture#autofictions#03 Le Central Bar

#photofictions #02 | une parenthèse dans le temps et l’espace

C’était durant un confinement. Le confinement. Pour moi il fut joyeux. Ma petite fille, quittant Montpellier et la fac désertée, s’était installée chez moi, en montagne, disait-elle. Tout au long des journées, elle sillonnait les sentiers de la forêt proche et moi, plus sage, m’en tenais au kilomètre de référence, ou presque. L’univers proche tout proche, banal parce que trop Continuer la lecture#photofictions #02 | une parenthèse dans le temps et l’espace

#photofictions#01 TRACES

Une photo nette, bien cadrée, pas de ligne de fuite, impossible de deviner le hors-champ. Noir et blanc, ou presque, un rien de couleur sur la gauche. Oui, un gros plan – très gros — sur un tronc d’arbre, un hêtre sans doute. L’écorce se donne à voir, vivante toujours, morte par endroit, tourmentée, torturée par le gel, fissurée, blessée, Continuer la lecture#photofictions#01 TRACES

#40jours #40 | fugitive beauté

C’est une vie à travers des souvenirs, une vie de travers aussi, une traversée entre des lieux, des gens rencontrés, aimés, perdus. C’est Marseille, l’enfance, je pourrais en écrire encore et encore, C’est fait d’ailleurs pour une grande partie dans l’hommage à ma grand-mère maternelle, Curieusement l’âge adulte en cette ville est escamoté. Oublié ? Perdu ? Nié ? Y Continuer la lecture#40jours #40 | fugitive beauté

#40#39 Le tram Le 31

Ma mallette, je l’avais préparée avec soin, dedans : mes crayons, un cahier, mes barrettes, Croc Blanc, un mouchoir brodé, le dessin que j’offrirai à ma grand-mère. Ma mallette attendait le départ. Demain matin, en ce premier jour des vacances d’été. Ma mallette, je la fixais du regard, je n’avais rien oublié ? Je luttais contre le sommeil, je me Continuer la lecture#40#39 Le tram Le 31

#40jours #double | les autres Finistères

Sein, je reviens vers Toi, tu m’étonnes à nouveau. Posée sur l’océan, « comme crêpe de dentelle » dit-on parfois, minuscule, 2 kms en ta longueur, et là justement en ce resserrement de toi où j’écris, langue de terre d’une trentaine de mètres, les jours de tempête, de grandes marées, les vagues te submergent, tu disparais. Toi, presque rien, un Continuer la lecture#40jours #double | les autres Finistères

#40jours #37 | à la toute fin du Finistère

Les anciens d’elle disaient : « Qui voit Sein, voit sa fin ». Ils racontaient les naufrages, les bateaux éperonnés sur les récifs, les marins engloutis, le village peuplé de veuves et d’orphelins. Avant ma fin, j’aimerais la revoir. Je la revois en pensée cette île du bout du monde, battue par les tempêtes, balayée par le vent.. Lovée au Continuer la lecture#40jours #37 | à la toute fin du Finistère

#40jours #38 | aux confins de…

Frontières limites bornes confins ? Pays territoire lieu ? Et si on les faisait sauter, les frontières, entre nous les humains, tout simplement pour commencer dans notre ville, notre village, notre quartier ? C’est bien le même air, c’est bien la même terre, mais c’est vite différent, dérangeant à deux pas de chez moi. Un exemple tiré de mon quotidien Continuer la lecture#40jours #38 | aux confins de…

#40j#36 Dans le cimetière imaginaire

Ce cimetière imaginaire qui contient en lui tous ceux des Hautes-Alpes, j’aime pousser sa grille, m’y promener, sillonner ses travées. Il est un livre ouvert qui me permet de comprendre un pays, de connaître son âme, celle de ses protégés, de les rencontrer. Adolphe sifflote dans son cercueil, il imite le chant des mésanges, tsi, tsi, tu. Il insiste : Continuer la lecture#40j#36 Dans le cimetière imaginaire