A propos de Sybille Cornet

Je n’ai pas de page Facebook ni perso ni privée. Ni d’instagram. Et pas de site non plus autour de mon travail. Je sais que question communication c’est pas top. Je vis mieux dans l’ombre. Mais je travaille à tenter d’en sortir. Je suis autrice et metteuse en scène. Principalement de théâtre jeune public. Le théâtre jeune public est un milieu qui vit un peu en autarcie. On se connait tous et toutes. Et donc la nécessité n’est pas forcément là pour me pousser dans le dos. J’ai une pièce de théâtre publiée Le genévrier chez Lansman. J’ai un texte publié dont je suis contente, une ode aux pieds nus (La matière du monde) édité chez Post industrial animism. J’ai publié des textes poétiques dans un magazine que j’adore et qui s’appelle Soldes almanach, magazine assez branque sur les nouvelles utopies. Il y a une adaptation sonore d'un spectacle performance sur le Syndrôme de Stendhal que j'ai écrit et performé ici : https://www.dicenaire.com/radioautresauborddumonde . Pour le reste, j’ai écrit et mis en scène une bonne dizaine de spectacles, adultes et enfants. Ma compagnie s’appelle Welcome to Earth. J’ai aussi fait un peu de poésie sonore. Pour l’instant je monte un spectacle pour tous petits qui raconte une amitié entre deux arbres, un petit pin nain et un bouleau. Ça s’appellera sans doute Inséparables. J’accompagne une actrice slameuse qui monte un seule en scène autour de sa grand-mère et de l’avortement. Le titre : Bête d’orage. Je fais partie d’une commission qui octroie des aides à la création aux créateurices jeune public et je lis beaucoup de dossiers d’artistes. Aussi étonnant que ça puisse paraître, ça me passionne complètement. Lire des dossiers d’intention de spectacles m’intéresse parfois plus que de voir le spectacle lui-même. J’étudie aussi la dramaturgie (mais ne me demandez par contre pas ce que c’est ok ?). Ah oui, je suis belge et je vis à Bruxelles, ville que j’aime entre toutes.

#L7/ Dans cette ville

Au commencement de cette histoire il y a l’eau. L’eau c’est le commencement de tout. Une ville c’est d’abord de l’eau. Alors dans cette histoire il y a de l’eau. Celle d’en bas et celle d’en haut. Celle du bas de la ville (puisque l’eau coule toujours vers le bas). Et celle d’en haut. Des grandes nappes aquifères, des sommets. Continuer la lecture#L7/ Dans cette ville

#L5 / La vie rude

Il fallait en ce temps-là puiser très profond en soi pour garder un peu de soleil à l’intérieur. Peut-être développer une capacité à rire du monde et des autres. Surtout à rire de soi. Ca peut devenir un mode de vie de rire de soi. Humour décalé fait d’images drôlatiques. Irrévérencieuses. Réinventer le réel. Et hurler de rire. Même seule. Continuer la lecture#L5 / La vie rude

#L4 / Mais ce que je me demande. Est-ce que l’art est fait pour qu’on s’en souvienne ?

Comment moi je sais si peu parler des mots, des livres des autres. Parce que est-ce que je me souviens vraiment des mots, de la langue, du chant, de la ponctuation, de la longueur des phrases ? Mais ce que je me demande. Est-ce que l’art est fait pour qu’on s’en souvienne ? je veux dire par là. Est-ce que ça fait Continuer la lecture#L4 / Mais ce que je me demande. Est-ce que l’art est fait pour qu’on s’en souvienne ?

#L2 /Penser ce n’est pas loin juste là en haut de la rue

Penser. Ce n’est pas loin. Juste Là, en haut de la rue. Tout en haut de la rue. Une maison sur la droite.Marcher. Oublier la fatigue écrasante. La rue qui monte avec les lourdes valises qu’on tire. Le trottoir en gros pavés cabossés. Le genou qui fait mal.Regarder autour de soi. Petites maisons bourgeoises. Loggias. Balcons en fer forgé. Brique Continuer la lecture#L2 /Penser ce n’est pas loin juste là en haut de la rue

#L1 | 21 heures de vol, 37 heures d’escales

Ce jour-là elle arrive. Elle arrive dans le petit matin. 21 heures de vol, 37 heures d’escales. 1h37 de train et 23 minutes de bus. Et la voilà. Elle a quitté ses 37 degrés et arrive sous un crachin d’automne. 16 degrés mais avec le vent, sensation qu’il en fait 11. C’est la première fois qu’elle revient. Elle est dejà Continuer la lecture#L1 | 21 heures de vol, 37 heures d’escales

Prologue 2 – Eau qui sépare

Eau qui sépare. Qui me sépare. Moi qui vit sur une île. De mon ancienne vie. C’est des paquebots des avions de fer qu’il faut pour quitter ce pays. Ce pays brûlant. Dont le centre est un désert. Des gens y vivaient presque nus. Mangeant mouches et larves. Sous un soleil de plomb. Chantant à leurs pieds où aller. Je Continuer la lecturePrologue 2 – Eau qui sépare

Prologue 1 – On dit une ville sans eau il manque quelque chose

On dit une ville sans eau sans fleuve il manque quelque chose. Mais là elle y est l’eau. Pas un fleuve non une rivière. Mais si peu profonde si grise. Et puis canalisée. Des berges hautes en pierre bleue. Des berges raides droites. C’est triste une rivière qui coule entre des berges de pierre. On la dirait morte. Ou emprisonnée Continuer la lecturePrologue 1 – On dit une ville sans eau il manque quelque chose

Belgique, 27 septembre.

Trop tard. Je m’y étais mise trop tard. J’avais commencé ce projet beaucoup trop tard. Et il était voué à l’échec. Avant que d’être né. Oui. Avant même que ça démarre il était mort. Alors quoi. A quoi bon ? A quoi bon démarrer. Oui. Puisque c’était plus possible de le réaliser. Non. Surtout plus maintenant. Qu’on était en novembre. Parce Continuer la lectureBelgique, 27 septembre.

je duel fenêtres

Je, c’était le printemps ou alors l’été je, il s’était subitement mis à grêler je, ça tapait contre les carreaux et je, la fenêtre perçait. Je, c’était la panique, je, la mère affolée, je, se tournant vers moi et je, la regardant désespérément. Elle, aurait tout fait pour la mère Elle, aurait tout donné pour l’aider Elle, aurait porté sa Continuer la lectureje duel fenêtres