A propos de Sybille Cornet

Je n’ai pas de page Facebook ni perso ni privée. Ni d’instagram. Et pas de site non plus autour de mon travail. Je sais que question communication c’est pas top. Je vis mieux dans l’ombre. Mais je travaille à tenter d’en sortir. Je suis autrice et metteuse en scène. Principalement de théâtre jeune public. Le théâtre jeune public est un milieu qui vit un peu en autarcie. On se connait tous et toutes. Et donc la nécessité n’est pas forcément là pour me pousser dans le dos. J’ai une pièce de théâtre publiée Le genévrier chez Lansman. J’ai un texte publié dont je suis contente, une ode aux pieds nus (La matière du monde) édité chez Post industrial animism. J’ai publié des textes poétiques dans un magazine que j’adore et qui s’appelle Soldes almanach, magazine assez branque sur les nouvelles utopies. Il y a une adaptation sonore d'un spectacle performance sur le Syndrôme de Stendhal que j'ai écrit et performé ici : https://www.dicenaire.com/radioautresauborddumonde . Pour le reste, j’ai écrit et mis en scène une bonne dizaine de spectacles, adultes et enfants. Ma compagnie s’appelle Welcome to Earth. J’ai aussi fait un peu de poésie sonore. Pour l’instant je monte un spectacle pour tous petits qui raconte une amitié entre deux arbres, un petit pin nain et un bouleau. Ça s’appellera sans doute Inséparables. J’accompagne une actrice slameuse qui monte un seule en scène autour de sa grand-mère et de l’avortement. Le titre : Bête d’orage. Je fais partie d’une commission qui octroie des aides à la création aux créateurices jeune public et je lis beaucoup de dossiers d’artistes. Aussi étonnant que ça puisse paraître, ça me passionne complètement. Lire des dossiers d’intention de spectacles m’intéresse parfois plus que de voir le spectacle lui-même. J’étudie aussi la dramaturgie (mais ne me demandez par contre pas ce que c’est ok ?). Ah oui, je suis belge et je vis à Bruxelles, ville que j’aime entre toutes.

#été2023 #03bis | les regarder être à quatre sans vous

Ils étaient quatre. Quatre amis. Cet été-là ils étaient quatre amis. Quatre amis ensemble. A prendre leurs vacances ensemble. Il y avait deux hommes. Il y avait deux femmes. Ils étaient deux couples. Un homme une femme, un homme une femme. Ou alors le contraire. Une femme un homme une femme un homme. Ils étaient liés. Ils étaient très liés. Continuer la lecture#été2023 #03bis | les regarder être à quatre sans vous

#été2023 #03 | Le quatuor d’ami·e·s

La Mère On parlera d’abord de la mère.On ignore à quoi elle ressemble. Elle n’apparaît sur aucune cliché. Les photos c’est elle qui les prend. C’est donc elle qui, en quelque sorte, mène le récit. Qui le construit, qui l’anime. C’est dans ses yeux qu’on se glisse en regardant ces photos. C’est elle nos yeux, notre regard sur cette histoire. Continuer la lecture#été2023 #03 | Le quatuor d’ami·e·s

#été2023 #02bis | la petite fille à la fleur

Les photos que tu scannes une à une et découvres en projection sur le mur grisé de la salle d’archives ont toutes été prises à l’intérieur même de la propriété. Aucune dans le village, devant l’église ou marchant dans les bois ou sur une colline. En toile de fond il n’y a que ça ; un château, son verger, ses Continuer la lecture#été2023 #02bis | la petite fille à la fleur

#été2023 #02 | Le château du Colonel

Tu n’as plus souvenir du portail d’entrée qui ouvrait sur la propriété. Ni du trajet que vous faisiez pour rejoindre la grande bâtisse. Ce dont tu te souviens, c’est du haut du chemin pentu longé de murets de pierres. Tu jouais à les escalader puis à sauter à pieds joints dans l’allée qui menait à ce que vous appeliez tous Continuer la lecture#été2023 #02 | Le château du Colonel

#été2023 #01bis | l’appel du conte

Ca avait commencé un soir, un conte que j’avais lu. Et qui m’avait bouleversée. Je l’avais retenu dans ses plus infimes détails et j’avais raconté cette histoire, ce conte à tout qui je rencontrais. Et pendant des jours et même des mois je le racontais encore et encore. Le temps passait et il n’y avait que cette histoire qui m’habitait. Continuer la lecture#été2023 #01bis | l’appel du conte

#été2023 #01 | La salle aux archives

J’écris dans une pièce sans fenêtre, la salle d’archives du bureau d’étude pour lequel jetravaille. C’est une pièce d’approximativement quatre mètre sur neuf. Un plafonnier l’éclaire de façon rudimentaire. C’est une sorte de couloir où il n’y a rien sinon une porte, quatre murs de béton gris, trois armoires en métal dont une est à mon nom et dont moi Continuer la lecture#été2023 #01 | La salle aux archives

#été2023 #00 | La petite fille qui m’a sauvé la vie

Il y a bien eu un livre fondateur, celui qui a ouvert la première porte. Un livre qui m’a révélé le pouvoir de la littérature. J’avais cinq ans, une cousine de quelques années mon ainée était venue à la maison. Le soir, avant de nous endormir, elle m’en avait lu le premier chapitre. Ce livre, qui narrait les aventures d’une Continuer la lecture#été2023 #00 | La petite fille qui m’a sauvé la vie

hors-série #2 | alliage de métaux chrome cobalt recouvert d’un spray titane et hydroxyapatite avec insert en polyéthylène

Cause : usure irréversible du cartilage du genou gauche due à une arthrose post-ménopause importante, augmentée d’une surcharge pondérale. A noter : Raideurs dans les hanches qui induisent chez la patiente un déhanchement sur le côté droit. La patiente (infirmière) est debout en permanence, dans des conditions parfois d’extrême fatigue. Elle dit souffrir pendant la marche, dès qu’elle monte ou descend les Continuer la lecturehors-série #2 | alliage de métaux chrome cobalt recouvert d’un spray titane et hydroxyapatite avec insert en polyéthylène

#L9 Une rue longue comme une vie

Marcher dans une rue, une rue longue, longue comme une vie, marcher dans cette rue comme on retraverserait sa vie, à rebrousse temps, tu gravis cette rue comme si tu cherchais à remonter le temps et tu désires si fort t’y voir, t’y rencontrer, enfant, tomber sur toi par hasard, te voir là, jouant sur le trottoir, riant avec d’autres Continuer la lecture#L9 Une rue longue comme une vie

#L8 Révélation d’ordre existentielle émanant du nappage d’un carrot cake par un après-midi si chaud qu’on a allumé le ventilateur à palettes

Repas de famille. La mère (71 ans), la soeur 1 (53 ans), la soeur 2 (51 ans), la soeur 3 (47 ans). Salon de la soeur 2. Il fait chaud. Les quatre femmes en tenues d’été sont assises autour d’une table ronde. Au-dessus de la table, un ventilateur à palettes. Bruit du ventilateur à palettes. La soeur 2 se lève Continuer la lecture#L8 Révélation d’ordre existentielle émanant du nappage d’un carrot cake par un après-midi si chaud qu’on a allumé le ventilateur à palettes