#boost #11bis avant après | un cheval dans ton rêve

Le soir les appelait. Il suffisait d’éteindre pour qu’ils entrent. Une fissure, presque rien, un trou d’épingle entre deux lattes de parquet : ils passaient ; c’était sûrement être de l’obscurité qu’ils naissaient ; elle les sentait plus qu’elle ne les voyait. Au début elle fut comme pétrifiée : elle décida de se défendre, elle battit l’air avec ses bras comme on Continuer la lecture#boost #11bis avant après | un cheval dans ton rêve

#boost #11bis – récit en rêve de marche

Une fois, nous marchions dans la nuit. Nous n’y voyions rien, nous n’avions pas de lumière. Nous n’y voyions rien, nous n’en avions pas besoin. Le chemin était large, nous le savions, nous le connaissions. Le chemin était large, il nous suffisait d’avancer doucement, d’explorer avec le bout du pied pour être sûrs qu’il n’y ait pas d’obstacle, puis de Continuer la lecture#boost #11bis – récit en rêve de marche

#Boost #11bis | Jusqu’à l’effacement

Nous avons fermé les yeux. Juste un instant. Pour espérer, pour ne plus voir. C’est là que le rêve s’est déplié en nous. C’était un espace sans bords, sans murs. Un lieu tapi dans l’interstice. Le déclenchement secret entre deux pensées, deux alternatives, dans une ville qu’on croyait connaître. Ce n’était pas l’espace qui se dilatait, mais le lien entre Continuer la lecture#Boost #11bis | Jusqu’à l’effacement

#Boost #11bis bis | Passé simple et nourrisson.

L’effet du passé simple, la jouissance à l’employer, le conjuguer, le prononcer lui, passé simple en le faisant rouler avec la langue contre les dents, le suçoter, le caressant de chaque gencive, à l’intérieur des joues, là où c’est tendre et mou à manger, et parfois dans le rêve qui tourne au cauchemar la bouche le mord cet intérieur tendre. Continuer la lecture#Boost #11bis bis | Passé simple et nourrisson.

#Boost #11bis | Avant

Il y avait ce mouillé de l’air comme des gouttes infimes en suspension et ce n’était pas irrespirable comme aujourd’hui. À cause du souffle des bêtes qui marchaient sans baisser la tête. Le jour se levait et il était trop pâle déjà à cette époque, mais on n’en parlait pas. Les bêtes n’avaient pas peur. Ceux qui marchaient à côté Continuer la lecture#Boost #11bis | Avant

Nous, la nuit , c’est du passé, tout simplement

Nous remontions le quai désert, le train fuyait au loin, nous étions dépités, et même effrayés de l’avoir raté. Nous n’avions plus d’argent, nous ne connaissions personne dans la petite ville. La nuit était épaisse, nous prîmes le chemin du bois, nous avançâmes lentement sur le trottoir, les yeux fixés sur nos pensées, notre angoisse, ma terreur. Arrivés à l’orée du bois nous échangeâmes un regard Continuer la lectureNous, la nuit , c’est du passé, tout simplement

#boost #11bis | avant, après (et Manuela Draeger encore)

– sommaire général du cycle;_ sur Patreon, téléchargement extrait de Manuela Draeger, Arrêt sur enfance, plus inscription et publier vos contributions, plus Zooms etc.);_ contributions à envoyer par mail de ce dimanche 27 avril au samedi 3 mai; Important dans cette vidéo : • il ne s’agit pas de fabriquer à votre contribution pour la proposition #11, déjà depuis Arrêt sur enfance de Continuer la lecture#boost #11bis | avant, après (et Manuela Draeger encore)

#boost #11 | À l’envers de la lumière

Nous étions comme paralysés. Chacun de nos membres pourtant, du petit doigt à l’orteil, était parfaitement mobile. Nous avions beau nous agiter, nous n’avancions pas. Sur place restait la nuit. Nos bras faisaient des moulins dans le vide, nos genoux gigotaient. Sur la nuque une gêne nous encombrait et nos yeux pouvaient bien se tendre, ils ne rencontraient que le Continuer la lecture#boost #11 | À l’envers de la lumière

#Boost 11 – Egarement.

Nous décidâmes de nous mettre en mouvement, nous, moi, toi, mon ombre et ta silhouette. Est-ce toi qui me poussa en avant ou moi qui t’incita à, ou avions-nous pour commun accord de nous ébranler ensemble ? Le fait est que nos pas débutèrent sur ce chemin où chacune de nos empreintes s’effaçaient dans l’obscurité. Allions-nous tout droit vers un mirage Continuer la lecture#Boost 11 – Egarement.

#boost #11 de tout point désarmés

Sans le savoir, des nuits entières, nous marchâmes, l’un vers l’autre. À peine close la paupière du monde, vêtus tantôt de grands manteaux fourrés, tantôt de simples chemises laissant voir tout de notre carnation pâle, de notre désir, de nos secrets, nous nous engouffrâmes dans la forêt à la recherche de l’illusion d’une approche, d’un frisson, de l’autre. Nos os Continuer la lecture#boost #11 de tout point désarmés