#été2023 #02bis | joker

Le trajet jusqu’à l’adresse indiquée avait été ponctué d’hésitations. La Covid avait limité les contacts avec la notaire à des rendez-vous vidéo. Les images du quartier et le petit film tourné in situ l’avaient convaincu. Mais malgré le GPS de son téléphone, sa hâte de se trouver arrivé avait été mise à rude épreuve. Les lotissements bâtis en cercle troublaient Continuer la lecture#été2023 #02bis | joker

#été2023 #02bis | et le monde tourne tourne tourne

Une rue une silhouette dans une rue, banlieue industrielle, un pâté de maison à destination des clones carré le quartier en boucle carré tourne tourne tourne seuls les numéros sur les portes égrènent le changement. Les pieds passent devant les commerces fermés, quelques réchappés des centre-ville les petits les modestes les utiles, encore, malgré le centre commercial tout petit d’une Continuer la lecture#été2023 #02bis | et le monde tourne tourne tourne

#été2023 #02bis | no man’s land

On aurait dit qu’il avait fallu partir vite. Le silence et le vent dans les arbres. Face à moi, un vaste espace laissé à l’abandon. Ancien hôpital militaire puis centre de formation. M’avait-on dit. Tout à coup, irréels mais bien vivants des cris et rires d’enfants dans ce lieu fantomatique. En bord de forêt et de ravine, une école maternelle Continuer la lecture#été2023 #02bis | no man’s land

#été2023 #02bis | Digressions

Le mieux c’est de descendre gare Rive Droite mais gare Rive Gauche ça peut aller aussi, gare des Chantiers ça commence à faire plus long à pied. Nom Rive droite, aucun cours d’eau ne traverse cette ville cependant la voie ferrée s’origine rive droite de la Seine à Paris-Saint Lazare idem pour Rive gauche depuis la gare de Paris-Invalides. Pour Continuer la lecture#été2023 #02bis | Digressions

#été2023 #02bis | prélude

Le soleil est flamboyant et se perd derrière la farandole des ormes. Camille découvre habituellement les villes à la couleur feutrée de la nuit. Ce jour de printemps, elle arrivera avant que le ciel ne s’étoile, apercevra les terrasses qui ne se dévoilent qu’aux voyageurs, le linge chamarré séchant au vent.Lorsque le contrôleur annonce l’arrivée en gare, elle a déjà Continuer la lecture#été2023 #02bis | prélude

#été2023 #02bis | Souvenez bien que je vous emportâmes

comme quelqu’une qui, outre murs colonnes cannelures vitrages, emporte un jour pour cause de trop d’inertie insupportable, un jour irrémédiablement affranchie des sables pelletés damés en petite et hâtive mi-saison après les violents et subits coups de mer hivernaux, lors les tombereaux de galets doux et pesants en norias nocturnes entre Durance et estran factice ravagé, littoral dénudé grossièrement gravillonneux Continuer la lecture#été2023 #02bis | Souvenez bien que je vous emportâmes

#été2023 #02bis | Sans circonférence

Le centre c’est un trou. On va s’en approcher d’où que l’on vienne. Le Hareng arrive, effilé, long, dans son Audi noir coupée, des tatouages dans le cou, il entre, il ressort. Un quart d’heure plus tard, il revient. Une fois sur deux, où que l’on aille, à quelque heure que ce soit, on le croise, ou bien il est Continuer la lecture#été2023 #02bis | Sans circonférence

#ateliers #été2023 #2bis | Jokari

Il avance sur le quai d’un air nonchalant. L’air est humide, la bruine immobile, le ciel touche le sol. Il entend une voix annonçant le départ d’un train sur le quai 2 et il hésite un instant : repartirait-il vers cet ailleurs indiqué ? Non, il ne peut pas renoncer. Pas maintenant. Il sort de la gare et remarque que l’Hôtel Continuer la lecture#ateliers #été2023 #2bis | Jokari

#été2023 #02bis | Rue Beauséjour

Soda, crachats, chewing-gum, le trottoir colle, et ça commence sur le pont, sur le fleuve nommé Têt, en vrai pas même un ruisseau, et ça collera jusqu’à la maison de la vieille, au numéro 13 de la rue Beauséjour, perpendiculaire à la rue Beausoleil, parallèle à la rue du Printemps. Ce qu’il faut retenir du pont, c’est l’odeur forte d’égout Continuer la lecture#été2023 #02bis | Rue Beauséjour

#été2023 #02bis | De la porte de bois à la porte d’ivoire

On ne circule pas en voiture au début du XXe siècle dans un village de montagne en nid d’aigle. On apprend à marcher ou plutôt à grimper (afin d’éviter la côte, j’en connais aujourd’hui qui sortent un véhicule pour franchir deux cents mètres). Il faut quand même garder quelques forces pour pousser la lourde porte en chêne qui sépare de Continuer la lecture#été2023 #02bis | De la porte de bois à la porte d’ivoire