#été2023 #12 | oreillers de l’auteure

Je pourrais dire que je regrette de n’avoir pas lu le monologue du fauteuil aux oreilles avant d’écrire ma 12, mais ce serait faux, je crois que le lire m’aurait rendu d’autant plus impossible d’écrire ce que j’ai finalement écrit et que je n’ai écrit que pour cesser d’avoir cessé d’écrire. je l’ai écrit comme je peux, prise dans tout Continuer la lecture#été2023 #12 | oreillers de l’auteure

#été2023 #12 | terres d’enfance

Nous avons la même terre d’enfance à une génération d’intervalle, à quelques pas du temps. Ma mère, au creux du village entre deux places, la grande et la Saint-Pierre. Elle y est née un soir d’été. Charbon, lendemain de guerre, glorieuses trop lointaines, bassine commune. La pauvreté se reconnait. On n’est pas dans la misère qui s’ignore sourire au lèvres Continuer la lecture#été2023 #12 | terres d’enfance

#été2023 #12 | celle d’hier et celle d’aujourd’hui

Ces messieurs me disent vous êtes trempées jusqu’aux os je ne sais pas si l’eau arrive jusqu’à mes os, ces messieurs me disent ça va aller maintenant, mais est ce que ça va aller maintenant, alors que ça n’allait jamais avant ? Est-ce que maintenant que l’eau est rentrée, que l’eau monte jusqu’aux os, et qu’on vous a mis une couverture Continuer la lecture#été2023 #12 | celle d’hier et celle d’aujourd’hui

#été2023 #12 | rien d’autre que se haïr

Pour trouver le monologue je pioche à nouveau dans le substrat global, l’enselble de mon récit roman qui a dépassé les 100 000 signes (c’est beaucoup pour moi qui n’ai jamais écrit un texte aussi long). Ce passage est le premier je crois où la narratrice dit je. C’est un genre de monologue, peut-être pas tout à fait… Le passé Continuer la lecture#été2023 #12 | rien d’autre que se haïr

#été2023 #12 | La foi où j’ai tutoyé Molière

J’ai vraiment cru que c’était une question de foi, mais je ne me le suis pas dit alors. Je n’avais pas besoin de me dire des choses puisque j’étais en conversation avec Molière, c’était lui qui avait des choses à me dire. Et il ne fallait pas me déranger dans la classe de quatrième quand je parlais avec Molière ! « Taisez-vous, Continuer la lecture#été2023 #12 | La foi où j’ai tutoyé Molière

#été2023 #12 | La couchette du haut

Allongée sur la couchette du haut, je ne dors pas. Ou alors par courte séquence, lorsque les paupières se ferment et que le corps croit chuter. Chaque gare desservie relance l’attente du sommeil qui ne vient pas. Chaque nouvel arrivant m’éloigne de Morphée, peut-être ne sait-il pas que d’autres passagers occupent déjà le compartiment et que les plus chanceux dorment Continuer la lecture#été2023 #12 | La couchette du haut

#été2023 #12 | L’Homme qui court

Il y a l’épuisement extrême. Un état de fatigue jamais éprouvé avant ce jour qui me tordait comme si j’avais été dépossédé d’un truc ce quelque chose tellement évident sans quoi le foutu espoir n’était plus possible. Ca s’était dégonflé. Les projets d’avenir. Plus aussi intuitif que jadis. Je me souviens encore de quand encore naïvement sur la plage je Continuer la lecture#été2023 #12 | L’Homme qui court

#été2023 #12 | la voyeuse

Ulysse commençait à se demander ce qu’il faisait là. Le salon grouillait de vie et de conversations.  Il croisait des visages qu’il semblait parfois reconnaître, il entendait des voix qui avaient déjà murmuré au creux de son oreille des histoires qu’il connaissait mais ce n’est pas pour ça qu’il était là. Assis sur sa voyeuse, il les attendait dans l’espoir Continuer la lecture#été2023 #12 | la voyeuse

#été 2023 #12 | Raoul Delafosse

Debout contre le mur de sa grande pièce je le regarde ce Bertrand aux prises avec les deux femmes. Parce qu’elles pensent qu’il est aux prises avec elles, Ducrozet, ou plutôt Marie-Jeanne pense qu’il est sa prise et qu’il a besoin de son aide, de celle de Marion aussi, elle se veut généreuse Marie-Jeanne, pas possessive. Mais elle se trompe Continuer la lecture#été 2023 #12 | Raoul Delafosse