Déliriver

S’y jeter, plonger dans les paysages de l’eau et puis… suinte une mer de verglas trouble, transpire une goutte de gel frissonnant, perle une bulle de neige salée, ruisselle une flaque de glace amère, mouille une rivière de larmes fraiches, bouillonne un étang de grêle plate, pleure un ruisseau de sueur minérale, coule un flocon de rosée pétillante, se déverse une ondée de flotte plate, dégouline un torrent de brume gelée, s’écoule une vague de bruine givrée, déborde un océan de brouillard limpide, inonde une nappe de vapeur douce, s’évapore une cascade de pluie gazeuse, sèche un marais de salive volcanique.Et chavirer.

A propos de Isabelle Charreau

j’arpente plus facilement les chemins de terre que les pavés de la ville, je fréquente l’atelier pour le plaisir comme des gammes, sans projet de partition

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