L#11 De non pas et quoique

…sera non pas de serpents de mer, de cachalots ni loups garous, quoique ;  d’ogres, d’ogresses, de fées, princesses et princes charmants ; non pas de patabio, patagéo ni pataquès, quoique là encore il y ait à nuancer ; sera non pas de chaos cosmiques ni pléistoscène – non pas pour autant de claire fontaine ni de la dernière pluie ; non pas de cités englouties, de jardins d’Eden ou d’âge d’or ; non pas de cheval de Troie ni d’Enéide – bien que – non pas de cavalantes et mégalos fictions ni de cages ; pas de cracheurs de feu, d’arracheurs de dents, de voyeurs au long cours et sang froid ; non pas de chansons de geste ni d’épopées – encore que l’écriture en soit une ; non pas de belle insouciance, d’arrogance, ni de cœur léger ; d’écritures sans questionnements ni basta mais non pas dépourvues pour autant de respirations se présentant…

A propos de Christiane Mansaud

Besoin de passer par d'autres langues - connues, inconnues, pour mieux sentir celle en creux, la redécouvrir, l'explorer de la voix, la réécrire, la modeler, aller jusqu'où il est possible - qui mène l'autre ? mystère...

2 commentaires à propos de “L#11 De non pas et quoique”

  1. Quoique… on irait bien aussi vers ces chaos caracolants suivant le souffle de l’écriture. Un exercice intrigant qui donne de l’allant à une écriture « négative ».

  2. … je me demande si dans cette L#11 ne se trouve pas tout ce qu’il ne faudrait pas que l’écriture du moment soit, avec sa vison première de ce qui est à écrire et comme il faut l’écrire pour garder le cap… mais que le plus tentant passe à travers les mailles du filet et rattrape l’écriture à son insu ; le « quoique » est ce regard lucide qui reconnaît ce qui est – bien sur, que j’irais volontiers y faire un tour de tous ces côtés-là 😉 merci de ce retour qui ne fait que relancer le chant des sirènes ;)…