vers un écrire/film #04 | rituel

 Dans le noir dans le gris du jour qui naît, les mains dansent s’accolent caracolent, se quittent s’abaissent se glissent l’une sur l’autre, dans le noir dans le gris du jour qui naît. Dans le noir dans le gris du jour qui naît, elles s’élèvent paume à paume, se frottent se froissent s’enroulent, et s’évanouissent dans les coulisses. Dans le noir dans le gris du jour qui naît, elles montent font des cœurs font des ponts font des cornes font des lunes font des dunes, et s’éparpillent, sable doré. dans le noir dans le gris du jour qui naît. Font des blagues font des ombres font des signes font de l’ombre font l’oeil du poisson qui cligne du fond de la mer, dans le noir dans le gris du jour qui naît. Les mains rient, les mains dansent le ballet de silence fluide qui précède le blanc, le banc, du jour.  

7 commentaires à propos de “vers un écrire/film #04 | rituel”

  1. Bravo, c’est un poème, je ne sais si cela correspond à la définition du dictionnaire, mais dans mon dictionnaire à moi, ce texte est un poème.

  2. Je vous remercie tous pour vos retours bienveillants ! J’aurais dû suivre plus qu’une fois l’atelier du poète Alain-Christophe Restrat à l’Aleph. car c’est dans cette voie, vous avez raison, Laurent Stratos, que je me sens aller, que je me sens bien, tournant définitivement le dos aux racontées d’histoires…