#40 jours # 38 # borderline

On ne devrait pas laisser n’importe qui tracer des lignes à l’encre indélébile sur les cartes. C’est un travail bien trop sérieux. Une frontière est à double tranchant. Elle regroupe, des objets ou des individus ayant au moins un point commun: une langue, une culture. C’est elle, qui symboliquement crée une identité au groupe qu’elle délimite. On a trop vu des frontières tracées sans réfléchir, sans tenir compte de ce principe.  Elle ont vite été effacées des cartes. Dès lors que cette ligne arbitraire est tracée il convient de se positionner: il y a ce qui est à l’intérieur et puis il y’a ce qui se situe à l’extérieur. Et comme elle peut réunir, elle possède le droit de séparer. Il y’a moi et il y’a ce qui est différent de moi, de l’autre côté de la frontière: l’étranger.
Il ne faut pas oublier que l’on est toujours l’étranger de quelqu’un.
Il ne faut pas oublier que pour l’étranger qui me regarde de l’autre côté de la frontière c’est moi l’étranger…  
Il ne faut pas oublier qu’il faut beaucoup de courage pour franchir la frontière .
Il ne faut pas oublier qu’aucune frontière n’a le pouvoir de nous faire oublier ce que nous sommes l’un pour l’autre, mon frère.

A propos de Géraldine Queyrel

Vend des rêves dans la vie réelle Rêve de fiction le reste du temps. Son blog : antepenultiemefr.