A propos de martinewol

Formatrice FLE et animatrice d'ateliers d'écritures pour adultes ou collégiens en apprentissage du français ou lycéens. Activités au ralenti depuis le début des contraintes sanitaires. Découverte des ateliers en zoom en tant que participante ou animatrice. Envie d'écrire plus, de m'enrichir de nouvelles ressources et d'échanges créatifs.

la fabrique | Martine Wollenburger, Y a d’la voix !

Il y a des voix qui s’accrochent à nos oreilles. Voix graves, jeunes, mélodieuses, feutrées, rocailleuses … Voix de radio, d’un podcast, d’un livre audio. Voix qu’on reconnaît, qu’on enregistre. Et il y a notre voix, mal connue, souvent détestée. Ecrire les voix qui nous ont accompagnés. Les voix du présent ou de l’imaginaire et faire entendre notre voix. J’ai Continuer la lecturela fabrique | Martine Wollenburger, Y a d’la voix !

#P5 Dans un souffle

écrire malgré tout / j’aurais pu écrire la respiration courte … difficile … le matin au réveil … des boucles de mots sur la certitude d’un échec … sur le temps perdu … les rendez-vous ratés / j’aurais pu écrire les vertiges … l’équilibre en rupture dans la rue … les chutes … le système central détraqué et qui se Continuer la lecture#P5 Dans un souffle

#L4 / Déplier la présence

De La Présence Pure /Christian Bobin, j’aime sa poésie qui me touche et me parle de l’immédiateté du vivant, pour son parallèle entre l’arbre devant sa fenêtre et son père en Ehpad qui perd la mémoire. Il me dit que la présence, juste une présence quand les mots ne sont plus possibles, c’est essentiel. De Dans la forêt / Jean Continuer la lecture#L4 / Déplier la présence

#P4 Tu vois c’que je veux dire ?

La discussion était agréable et puis tout à coup ce Tu vois c’que je veux dire ? … Est-ce qu’il est en train de me tester ? … Est-ce qu’il cherche mon empathie ? … Un oui timide de ma part relance son discours … ah finalement ce petit oui suffit, pas la peine de développer, faire rebondir la discussion, inutile de lui Continuer la lecture#P4 Tu vois c’que je veux dire ?

#comme | Je te parle comme une forêt

Je te parle comme les châtaigniers qui fleurissent et parfument le village Je te parle comme les aiguilles vert tendre des sapins aux premiers jours du printemps Je te parle comme un tronc brisé par la tempête et qui restera étendu au bord du chemin Je te parle comme la canopée qui bruisse et murmure ses frou frou Je te Continuer la lecture#comme | Je te parle comme une forêt

#P3 La prohibition des nouilles

Découvert un livre interdit datant du siècle 21. Les pages étaient noircies de moisissure, mais une belle partie avait été préservée. On devinait le titre « Nouilles à toutes les sauces », avec la représentation d’un jeune homme mangeant avec ses doigts, un geste impossible et choquant de nos jours. J’ai frémi en découvrant ce mot NOUILLES, un mot censuré, non autorisé Continuer la lecture#P3 La prohibition des nouilles

la fabrique | Martine Wollenburger, à table avec les collégiens FLE

Voilà un témoignage d’un atelier que j’ai animé sur le thème de la table, des plats, des aliments de janvier à mars 2020. Le niveau du groupe était hétérogène et il était difficile de leur faire écrire des phrases. J’y suis allée pas à pas en décomposant chaque étape. Et finalement le résultat, peut-être modeste, nous a apporté, à nous Continuer la lecturela fabrique | Martine Wollenburger, à table avec les collégiens FLE

#P2 à bazarder

RANGER bureau bazar feuilles livres cours dossiers documents courriers administratifs, à lire à jeter, photocopies recto, brouillons verso, lire vérifier jeter, jeter sans lire trier, pas le temps, peur de jeter, garder tout, étouffant pesant bordel bazar boxon labyrinthe caverne grotte, jeter sans vérifier piles tas colonnes, étagères en bois Ikea en métal en tissu déplié, partout espace occupé, perdre Continuer la lecture#P2 à bazarder

#P1 Une vie de sommeil

Le sable dort avec le corps et le sac de couchage à l’abri entre deux dériveurs. Berceuse des vagues et réveil à l’aube, bien trop tôt. Dans la poussière et la crasse d’un couloir de train, le sac de couchage peine à protéger des pieds qui l’enjambent une forme épuisée. Une chambre à coucher des années 60 que je veux Continuer la lecture#P1 Une vie de sommeil

3 mètres sur 5 de bonheur

L’eau de la grisaille du ciel Du mince ruissellement autour de mes chevilles Du lac peuplé de forêts ondoyantes Des premiers bains glacés dans l’Océan Et en attendant la liberté retrouvée L’eau de 3 mètres sur 5 Mon bonheur durant les mois de contraintes sanitaires Trois brasses aller et six bras crawlés sur le dos pour le retour Ouverture latérale Continuer la lecture3 mètres sur 5 de bonheur