A propos de Stef_Encre

Tantôt formatrice en français pour les étrangers, Tantôt animatrice d'ateliers d'écriture pour les mêmes et pour d'autres Toujours en recherche de nouveaux projets et d'eau fraîche Souvent Chercheuse d'encre Ecriveronne, écrivante, écriveuse, buveuse de littérature Tantôt tout ça

hors-série #2 | la lampe à déposer

Elle prend la pose. Elle tient la pose. 1,30m. Plastique blanc sur socle métal. Fil électrique transparent. Singapore | Ger| ACA | SP | LREL… Ah… Donc, Singapore (plus chic en langue d’ailleurs), Germany, Brazil, Australia et j’en passe et elle en chevauche. Elle chevauche les lettres grises, plus ou moins épaisses, jeux de tailles, de superposition. Le mélange quoi ! Continuer la lecturehors-série #2 | la lampe à déposer

#P9 | À la famille figée dans le partage de regards

C’est une photo de famille. Une famille figée dans le noir, dans le blanc, le sépia de son temps. Une famille figée dans le partage de regards sérieux qui ne se regardent pas. Des regards vers l’appareil photo, des regards vers ailleurs. Une personne ? Un animal qui passe ? Ils sont 10, la photo les répartit sur trois plans. À l’arrière, Continuer la lecture#P9 | À la famille figée dans le partage de regards

#P8 Tu as élu vie dans des tableaux de paysages

Finalement, tu as eu 47 ans. Pour tout le monde, tu t’es arrêtée, vaincue, à 46. Dans le silence et dans l’absence, tu as poursuivi ta lutte contre la vie et tu as eu 47 ans. Tu as lutté contre la vie qui t’as été donnée, et dont décidément, tu ne voulais pas. Tu as décidé que non. Tu ne Continuer la lecture#P8 Tu as élu vie dans des tableaux de paysages

#P7 L’arbre à confiture a de la conversation

Elle n’est pas vraiment vue. Elle a des murs. Est-ce que les murs ça contrarie la notion de vue ? Elle n’est pas vraiment vue… Et s’il y a à voir, est-ce que ça change la réponse ? A voir ? Un merle, deux merles. Merle et merlette à l’aise dans leur garde-manger : un laurier généreux en baies, grosses baies de juillet. De Continuer la lecture#P7 L’arbre à confiture a de la conversation

#P6 Douce sauvagerie des coquelicots

Lundi 2 août 2021 Aborder le mois du lion dans l’ankylose. Effacer ce jour dans une somnolence subie. Conscience aiguë de l’immobilisme, de l’infécond qui fait long le jour du début. Préfigure du demain ? Qui vient, qui vient, sous l’œil du rien présent. Dimanche 1er août Où soulager cette vessie en toute confidentialité ? Marché animé, entre deux averses, spectacle imminent, Continuer la lecture#P6 Douce sauvagerie des coquelicots

#P5 ça craque dedans

ça craque dedans ! Dans le cœur ça résonne mal, ça palpite de travers, enfin pas droit, ou peut-être trop droit. Tu vois ça fait des ratés, ça provoque des suées thoraciques qui remontent la pente jusqu’au visage qui transmet l’alternatif à tout le crâne. Et là, plus moyen… de rien. Ni de penser, ni d’ouvrir la bouche, ni de Continuer la lecture#P5 ça craque dedans

#P4 Je ne sais pas…

Vous ne l’attendez pas et pourtant vous l’espérez. Un peu désinvolte, vous murmurez, vous scandez peut-être, ou vous le pensez mais n’en montrez rien, ou bien, chaque matin, devant un miroir cassé, vous en répétez des brassées de 12 pour vous y préparer. Vous voulez garder la confiance de l’auditeur, vous avez l’intuition que l’autre ne sait pas non plus, Continuer la lecture#P4 Je ne sais pas…

#P3 MANGER SON CORPS

Voutée sur la table, ses mâchoires claquent. Sa langue aspire. Ses joues jouent les tambours de machine à laver. Les yeux fermés, absents au monde. Des reniflements, des coups métalliques contre la porcelaine, des déglutitions sonores, humides, répétées… Les liquides, les solides, le visqueux, le comestible se trouvent emportés dans un siphon impitoyable. Un aller sans retour pour cette énorme Continuer la lecture#P3 MANGER SON CORPS

La pensée plus verte ailleurs ?

Y aller ne pas y aller OSER ou bien pas ! C’est la pensée, la pensée fixe, l’idée, l’obsession, la fascination, la réflexion, la subjugation, la conviction, l’abandon, la renonciation, mais l’hésitation qui prend pouvoir ; le doute, le juge intérieur qui casse la gueule à l’enfant intérieur, lui-elle rangé.e dans un coin de ton toi qui pense et qui pleure ou Continuer la lectureLa pensée plus verte ailleurs ?

Qui dort ? Le lieu ou moi ?

Des mains sans visage esquissent un oreiller. Elles glissent quelque chose sous le drap housse pour former oreiller sous ma tête d’enfant. Du rose, un lit imposant, bois, très marron. Des mains. Une voix peut-être ? Un repli sans oreiller ? Pire que la pluie ? C’est l’humidité qui a gagné. L’eau est tombée sur le sommeil. Transformé en inconfort dans Continuer la lectureQui dort ? Le lieu ou moi ?