pousser la langue #03 | DEHORS

DEHORS pdf DEHORSJ’ai peur de mes intérieurs si peur si intense la peur que tout ce que je regarde c’est DEHORS. DEHORS c’est la rue des vélos, DEHORS la lumière le feu les âtres les univers. DEHORS il y a la pluie qui remonte la surface vitrée des portières DEHORS je me projette je me proteste, DEHORS pas protégé c’est Continuer la lecturepousser la langue #03 | DEHORS

cycle pousser la langue #01 | mes sols

Tu le sais, ça, que chaque chute est une flèche dont la cible est le sol, tu le sais que ta première cible, sans doute presque blanche, sans doute à peine froide, sans doute mal carrelée, tu l’as rencontrée juste sorti du ventre, juste sorti, clinique des Noriets, été caniculaire tandis que les autres dînent à l’ombre des platanes, toi, Continuer la lecturecycle pousser la langue #01 | mes sols

PLL #02 | PLEINE

PLEINE bouche interpelle les, vocifère, les morts ne t’en voudrons pas, tu ne peux pas archiver l’absence de visibilité, tu peux faciliter l’attention sur le sujet, observe PLEINE dents arrache des bouts de questions, retourne en langue et réduit l’indicible, tout se positionne franc dès lors qu’on souhaite en face l’œil vrai, PLEINE terre, roule, creuse, enfoui légitimes revendications, chants Continuer la lecturePLL #02 | PLEINE

PLL #01 | disparate

Sols d’un vieil appartement parisien en enfilade, petits carreaux égratignent, moquette moelleuse, foncée, déchaussés à l’entrée, les nus pieds foulent, les bottes pompiers gisent devant porte, le chat noir a peur, des coups pris dehors et caserne. Il s’enroule autour des pieds nus d’une petite fille pendant ses devoirs, premières lunettes. Les pieds se déguisent, les pieds premiers deuil, les Continuer la lecturePLL #01 | disparate

Introspection sous cri

Crier ça n’était pas rien.Fallu passer par le bleu pour commencer — trop serrée au col, aux cols, le mien par celui de la mère — et par le jaune — compensé, le coup du cou à la réa par un bon bol d’air, façon surdose d’oxygène –. Langer dans le jaune un moment avec ma touffe de cheveux noirs Continuer la lectureIntrospection sous cri

La visite

la visite commence dans le train______________le vert qui tournoie prépare le terrain______________elle entrera par l’arrière de la maison______________par la serre dont la porte ne se referme jamais tout à fait______________sas encombré de plusieurs générations de souvenirs_______________prélude ______________les volets comme toujours seront baissés à moitié______________parfois plusieurs jours à l’avance______________répétant les gestes à accomplir______________les mots qu’elle prononcerait________________l’attitude qu’elle afficherait_________________et jusqu’aux pensées qu’elle Continuer la lectureLa visite

PDF dernière (et peut-être ultime)

14 janvier 2020 : der des der ?Je replace en une ce message des ateliers d’été séance 8 qui traite des vingt-sept septembre (des erreurs ont été corrigées, des textes ôtés à la demande etc. etc.) – je suggère qu’on puisse peut-être, à titre de mise en pratique s’inspirer du nouveau feuilleton de François – type tuto – pour nous Continuer la lecturePDF dernière (et peut-être ultime)

PDF (avant) dernière

Voici l’objet. Deux cent seize dix-sept pages, quatre vingt-un auteur.e.s – un sommaire plus un index desdit.e.s auteur.e.s – et plus de trois cents textes (ce dernier chiffre au doigt plus ou moins mouillé) (trois cent douze treize il semble) (donner des chiffres favorise l’approximation, lisse les limites et donne une idée probablement assez fausse – ou juste – ou Continuer la lecturePDF (avant) dernière

Belgique, 27 septembre.

Trop tard. Je m’y étais mise trop tard. J’avais commencé ce projet beaucoup trop tard. Et il était voué à l’échec. Avant que d’être né. Oui. Avant même que ça démarre il était mort. Alors quoi. A quoi bon ? A quoi bon démarrer. Oui. Puisque c’était plus possible de le réaliser. Non. Surtout plus maintenant. Qu’on était en novembre. Parce Continuer la lectureBelgique, 27 septembre.

L’œil tu

Sur le fin visage creusé où la peau semble douce s’allonge un sourire cousu par point, étiré par la force du dentier, suivi du nez où repose à son arrête la paire de lunettes, deux carreaux que font briller la lumière électrique sous lesquels les deux yeux reposent, clos. Définitivement. Au-dessus la déclivité du front mène aux cheveux peu épais, Continuer la lectureL’œil tu