#L4 | Tatouage(s)

On en parlait souvent avec les collègues, de l’immense difficulté à s’exprimer sur des livres aimés, l’impression féroce de se mettre à nu, et que franchement, à leur âge, on aurait vécu cette impossibilité ce refus de dire, les mensonges à débiter pour raconter ce qui était bien d’avoir goûté, investi, digéré. Et puis, il y a eu les échanges Continuer la lecture #L4 | Tatouage(s)

#L4 « Selon la vie qu’on a, le vers lui emboîte le pas »

Vers d’Alexandre O’Neill, un poète portugais. On pourrait d’abord penser en lisant ses poèmes qu’il porte un regard particulier sur la ville, mais c’est de tout autre chose qu’il parle. C’est un rire en ricochet, poésie en trompe l’œil. Plus on lit, plus on lit autrement (« Défais-toi de ces rimes qui si bien terminent, brioches des sots, tords-leur le Continuer la lecture #L4 « Selon la vie qu’on a, le vers lui emboîte le pas »

#L4 | Flânerie, fadeur et farfadets

Des Mille et unes nuits : le foisonnement, le merveilleux, la cassure, l’enchevêtrement, la continuité, et le tissage, laissant en soi pour la suite le rythme et la trace du conte. D’Hoffmann, l’Homme aux sables, les Mines de Falun : parce que le marchand de sable n’est jamais celui que vous croyez et pour l’amertume, la lumière et l’obscurité au Continuer la lecture #L4 | Flânerie, fadeur et farfadets

#L4 | sédimentations (sentimenthèque)

Comment ça a commencé pour moi, le goût des mots ? Comment ça a commencé, les livres dans les mains, les pages tournées avec le doigt mouillé, les mots forts en train de rentrer dans la tête, dans le corps, y déposant des particules pareilles à des limons fertiles ? Peu de livres à la maison dans mon pays pauvre, donc Continuer la lecture #L4 | sédimentations (sentimenthèque)

#L4 | archéologie

Livre 1 scène 1 des livres d’enfance à gogo, accès illimité sans conseil, des mots à boire et à manger, rêve sur le nom des auteurs, des bouts d’eux dans les pages, des lectures honteuses d’enfant pas éduquée au sein d’une famille éduquée — mettra longtemps à le comprendre, et l’action de freinage que cela provoque — ensuite des livres Continuer la lecture #L4 | archéologie

#L4 Mais c’est quoi, un livre

De mon livre de lecture du Cours Préparatoire, « Michel et ses bêtes », pour la sonorité, les frottements mouillés des lettres les unes collées aux autres formant les mots  « Ripp jappe de joie » Du livre de recettes de la Cocotte-minute, dans lequel j’apprends que les mots donnent à manger De Butor, Michel, l’enfermement au vous, cette prison de destinée me mettant Continuer la lecture #L4 Mais c’est quoi, un livre

#L4 Livres de mort, livres de vie

Des Sept boules de cristal d’Hergé, d’envoûtements en aventures, fascination, sacrilèges, boules de feu, tourbillon de chaise, jeu de piste savant teinté de sourdes inquiétudes, de jurons en pagaille et de cette peur qu’une nuit d’orage surgisse aussi dans mon lit la momie vengeresse de Rascar Capac. De Vingt ans après d’Alexandre Dumas, la tranche rouge de la couverture, la bibliothèque Continuer la lecture #L4 Livres de mort, livres de vie

#L4 Dans le dedans

De Sophocle Tragédies, jamais loin de moi ce recueil, petites épaules pour univers trop grand et chante le coryphée, chante, dis ce que tu vois lorsque nous sommes aveugles ou sourds, lorsque les corps se débattent et le monde qui (s’)abat De Rahimi Syngué sabour, de la parole comme libération de toutes les violences, dire, dire, dire même si, seule la Continuer la lecture #L4 Dans le dedans

#L4.Quelques livres.

#L4. Patrick Chamoiseau. Sentimenthèque. De Simone Weil. La pesanteur et la grâce. parce qu’elle m’a aidée toute ma vie. Une philosophe travailleuse en usine, militante, une femme mystique qui a tout compris. De Saint Jean de la croix. La nuit obscure. Le détachement du monde, la recherche d’absolu, la nuit de la foi. De Leonardo Boff. La terre en devenir. Continuer la lecture #L4.Quelques livres.

#L4 Mes pousse-à-écrire

D’Edgar Allan Poe, Histoires extraordinaires. L’esprit aime la logique, sait résoudre les histoires les plus étranges pour peu qu’il s’entraîne et analyse le fil ténu des pensées. D’Agatha Christie, Le cheval à bascule. Les greniers regorgent de trésors, pour peu qu’on sache lire avec attention les lettres soulignées dans un livre : alors l’énigme commence et nous tient au corps. De Continuer la lecture #L4 Mes pousse-à-écrire