#techniques 02 | Bight of Benin

Le feu s’infiltre dans les veines au moment où le ciel décroche de la baie, ne cherche plus à fendre les têtes de bois, la pioche est déjà dans le ventre et le ciel s’abrite sous la rage d’un vautour, étendant ses vastes provisions de sel, couvert de terre rouge, mordant la poussière au pied des cactus. Il va falloir Continuer la lecture#techniques 02 | Bight of Benin

#techniques #02 | Canal

Les rizières sont tailladées de lignes d’eau reflétant le bleu du ciel, la piste grise, ensablée aux bordures, file comme un trait vers l’horizon. Aucune ombre pour adoucir le jaune-gris sec de la sansouïre estivale ; une manade nonchalante se protège d’un vent léger derrière une roselière. Les berges du canal surplombent les marais ; au loin les structures métalliques Continuer la lecture#techniques #02 | Canal

#techniques #02 | Les arbres

Des branches nues et noires. Des arbres d’hiver, sans feuilles, sans fleurs et sans fruits brouillent le bas de la vue en étendant leurs doigts. Branches traçant des contrastes, épaississant les traits, les esquissant finement, dans un grand brouhaha emmêlant les messages de la lecture d’ensemble. Chacun son écriture, couleurs d’encres différentes, tout en traits saccadés, ou lettres plus arrondies, Continuer la lecture#techniques #02 | Les arbres

#techniques #02 | les fourmis s’obstinent

Des monts chargés de châtaigniers. Une vallée, on voit la mer au loin, confondue dans la brume. Des murs gris de lèpre. Des persiennes fatiguées, leurs bois décolorés, des toits de lauze. Le ciel est intense, pas un nuage. Le soleil haut, et à cette heure de silence on peut entendre les fontaines. À l’arrière de la cuisine une courette Continuer la lecture#techniques #02 | les fourmis s’obstinent

#techniques #02 | l’envol

Un ciel noir sur la cité lagunaire, léger et zébré de fils de brume. La courbe d’un pont agrippée à une main ferme. Une tête suspendue au-dessus d’une eau sombre s’écoulant en silence et délicatesse. Un regard s’abandonnant aux détritus stoppés dans leur course par des oiseaux des rats des murs humides puis s’engageant dans une ascension libérant le mur Continuer la lecture#techniques #02 | l’envol

#revisite #02 | Dérive

Du vague à l’âme,à l’âme aux vagues,la fine crête d’écumed’une vague Les vers ont percé la quille. L’espoir à la dérive. Les rimes en gouvernail. À la confluence du corps et de l’esprit, la phrase liquide au bout de mes doigts, coule encore toute humide sur le plancher de bois flotté de ma frêle embarcation. Les embruns absents, l’air vide Continuer la lecture#revisite #02 | Dérive

#techniques #02 | Les sirènes d’ailleurs

Le noir des cheminées au loin, noyé dans le gris de la mer et du ciel. Tout étalé par des doigts géants et enfantins, les teintes se mélangent, traînées avec négligence les unes sur les autres. Les yeux tâtent, les yeux devinent les contours dissous de la côte qui remuent, des tuyères hoquettent leur vapeurs envoûtantes et vaguement mortifères. Les Continuer la lecture#techniques #02 | Les sirènes d’ailleurs

#techniques #02 | Le ciel

 Des reflets dans les immeubles de verre, les vitres comme des miroirs réfléchissant un ciel bleu d’azur et d’acier parcouru de nuages, un ciel qui décline autrement la ville, la magnifie, la rend volatile, toujours surprenante, sans cesse renouvelée, répercutant à la manière des kaléidoscopes ces éclats qui surgissent tels des fragments de nous-mêmes, nous emportant dans leur grisante farandole, Continuer la lecture#techniques #02 | Le ciel

#techniques #02 | le Lozère

Dans la complicité du sauvage. Le pressentiment des creux, dérobés au regard, emplis de mains tendues, de ces mains couvertes de plaies, réclamant une attention, espérant de l’aide ou simplement une parole. Mais non, point d’âme vivante sur ces crêtes balayées par le vent, et point de ressentiment de manque pourtant, juste la lumière et l’espace ouvert jusqu’à l’infini et Continuer la lecture#techniques #02 | le Lozère

#techniques #02 | le bourg

Le bourg. Une route triste encadrée d’immeubles ouvriers. Trapus. Austères. Les façades vieilles alignées dans un garde-à-vous morne et sévère. Certaines plus vives, le plus souvent salies depuis la naissance des jours. Les volets persiennes bancals. Bleu, vert pâle, rouille. Délavés, ternis sous le voile flétrisseur des poussières industrielles, l’ancien pollen de houille et de fer, l’inépuisable. Le trou béant Continuer la lecture#techniques #02 | le bourg