#L4 | Lectures au coeur

Agatha Christie,

coup de foudre à douze ans, jamais abandonnée. Toute la collection y est passée, avec un faible pour Miss Marple qui résolvait chaque crime grâce aux ressemblances qu’elle trouvait aux gens et aux situations

André Gide,

auteur jamais lu, rencontré pendant une épreuve au bac « les nourritures terrestres » — Caravanes ! – Caravanes …Mirages…Orient, des phrases pleines d’images, traduction réussie, images jamais oubliées…Lecture du livre des années plus tard, toujours les images…je ne renonce pas…

Saint-Exupéry et son petit prince,

encore et toujours, écouté aussi raconté par Gérard Philipe, avec les petits et plus grands, nous  étions sensibles à cette poésie et moi, j’ai aimé le mot apprivoiser…

Jean Giraudoux

étudié en cours de français, « La guerre de Troie n’aura pas lieu », plus tard « Ondine » (vu aussi avec Adjani), ironie fine et désespérante…autre souvenir de cours « Antigone » de Jean Anouilh, personnage féminin marquant…heureusement qu’il y a des livres qui restent après l’école…

Herrmann Hesse pour « Siddhartha », à vingt ans

Alessandro Baricco,

pour « Soie » et « Novecento », son écriture et ses sujets poétiques, et récemment « The Game », essai sur la révolution numérique et ces nouvelles technologies qui bouleversent l’ancien monde, où il réussit à rester clair avec sérieux et humour, j’ai suivi jusqu’au bout !

Mathias Enard, « Boussole »

Pour Vienne, pour la musique, errant dans les rues aimées avec le vieux musicologue en perdition, le suivant dans ses voyages, dans ses amours, souvenirs et mélancolie, humour doux-amer, pour Beethoven et Liszt, pour Karl May et les échos de l’orient, j’analyse comme je peux, mais c’était un vrai coup au ventre, des frissons, une rencontre…

Et puis des nouvelles depuis longtemps, des auteurs allemands d’abord, plutôt romantiques, Th. Storm, G. Keller, CF Meyer, puis K. Mansfield, Scott Fitzgerald, et leur tonalité mélancolique, il y a quelques années la rencontre avec Roald Dahl et certains récits aux évolutions jubilatoires, avec les récits de Sepulveda et dernièrement Daniel Kehlmann « Ruhm », nouvelles qui se croisent et s’entrecroisent entre réalité et illusion, jusqu’à créer un roman…

Et puis j’en ai tant oublié…

A propos de Monika Espinasse

Originaire de Vienne en Autriche. Vit en Lozère. A réalisé des traductions. Aime la poésie, les nouvelles, les romans, même les romans policiers. Ecrit depuis longtemps dans le cadre des Ateliers du déluge. Est devenue accro aux ateliers de François Bon. A publié quelques nouvelles et poèmes, un manuscrit attend dans un tiroir. Aime jouer avec les mots, leur musique et l'esprit singulier de la langue française. Depuis peu, une envie de peindre, en particulier la technique des pastels. Récits de voyages pour retenir le temps. A découvert les potentiels du net depuis peu et essaie d’approfondir au fur et à mesure.