#photofictions #04 | le trépied 

le trépied ce serait cet écart entre nous ; qui quand l’accessoire de travail est manipulé par Alex s’estompe ; comme une prothèse prolongé par un bras ; un tentacule ; une

main ; se dissipant dans l’espace pour nous saisir (et nous nous diluons) ; un courant aussi bien ; la même chose quand nous marchons tous les quatre ; il nous arrive de plus en plus souvent de marcher à travers la  wasteland ; qui à Rome s’étend vraiment et vue d’avion apparaitrait telle les eaux d’un archipel dont la ville est trouée ; Alex n’aime pas quand j’abats les barrières de fil grillagé pour aller dans une direction alors qu’Angela me regarde d’un air fier ; nous surplombons des terres d’une ondulation de terrain ressemblant à des vagues douces vertes (ce vert doux et  profond des émeraudes faites pour reposer l’œil et tenant dans la main que Néron se délectait à fixer entre les courses de chars de l’hippodrome ou les jeux dans l’amphithéâtre) ; des vagues sur une terre densifiée au loin ; dont nous perdons parfois les traces ; dont nous retrouvons l’horizon d’un dehors ; en marchant à une frontière ; en foulant un sol souverain ; en regardant les tirages d’Alex je vois ce sol sur nos visages ; il nous parcourt de la manière  qu’ ont certains personnages d’être parcourus par les terres dans les peintures toscanes même dans une immobilité sous des profils rocheux ; il circule, il nous appartient ;

A propos de sandrine cuzzucoli

Aime le temps suspendu en contemplant, lisant, dessinant, parlant, regardant le plafond, les visages, peintures, ciels.. Dans mes études passées mais encore présentes!: la littérature américaine, italienne, les beaux-arts, la traduction et d'autres choses depuis... Ecris en revue depuis environ 5 ans, dessine depuis plus, c'est un aller-retour constant un peu comme un Appel de la Forêt, le titre d' un des premiers livres de Jack London- que j'ai aimé!

9 commentaires à propos de “#photofictions #04 | le trépied ”

  1. Bonjour Sandrine, des images flottantes qui nous emmènent, la nature du sol devient intériorité mentale et ce mouvement est très beau, qui concorde avec la marche donnée à traverser.
    « la manière qu’ ont certains personnages d’être parcourus par les terres dans les peintures toscanes  » une phrase forte ! Belles prochaines échapées dans les photofictions.