#doublevoyage #05 |  5

I Nous devions prendre le bus le lendemain matin, qui nous conduirait à Toulouse, ville dont personne n’avait su me parler tant elle nous était à tous étrangère, son nom même nous était inconnu — petite-fille égarée, comment aurais-je pu interroger les sœurs du couvent Sainte-Marie où nous logions, et qu’en auraient-elles dit, de là où elles se tenaient, de Continuer la lecture#doublevoyage #05 |  5

#voyages | La halte

I Le soleil cognait, l’endroit était désert — une route droite et fine engrossée tout à coup, deux terre-pleins poudreux sur chacun de ses flancs — midi en plein été, le bus venait de s’arrêter, nous étions descendus aveuglés par la lumière crue, heureux de la retrouver là, inondant une campagne herbeuse, plate, innommée, lointaine ou proche de Toulouse — Continuer la lecture#voyages | La halte

L’impossible retour

IITandis que je quittais l’hôtel, en bout de rue des cris montaient et j’attendis sans comprendre pourquoi — je le sais désormais — qu’arrivent jusqu’à moi les mots graves, scandés — ils s’échappaient des gorges d’un mur à l’autre de la rue, d’une maison à l’autre — la troupe qui s’avançait en une seule colonne— j’étais sur le trottoir, à Continuer la lectureL’impossible retour

#voyages #02 | l’arrivée

2.Atterri la nuit à Saragosse — Zaragoza, j’avais honte de te nommer, ma langue était hostile au prononcé du z, sifflant grassement mouillé entre les dents — c’était l’hiver et l’air était doux je l’avais amplement respiré, je le reconnaissais — de retour d’un long voyage ignoré de ma mémoire, alors que cette terre était ô combien étrangère à mes Continuer la lecture#voyages #02 | l’arrivée

Double voyage, la nuit d’avant

1.Nous devions prendre le bus le lendemain matin, qui nous conduirait à Toulouse, ville dont personne n’avait su me parler — je n’avais pas interrogé les sœurs du couvent Sainte-Marie où nous logions, qu’en auraient-elles dit, de là où elles se tenaient, de leur éloignement choisi peut-être — tant elle nous était à tous étrangère — son nom même nous Continuer la lectureDouble voyage, la nuit d’avant

le double voyage | Saisons

IAu temps où il pleuvait encore, Toulouse, havre de mes errances, ô Toulouse chantée, ville rose faussement nommée dans l’hiver de mon passé, ton ciel noir violent s’abaissait se penchait déversait ses nuages glacés sur ton bitume vitrifié.Au temps où il pleuvait encore, tes caniveaux gelaient, le linge aux balcons givrait dur solide pétrifié comme verre.Au temps où il pleuvait Continuer la lecturele double voyage | Saisons

Cartes postales de chez soi (petit bouquin dans la tempête d’une naissance en atelier)

Comme la mise en page sur le site fut difficile – trop difficile ! – voilà le lien qui permet de lire les premières pages du bouquin. Je le propose volontiers à qui voudrait lire la suite (jusqu’à la fin) ! Zoomer pour une meilleure lecture. https://www.flipsnack.com/roserose2/cartes-postales-de-chez-soi-5-novembre.html

Cartes postales de chez soi (petit bouquin dans la tempête d’une naissance en atelier)

Après avoir bataillé avec la mise en page des blocs, colonnes et paragraphes, voilà quelques pages (de la page 12 à la page 17) du bouquin, né d’hier. Elle n’est pas venue au monde elle a chu   (on tombe en naissant) venir au monde, image d’une éclosion parfaite, florale elle fut longtemps sans prénom (bien qu’il fût consigné dans Continuer la lectureCartes postales de chez soi (petit bouquin dans la tempête d’une naissance en atelier)

27 septembre en hypothèses

Elle est assise à son bureau – une pièce avec fenêtre (vert feuille des vitres arborées) au 1er étage (maison rue du Docteur Vallon) – elle se dit que le livre (elle écrit sous la dictée, elle ignore qui dicte) pourrait avoir pour titre Cartes postales de chez soi (elle transporte ses cartons de maison en maison, c’est ainsi qu’elle Continuer la lecture27 septembre en hypothèses

Nymiji (ma conscience contrariée, c’est ainsi que je la nomme) et moi

Tu n’es pas venue au monde. Pas encore. Je ne suis pas venue au monde, Nymiji, je te l’accorde, mais j’y suis arrivée, j’ai chu en arrivant, on tombe en naissant, j’ai su qu’il faisait nuit ou bien que le lieu était sombre ou que mes yeux étaient clos j’ai su qu’il y avait des bruits, de pas d’halètement de Continuer la lectureNymiji (ma conscience contrariée, c’est ainsi que je la nomme) et moi