#nouvelles | Anthony Do

à l’état de brouillon Table des chapitres1. De l’art de ranger ses livres2. Histoire de mes librairies3. Inventaires de choses perdues4. Le livre moins ce qu’il dit 1. De l’art de ranger ses livres 0. Ma bibliothèque a été remisée au grenier de la ferme des grands-parents, à Romenay. Je tiens l’info de Tonton C., qui s’est chargé de l’opération. Continuer la lecture #nouvelles | Anthony Do

 #été2023 #05bis | la mer

Je suis fille de montagne, la mer je ne l’ai jamais vue que d’en-haut, je m’attardais à peine sur son reflet, je suis docile, fille de montagne, la mer ça ne comptait pas, mais peut-être parce que ce jour là la lune était pleine qui gonflait la mer j’ai senti sa présence plus forte, et comme on m’avait oubliée j’ai Continuer la lecture #été2023 #05bis | la mer

#été2023 #01 | ça commence comme un jeu.

Parfois elle déplace un meuble. Vide. Joue aux rituels de l’auteur. Mais elle joue. Elle écrit partout, besoin de ce partout, que ça circule. Elle écrit dans le métro. En attendant son tour. Entre deux conversations. À table, pour la stabilité du monde et le plaisir de se lever quand ça coince. Sur des cahiers, sur le téléphone, sur une Continuer la lecture#été2023 #01 | ça commence comme un jeu.

voyages #01 | exils

Elle ne trouve pas le sommeil, elle a beau tenter de caler sa respiration sur celle de Louis elle entend son propre cœur qui bat, elle sent bien qu’il bat trop fort, tout va trop vite, le dos rompu d’avoir rangé vidé transporté empaqueté noué — elle se demande s’ils ne sont pas en train de commettre une terrible erreur, Continuer la lecturevoyages #01 | exils

27 septembre en hypothèses

Elle est assise à son bureau – une pièce avec fenêtre (vert feuille des vitres arborées) au 1er étage (maison rue du Docteur Vallon) – elle se dit que le livre (elle écrit sous la dictée, elle ignore qui dicte) pourrait avoir pour titre Cartes postales de chez soi (elle transporte ses cartons de maison en maison, c’est ainsi qu’elle Continuer la lecture27 septembre en hypothèses

Le vent d’été

      J’ai six ans. Je ne connais pas bien ma grand-mère, je ne l’ai pas vue souvent. Elle nous a invités dans la maison de sa sœur aînée où elle habite depuis la mort de mon grand-père. Par la fenêtre ouverte, pendant le repas, j’écoute le doux frémissement des frondaisons associé pour toujours aux sensations inoubliables de ce jour-là. L’après-midi, Continuer la lectureLe vent d’été