#40jours #double | Quitte ou double

Je suis assise en train de lire un livre à l’ombre d’un arbre du jardin du Luxembourg. Un homme s’approche de moi, je ne sais pas ce qu’il cherche, un appui, un conseil, s’il a besoin d’aide, est-ce qu’il souhaite que je lui indique son chemin, que je l’aide à sortir de l’impasse dans laquelle il a l’air de se Continuer la lecture#40jours #double | Quitte ou double

#40jours #11 | Perdu éperdu

C’est un moment de basculement, de renversement inattendu, tu as l’impression qu’il s’éternise alors qu’il ne ne devrait durer qu’un instant, un instant suspendu où tu te retrouves perdu, dans la ville, dans ce jardin que tu traverses où tout semble soudain si différent du paysage que tu connais, que tu as l’habitude de parcourir, les allées qui traversent le Continuer la lecture#40jours #11 | Perdu éperdu

#40 jours #07 | Labyrinthe

Au dernier étage de ce grand magasin, en plein cœur de Tokyo, la vue est magnifique, dans cette lumière laiteuse de l’après-midi. La veille, tu es venu accompagné par un guide qui connaît bien la ville. C’était le clou de sa visite. Tu as réussi à monter à nouveau jusque-là. La vue est tellement incroyable. Toute la ville se déploie Continuer la lecture#40 jours #07 | Labyrinthe

#40jours #01 | tout commence par la fin

Rien. Ne pas savoir où ni quand. Du noir, une lumière s’échappe incertaine, hérissée et granuleuse, sur la joue le picotement de l’herbe aux senteurs tenaces qui contrastent avec l’âpreté de la poussière. Bribes de sensations confuses, à même le sol. Le froid dévore la sensation, l’efface. Trouble de ne rien sentir. Le visage collé contre le sol, tu fixes Continuer la lecture#40jours #01 | tout commence par la fin

#P5 | La désorientation de l’accidentel

Cette sensation de passer à l’extérieur du temps, le sol de dérobe, perte de repères et d’équilibre, propulsé d’un coup au-delà de nous même, dans l’inconnu d’un état de glissement vertigineux. Il n’y a rien, pour le moment, qui nous menace — sauf que tout nous menace. Le corps tremble, le centre de gravité n’est plus le même. Tout nous Continuer la lecture#P5 | La désorientation de l’accidentel

Ouvertures

      Trains en gare files de wagons rangées de fenêtres où se penchent les voyageurs suites d’images brouillées par la vitesse la vie défile les jours se traversent comme le paysage et la nuit veilleur où en est la nuit la nuit dense la nuit profonde quand le voyage doit durer jusqu’au bout de la nuit et que de faibles Continuer la lectureOuvertures

Le vent d’été

      J’ai six ans. Je ne connais pas bien ma grand-mère, je ne l’ai pas vue souvent. Elle nous a invités dans la maison de sa sœur aînée où elle habite depuis la mort de mon grand-père. Par la fenêtre ouverte, pendant le repas, j’écoute le doux frémissement des frondaisons associé pour toujours aux sensations inoubliables de ce jour-là. L’après-midi, Continuer la lectureLe vent d’été

Hors sol

     Des pas résonnent sur les pavés luisants de pluie, reflets des réverbères, lueurs étranges, feux follets allumés dans la chambre noire de la mémoire, bribes de souvenirs, la vie s’apprend dans les rues de la ville, le nez en l’air mais l’horizon n’est pas vaste, le regard est sans cesse ramené au ras du sol, des mondes se côtoient, Continuer la lectureHors sol