A propos de Huguette Albernhe

Plusieurs années dans l'enseignement et la recherche. Passion pour l'histoire de l'écriture, la littérature . Ai rejoint l'atelier de FB en juin 2018, je reste sur la barque même si je disparais de temps en temps

autobiographie #03 | le tilleul

Ne pas fusionner avec toi mais me rapprocher de toi, te toucher, te caresser, te humer, te respecter. Reconnaître ta singularité, mieux percevoir la mienne confrontée à la tienne. Au pied de l’escalier qui part du jardin et atteint le premier étage de la maison, tu veilles en gardien bienveillant du lieu. Tu es grand, majestueux en toutes saisons, ton Continuer la lectureautobiographie #03 | le tilleul

#L10 | exit la bête qui ronge

Exit la bête qui ronge. Elle sait que tout a commencé voilà une trentaine d’années, sur une place dans une ville suisse, vers minuit, lors d’une querelle dans laquelle la jalousie occupait un espace injustifié. Il avait donné un coup de pied dans sa valise, elle avait roulé sur le sol pentu puis était tombée sur le flanc gauche au Continuer la lecture#L10 | exit la bête qui ronge

L#12 | derrière l’incipit

En songeant à Aragon dans Je n’ai jamais appris à écrire ou les incipit, je choisis ma toute première phrase et je m’approche d’elle : Le temps est lourd, poisseux, le ciel laiteux Phrase brève, phrase d’incipit ou phrase seuil, porte d’entrée étroite. — Incipit vient du verbe latin incipere et signifie il commence —. Phrase chargée de sens, de dérisoire ? Phrase initiatrice ? Quelle Continuer la lectureL#12 | derrière l’incipit

L#11 non pas fuir

Elle a décidé de partir, de tout quitter. Elle s’est mis dans la tête de s’éloigner de sa maison non pas pour fuir, non pas pour ne jamais revenir, non pas pour se changer superficiellement les idées, non pas pour éviter de comprendre ce qui se passe en elle, non pas pour se satisfaire d’explications creuses. Elle avance le long Continuer la lectureL#11 non pas fuir

hors-série #2 I tout vider ou presque

C’est un objet du quotidien : récipient en céramique, porcelaine, noix de coco, métal, tissu, bois, cuir, carton ou jonc tressé destiné à recevoir des objets, un creux à remplir à convenance. 1— dans l’entrée poser les clés dans une demi-noix de coco qui se balance dès qu’on l’effleure, 2 — dans la cuisine après un grand verre d’eau et une Continuer la lecturehors-série #2 I tout vider ou presque

L#8 Fabrication

Moi, Poecilotheria metallica, plus communément mygale ornementale bleu saphir ou mygale de Gooty, originaire de l’Andhra Pradesh en Inde, résidant habituellement à Chennai, je vais faire ma toile et émettre un son subtil durant toute sa fabrication — froutch — Moi, araignée arboricole je ne me demande plus ce que je fais là, si loin de chez moi dans cette Continuer la lectureL#8 Fabrication

#L6 Quatre solitudes

La voyageuse Je partirai demain matin mue par une force qui me propulse je ne sais où. Besoin irrépressible d’être seule et d’explorer le hasard. Même sentiment depuis l’enfance, besoin qu’on me fiche la paix. Je ne suis jamais aussi calme, apaisée que lorsque je suis seule dans la nature ou bien dans un jardin, j’ai plaisir à être en Continuer la lecture#L6 Quatre solitudes

P#6 Sept jours sous le regard de l’homme de pierre rouge

Journal de 7 jours (du 27 au 20 juillet) mardi 27 petite Emma à la maison. Elle a bientôt six ans. Elle m’entraîne dans un tourbillon de mots et d’actions. Préparation du repas ensemble, légumes découpés avec le couteau à bout rond, filets de poisson au four, bien disposés par ses soins dans le plat, pêches plates au dessert. Elle joue Continuer la lectureP#6 Sept jours sous le regard de l’homme de pierre rouge

L#5 Le bien et le mal

Le boulevard qui longe la mer C’est le jour. Un immeuble, un parc, un boulevard, des voitures, des motos, des vélos, des piétons, des joggers, des jeunes, des moins jeunes, des vieux, des hommes, des femmes, des enfants, des chiens, ils sont tous là sur le boulevard et ses trottoirs. Ils ont vue sur la mer, le phare, le plongeoir, Continuer la lectureL#5 Le bien et le mal

L#3 Quatre visages

La voyageuse Je suis partie sur un coup de tête. J’avais décidé de tout quitter sans définir le lieu de destination. J’avais décidé de me laisser emporter au gré de l’eau et du vent. Je mesure déjà combien mes carapaces égotiques sont risibles, superflues. En partant ainsi j’ai le sentiment de m’être mise à l’épreuve de l’inattendu et des forces Continuer la lectureL#3 Quatre visages