A propos de sandrine cuzzucoli

Aime le temps suspendu en contemplant, lisant, dessinant, parlant, regardant le plafond, les visages, peintures, ciels.. Dans mes études passées mais encore présentes!: la littérature américaine, italienne, les beaux-arts, la traduction et d'autres choses depuis... Ecris en revue depuis environ 5 ans, dessine depuis plus, c'est un aller-retour constant un peu comme un Appel de la Forêt, le titre d' un des premiers livres de Jack London- que j'ai aimé!

dialogue #03 | le mobilier

le mobilier réapparait et la petite fille joue du tambour de ses mains et finalement de tout son corps ; joue de ce lit-tambour posé à la verticale elle semble dans une lente chorégraphie les bras levés vers le ciel vouloir ouvrir une porte les personnages regardent le cheval alors que la petite fille s’en approche et lui donne un nom Continuer la lecturedialogue #03 | le mobilier

dialogue #02 | les voiles s’écartent

les voiles s’écartent ; donnent à voir une femme (Ari/Elle) ; un homme (Man_sour); et un chœur d’hommes et de femmes (les lecteurs) tantôt immobiles tantôt marchant ; le son du tambour s’estompe ; la petite fille se couche au sol je suis face à Man_sour mon frère, au centre de la scène-labyrinthe circulaire dont les échos sonores le mélange de formes figures géométries derrière Continuer la lecturedialogue #02 | les voiles s’écartent

dialogues #01 | la scène est circulaire

dans son rêve à elle la scène de théâtre est circulaire ; est en fait un cercle ouvert qui pourrait donner sur la mer, la nuit ; on distingue des lits des chaises et une table dans un décor pouvant être celui d’un monastère, d’un hôpital ou d’une cité universitaire ; des livres, de vieux ordinateurs, des jeux d’enfants et des ustensiles de Continuer la lecturedialogues #01 | la scène est circulaire

Vers un écrire/film #08 Chris Marker

Mansour le metteur en scène n’aurait pas aimé que j’écrive des oiseaux nocturnes il aurait plutôt aimé que je parle du cri des corneilles très tôt le matin dès l’aube printanière comme dans ce film de Chris Marker Sans Soleil un film que Mansour avait beaucoup aimé et qu’il lui avait fait découvrir un jour alors qu’il lui avait aussi Continuer la lectureVers un écrire/film #08 Chris Marker

vers un écrire-film #7 | oiseaux nocturnes

à sa nouvelle brève descente du train entre deux gares cette pâte matière nocturne composée à la fois de lumière et de noirceur par moments la happait comme dans un vertige dont elle aurait voulu sortir mais les deux composantes étaient bien trop fortes et aussi indissociables dans cette texture presque malléable tactile de la nuit où d’étranges cris d’oiseaux Continuer la lecturevers un écrire-film #7 | oiseaux nocturnes

vers un écrire-film #6 | la pleine lune

par la fenêtre du train en marche ; aux abords d’une gare inconnue ; la pleine lune donnait au ciel une clarté métallique ; de crépuscule orageux ; suspendue entre deux mondes ou croisements de wagons ; s’effilochant par moments ; une clarté d’argent plongée dans un bain plus sombre ; pas bien définissable ; qui n’avait pas sa pareille pour conférer aux voies et au paysage défilant  Continuer la lecturevers un écrire-film #6 | la pleine lune

transversales #05 | ainsi souvent

ainsi souvent Mansour laissait des messages écrits sur la messagerie WhatsApp de la troupe dont elle faisait partie et les échanges qui s’en suivaient pouvaient s’aligner entre eux ou se heurter les uns contre les autres quant à la faisabilité de tel ou tel geste dialogue monologue ou chœur à extraire du magma des mots qui aurait coulé plus tard Continuer la lecturetransversales #05 | ainsi souvent

vers un écrire/film #05 | je rentre se dit-elle sur scène

je rentre se dit-elle sur scène à Saidnaya ǀ pousse la porte de la maison où flotte l’odeur du tabac celle du café du miel tiédi et des bouquets d’ épices à travers cette poussière jaune atomisée de la terre recouvrant la peau ou les murs les nappes blanches telle un collier des dessins ou des semis poussières diffractées enveloppantes Continuer la lecturevers un écrire/film #05 | je rentre se dit-elle sur scène

transversales #04 | à son arrivée

1.dans un gros plan le visage de la femme en noir et blanc est illuminé de moitié ǀ elle parle de façon discontinue ǀ  sa bouche tantôt s’ouvre se déforme tantôt reste figée ǀ elle parle de l’attente heureuse de l’enfant rentrant de l’école avec des vêtements tout déchirés et tachés alors elle hurlait elle raconte sa respiration les soulèvements Continuer la lecturetransversales #04 | à son arrivée

transversales #03 | dans le train

dans le train les petits enfants s’étaient réunis dans le couloir et semblaient jouer une pièce improvisée parfois entrecoupée de certains murmures agacés de passagers ou même de certaines grosses voix de silhouettes se profilant et qui devaient appartenir à leurs parents tant leur démarche déterminée et leur ton familier alertaient déjà de loin les enfants de façon entendue ou Continuer la lecturetransversales #03 | dans le train