A propos de sandrine cuzzucoli

Aime le temps suspendu en contemplant, lisant, dessinant, parlant, regardant le plafond, les visages, peintures, ciels.. Dans mes études passées mais encore présentes!: la littérature américaine, italienne, les beaux-arts, la traduction et d'autres choses depuis... Ecris en revue depuis environ 5 ans, dessine depuis plus, c'est un aller-retour constant un peu comme un Appel de la Forêt, le titre d' un des premiers livres de Jack London- que j'ai aimé!

Transversales #02 |7,6,5,4,3,2,1 Elles disent

elles disent vouloir à nouveau se fondre avec Zeus autrefois transformé en taureau et dont elles descendent qui fonde en partie le berceau de leur origine soit ce lieu où elles veulent rester elles disent vouloir préserver une identité que l’alliance avec leurs cousins corromprait et sont finalement emmenées à l’abri sur l’ile à la nouvelle de l’arrivée prochaine à Continuer la lectureTransversales #02 |7,6,5,4,3,2,1 Elles disent

vers un écrire/film #04 | j’avais regardé la petite fille

j’ avais regardé la petite fille dans le bateau elle serrait les poings parce qu’elle avait peur elle avait peur du bateau de l’eau elle était malade en bateau elle était malade de quitter sa terre sur l’eau à chaque mouvement du bateau un sursaut qui provoquait un soulèvement de sa petite poitrine comme dans un sanglot mais en réalité Continuer la lecturevers un écrire/film #04 | j’avais regardé la petite fille

vers un écrire/film#3 : hier le ciel était jaune

1.hier le ciel était jaune. elle n’avait pas su dire si cela venait d’un vent du désert ou de flammes d’incendies. sans doute des deux. sans doute aurait-elle pu trouver aussi une autre explication celle-ci surnaturelle qui aurait fait passer les deux premières pour de simples anecdotes. désormais il y avait souvent vu le contexte de la guerre cette sorte Continuer la lecturevers un écrire/film#3 : hier le ciel était jaune

vers un écrire/fim #02 | le visage de la femme

1.dans un gros plan le visage de la femme en noir et blanc est illuminé de moitié ǀ elle parle de façon discontinue ǀ  sa bouche tantôt s’ouvre se déforme tantôt reste figée ǀ sa respiration les soulèvements de sa poitrine s’amplifient ou s’affaiblissent ǀ en accord avec les paroles émises ou tues ses silences ǀ son visage est une Continuer la lecturevers un écrire/fim #02 | le visage de la femme

vers un écrire/film #01 | la première fois

la première fois qu’elle avait vu à Rome la Conversion de Saul sur la route de Damas elle avait cru rentrer dans cette église de Santa Maria del Popolo comme dans un théâtre dont le tout petit écrin à l’intérieur – en fait la chapelle Cerasi du nom de son commanditaire-  au bout semblait-il d’un long couloir renfermait trois tableaux Continuer la lecturevers un écrire/film #01 | la première fois

autobiographies #15 | ses yeux se referment

ses yeux se referment, elle s’est rendormie ; le mobile descend ; sur cette autre petite scène du théâtre miniature, elle, l’artiste au visage de madone qui répond au nom de famille de Cage, bouge étrangement c’est parce qu’elle fait partie du groupe de 12 percussionnistes réunissant alors en 1943  à New York terre de réfugiés d’une Europe lacérée 125 instruments dont Continuer la lectureautobiographies #15 | ses yeux se referment

autobiographies #14 | dans un des livres anciens

dans l’un deux – elle s’était encore réveillée – n’avait-elle pas trouver un jour en vrai il y a quelques années une carte postale en noir et blanc dont l’image représentait un bateau malmené par une mer agitée sous un ciel pommelé une photographie (sorte de bateau-tableau) au dos de laquelle une phrase lacunaire était écrite et disait : chère petite Continuer la lectureautobiographies #14 | dans un des livres anciens

autobiographies #13 | Elle s’était ainsi dirigée

elle s’était ainsi dirigée vers ce petit théâtre miniature semblait-il dès le second ou troisième village traversé soit vers ces présences sculptures en ronde bosse récurrentes prenant forme sur la porte du train à partir des voix du compartiment couloir de son wagon qui maintenant la faisaient se déplacer au son d’un spectacle au-dessus duquel flottait le mobile légèrement fluctuant Continuer la lectureautobiographies #13 | Elle s’était ainsi dirigée

autobiographies #12 | elle rentrait à présent

elle rentrait à présent aurait-on dit dans la petite pièce principale de l’appartement à côté de la mer et des marchands d’oranges, des aiguiseurs de couteaux, gli arrotini, assis par terre ou debout près de leurs établis ambulants tels que son grand-père en Sicile les lui avait toujours décrits ; elle voyait le vide presque happant de l’appartement, se revoyait petite, Continuer la lectureautobiographies #12 | elle rentrait à présent

autobiographies #11 | le feutre

le feutre était ce matériau conducteur et épais comme le silence sous le feutre qui conduit la chaleur vers un corps-pierre refroidi durci affaibli à l’écoute pourtant d’un battement un son diffus et gris anthracite grinçant parfois au toucher plus beau bref à regarder entendre sentir ou avaler de manière presque liquide ce serait du miel lui qui peut amortir Continuer la lectureautobiographies #11 | le feutre