#40jours #23 | highway to hell

On ne quitte pas la ville sans effort. La ville ignore l’individu. La ville est un virus .  Elle est assoiffée de sang humain. Il lui faut de la foule de la masse alors elle s’épaissit, se densifie renforce lentement son centre d’inertie. Plus elle croît, plus il deviens difficile pour l’individu de lui échapper, elle tourne sur elle même, Continuer la lecture#40jours #23 | highway to hell

#40jours #23 | fantôme

Je sors du commissariat. Ni vu ni connu. Dehors des gens font la queue devant l’interphone. Pour entrer, il faut expliquer ce qu’on fait là. Pas facile quand d’autres oreilles indiscrètes sont à l’affut du moindre fait extraordinaire qu’ils pourront raconter ensuite. C’est comme l’hôpital, on est content quand on en sort. Je marche droit devant moi, sans savoir où Continuer la lecture#40jours #23 | fantôme

#40 jours #23 | Ville-Roc droit devant

C’est une avancée de granit tout en coquelicots noirs Tannée par le râle des dingues, vagues géantes Propulsées folles dans la ville Vois par la peau vois par la bouche Son calvaire de roches – et l’or aux dents ! Pointant des ongles sales vers l’altière Angleterre Les marins s’agenouillent dans le tournis des têtes Ah le froid toujours le vent Continuer la lecture#40 jours #23 | Ville-Roc droit devant

#40jours #23 | je vais tout droit

Du centre de la place Jean Jaurès vers le sud. En miroir :  deux fontaines – des brasseries avec des terrasses en plastiques. Dès le burger King des vélos des cabas deliveroo des visages d’hommes penchés sur des téléphones – puis ça reprend des restaurants des terrasses en vis à vis.  Au début de l’avenue un bricomarché. Des arbres tout Continuer la lecture#40jours #23 | je vais tout droit

#40jours #23 | descente express

le haut du versant est impraticable sans machette, végétation dense épineuse, si possible mettre des bottes et des pantalons épais pour ne pas se faire griffer les cuisses, surtout quand on a l’intention d’aller tout droit, tout droit vers le point le plus bas où s’est développé le village, prospère à l’époque de l’exploitation des mines de plomb et d’arsenic, Continuer la lecture#40jours #23 | descente express

#40jours #23 | traverser le monde sans en rien voir

Il est désormais facile de traverser le monde sans en rien voir, ni croiser personne. Par l’autoroute A6, vous traversez Lissieu entre des talus, un mur anti-bruit, des grillages et des haies d’arbres; c’est tout juste si on aperçoit le toit de quelques maisons. Vous verrez des tags sur le mur anti-bruit et les piliers des ponts, vous apercevrez quelques indications Continuer la lecture#40jours #23 | traverser le monde sans en rien voir

#40 jours #23 | la pointe des corbeaux

Je pars de la grande place et me dirige vers le sud. A partir de là, puis-je choisir ma route ? Je traverserai ce qui se présentera sur mon chemin, êtres et choses, tout ce qui est en perpétuel mouvement, l’immobilité est cause de souffrance, voitures, vélos, motos, bus, camions, trottinettes, passants. Pas de maisons, pas d’immeubles, pas de monuments, et Continuer la lecture#40 jours #23 | la pointe des corbeaux

#40jours #23 | de pénétrer à vivre

L’enfant spontané de la terre retient l’olivier. Le cheval noir invincible qui s’ennuie m’appelle. Il peut tout et répondre à mon voeux si je m’attache à son cou.L’étalon noir m’écoute et m’entend. Je l’entoure de mes bras. Il m’emporte au delà de l’Attique, tout droit dans tous les sens, comme un fou, fulgurant, au travers de Synonymie. Nous ne faisons Continuer la lecture#40jours #23 | de pénétrer à vivre

#40jours #23 | dedans comme jamais

Photo_RArmstrong

Ta ville est dépeuplée elle est hantée c’est toi. ——— Il y a deux façons de marcher tout droit dans ma ville. Choisir la ville du haut c’est choisir les corps les arbres les vivants les regards aux fenêtres sur la Rue Grande penchés. Choisir la ville du bas c’est opter pour sa mécanique, son plan d’avenues parallèles, de rues Continuer la lecture#40jours #23 | dedans comme jamais