#40jours #10 | Souvenirs flous

Je ne me souviens plus très bien de la piscine municipale. Je ne m’en souviens plus très bien parce que ça doit faire au moins quarante-cinq ans que je n’y ai plus mis les pieds. Ou les nageoires. Je crois me souvenir de certains détails mais je ne sais pas s’ils ont une réalité ou si c’est moi qui ai Continuer la lecture#40jours #10 | Souvenirs flous

#40jours #10 | la maison grecque

Il y avait, il y a très longtemps, au bord de cette rue mouvementée, entouré par un espace de verdure, arbres et fleurs sauvages, un grand palais abandonné que j’appelais pour moi seule la maison grecque. Grecque pourquoi ? Aucun détail ne faisait penser à l’architecture grecque antique, même pas les colonnades fines qui entouraient la grande porte d’entrée. C´était plutôt Continuer la lecture#40jours #10 | la maison grecque

#40jours#10# Paris 8 à Vincennes

Comment ai-je pu oublier de cette fac ? Oublier cet endroit qui n’existe plus, cet espace intellectuel et politique devenu mythique. J’ai oublié la localisation dans le Bois de Vincennes, la configuration des bâtiments préfabriqués, leurs entrées, leurs pourtours, leurs alentours, les couloirs intérieurs, la taille et la forme des salles, les fenêtres et lumière qui entrait, les couleurs des murs Continuer la lecture#40jours#10# Paris 8 à Vincennes

#40jours #10 | Du plus loin qu’il m’en souvienne

De tous mes voyages, les souvenirs qui reviennent le plus facilement sont des images. Si j’ouvre mes archives photographiques, d’autres souvenirs surgissent encore. Des lieux où j’ai vécu quelques jours et dans lesquels je ne suis jamais revenu, comment m’en rappeler moi qui ai déjà du mal à me remémorer ce que j’ai fait la veille. Je me souviens des Continuer la lecture#40jours #10 | Du plus loin qu’il m’en souvienne

#40jours #10 | J’ai trop peu de souvenirs de Topola

J’ai trop peu de souvenirs de Topola. Les photos sont là pour témoigner de ma présence, de mon sourire, de ma jeunesse. Mais que reste-t-il de Topola vingt ans plus tard ? Arrivé la veille ou l’avant-veille. Dans les jambes tant d’heures de car, tant de pays traversés sans les voir. Alors de Topola il reste si peu. Cette impression de Continuer la lecture#40jours #10 | J’ai trop peu de souvenirs de Topola

#40jours #10 | Piment vert

Je ne la vois plus que par bribes, la route qui menait de l’hôtel vers le centre-ville, des morceaux épars sans continuité, quelques maisons en contrebas alternant avec des rizières. Je ne vois plus le passage qu’il fallait emprunter pour se rendre à la piscine dans le jardin de l’hôtel. Juste la piscine en forme d’énorme haricot et son eau Continuer la lecture#40jours #10 | Piment vert

#40 jours #10 | chanson

vingt juin J’ai peu de souvenirs du Kram – j’ai peu de souvenirs de ces moments-là je les invente en allant – j’essaye d’écrire à propos de cette époque-là pour en garder le souvenir vivant, pour qu’ils (elle et lui) reviennent un moment – un peu plus de réalité que celle de ces deux parallélépipèdes noirs, on peut y voir Continuer la lecture#40 jours #10 | chanson

#40 jours #10 | rancune

Trop nombreux, ils m’étouffent. Entre les souvenirs perdus et ceux que l’on s’efforce d’effacer, une pièce noire où la mère peut enfermer l’enfant, en haut d’une avenue qui porte le nom d’un saint, dans une ville prétentieuse et factice où une fois l’an on change dix fois par jour le tapis rouge d’escaliers mythiques. Ceux qui me manquent sont au Continuer la lecture#40 jours #10 | rancune

#40 jours #10 | furtives

Passe l’image furtive d’un pavillon, au soleil, tout neuf, tout blanc, dans un quartier tout neuf, tout blanc, en périphérie de la ville, accroché à la colline, et cette impression fantôme d’un renouveau qui colle aussi à la peau de l’adolescence, aucune odeur particulière mais des bruits, celui du train de marchandises lourd et lent qui traverse la ville deux Continuer la lecture#40 jours #10 | furtives