#40jours #double | dans le jardin

Il me semble bien qu’un point d’usure est atteint. Que cette rue a été suffisamment arpentée. Du bas jusqu’à ce presque haut que tes pas ne parviennent pas à fouler. Que les souvenirs du numéro 1 au 21 se sont écrits. Cela suffit, non ? Qu’il faudrait pousser l’avancée jusqu’au numéro 40. D’ordinaire, tu aimes bien les sous-bois et les zones Continuer la lecture#40jours #double | dans le jardin

#40jours #double | je rencontre Christian

Je rencontre Christian en promenant mon chien. Il va couper les chardons dans son potager abandonné, confié à Victor qui n’a pas le temps de s’en occuper et surveiller les deux génisses qu’il a mises dans son pré pour couper l’herbe et grandir. Mon chien adore les génisses de Christian et fait toujours une pause pour les observer. Christian est Continuer la lecture#40jours #double | je rencontre Christian

#40jours #double | Quitte ou double

Je suis assise en train de lire un livre à l’ombre d’un arbre du jardin du Luxembourg. Un homme s’approche de moi, je ne sais pas ce qu’il cherche, un appui, un conseil, s’il a besoin d’aide, est-ce qu’il souhaite que je lui indique son chemin, que je l’aide à sortir de l’impasse dans laquelle il a l’air de se Continuer la lecture#40jours #double | Quitte ou double

#40jours #double | les autres Finistères

Sein, je reviens vers Toi, tu m’étonnes à nouveau. Posée sur l’océan, « comme crêpe de dentelle » dit-on parfois, minuscule, 2 kms en ta longueur, et là justement en ce resserrement de toi où j’écris, langue de terre d’une trentaine de mètres, les jours de tempête, de grandes marées, les vagues te submergent, tu disparais. Toi, presque rien, un Continuer la lecture#40jours #double | les autres Finistères

#40 jours #double | engloutie

On y est. Un peu en surplomb d’une surface reconnue. Retrouvée, sous le ciel changeant. Minérale et fluide. A peine soulevée par une risée. Miroitante. Grisée. Immense. Donnant envie d’appareiller. Mais c’est autre chose qu’elle va risquer Ayant tellement pratiqué la nage d’endurance depuis l’adolescence, elle pense aller plus loin, autrement : soit battre une sorte de record intérieur en allant jusqu’à Continuer la lecture#40 jours #double | engloutie

#40jours #double | personne

Je ne lui en veux pas pour ma mort. Il n’en est pas responsable. Elle ne tient qu’à moi. J’étais fin soûl. Cela faisait longtemps que l’on attendait l’escale à Saint-Pierre. Plus de six mois qu’on était en mer.Ça creuse la soif, la soif de tout. Si j’avais pissé contre un mur, en pleine rue, je ne serai pas mort Continuer la lecture#40jours #double | personne

#40jours #double | aimer marcher ou lire

J’aime marcher, surtout l’été, sur les sentiers escarpés de montagne. Particulièrement sur les lignes de crêtes, là où les rapaces, ailes grandes ouvertes, planent, portés par les courants. Spirale ample, lente. Je les admire. Je suis leur vol. J’aime l’immensité du ciel pur, m’enveloppant, le vent chaud, sec et doux, étirant les nuages légers et hauts. À mes pieds, sur Continuer la lecture#40jours #double | aimer marcher ou lire

#40jours #double | le retour

C’était bien la troisième rue à gauche en descendant l’avenue qui vient de la gare. Aucun doute là-dessus et le nom de la rue était celui qu’il a lu en entrant dans celle-ci. La valise à la main, la valise à roulettes un peu en retrait comme si elle le suivait, il regarde vers le haut. Puis, il se retourne et reconnaît la maison d’en face aux Continuer la lecture#40jours #double | le retour

40jours #double | alors, les morts ?

Alors, les morts, je vous parle, je vous visite, je vous vois, je vous entends, murmurer des paroles insensées, sitôt la nuit tombée, lorsque le monde des vivants dort paisiblement, vous veillez, vous attendez, sur les bords de vos tombes, assis ensemble, comme avant, comme quand vous étiez vivants, vivant, je suis et je viens jusqu’à vous, je me glisse Continuer la lecture40jours #double | alors, les morts ?

#40jours #double | la boite de Pandore du Je

Creuser dans les sillons ouverts par le je est un autre. Un gouffre de possibles qui s’offre souterrainement sous l’identité stable et visible que l’on trimbale dans le monde. On le bâillonne trop souvent, sombre bête tapie dans l’obscurité de soi. Bien sûr on peut se payer une psychanalyse pour forcer un peu la maïeutique et donner naissance avec assistance à Continuer la lecture#40jours #double | la boite de Pandore du Je