autobiographies #14 | impressions en exemplaire unique

Oui toutes les images disparaîtront les deux chevaux vertes guettées sur la route pour être le premier à pincer l’autre ce visage épouvanté, apparition d’albâtre sur toile noire, de Nicole Kidman dans Dogville la partie la plus haute du Pont du Gard où l’on pouvait émerger depuis les trouées dans le plafond de l’aqueduc, passer de l’étroite obscurité du tunnel Continuer la lectureautobiographies #14 | impressions en exemplaire unique

autobiographies #14 | partir, anticiper

le corps maigre, mains dans les poches, courbé en parenthèse, parent pauvre d’une espèce d’espérance d’élégance, l’ouvrir, la fermer le chien bâtard agonisant au milieu du carrefour de la rue du canal accessible par une échelle de meunier le grenier traversé par une gouttière intérieure à ciel ouvert l’index de l’homme présidant la tablée indiquant, sans un mot tout en Continuer la lectureautobiographies #14 | partir, anticiper

autobiographies #14 | fotos-fibres

Vieille poussette à l’ancienne lourd chassis de métal posé sur quatre énormes roues. Quatre boutons de géants quatre évidemment mais on n’en voit que deux la poussette est placée en diagonale par rapport au bord de la photo, bord dentelé de la photo en noir et blanc. La robe de l’enfant est blanche, comme l’allée de l’autre côté de la Continuer la lectureautobiographies #14 | fotos-fibres

autobiographies #14 | images en litanies

l’une est extraite du corps de l’autre, mais s’y attache: mains agrippées au genou, nez mouché dans son cou, pieds et poings liés, cheveux enmêlés, intensément pétries l’une de l’autre s’entraîner à mourir, comme on s’est entraîné à embrasser, à écouter ou à pleurer au bon moment, lady di est tuée alors que je m’endors au volant déménager en laissant Continuer la lectureautobiographies #14 | images en litanies

autobiographies #14 | dans un des livres anciens

dans l’un deux – elle s’était encore réveillée – n’avait-elle pas trouver un jour en vrai il y a quelques années une carte postale en noir et blanc dont l’image représentait un bateau malmené par une mer agitée sous un ciel pommelé une photographie (sorte de bateau-tableau) au dos de laquelle une phrase lacunaire était écrite et disait : chère petite Continuer la lectureautobiographies #14 | dans un des livres anciens

autobiographies #14 | tenir debout

monter des marches, beaucoup de marches, monter jusqu’en haut d’un clocher gothique à Vienne ou d’un dôme cuivré à Berlin ou d’une tour à peine finie de la Sagrada Familia pour déguster la vue, éblouie par le monde d’en bas mini-autos, mini-personnes, fourmis dans les ruelles et l’horizon à portée de main monter sur une montagne, sur la cime, fatiguée Continuer la lectureautobiographies #14 | tenir debout

autobiographies #14 fragments-images

Toutes les images disparaîtront le bruit des sabots du cheval qui entre au galop sur la scène de la cour d’honneur du palais des papes dans le spectacle hamlet mis en scène par partice cherreau et joué entre autres par gérard desarthe, marthe keller, robin renucci, wladimir yordanoff, bernard ballet, le décor en bois est signé richard peduzzi lundi midi, Continuer la lectureautobiographies #14 fragments-images

autobiographies #14 | when all is ruin once again

Les façons de dire deviendront des ruines cachées. L’enfant au pantalon pied-de-poule dont l’écru est désormais jaune d’urine et qui dégoutte dans un fromage de tête du début des années soixante-dix ,même pas attendri par la circonstance. Le collégien assis au second rang, à gauche quand on regarde depuis le bureau des professeurs, à la place tout contre l’allée, exposé Continuer la lectureautobiographies #14 | when all is ruin once again

autobiographies #14 | La Sablière

Toutes les images disparaîtronten bas de l’escalier de pierre la vieille grenouille en fer posée sur la dernière marche incurvée par le passage des sièclesla pierre centrale du portail, gravée « La Sablière 1620 », déposée au fond du jardin, elle chancelaitl’enseigne au nom de Marcel, à côté de la pancarte débit de boissonle facteur, tout le temps sifflotant, vêtu de son Continuer la lectureautobiographies #14 | La Sablière

autobiographies#14 | (2) en… suite

le premier  jour de l’enfant l’odeur de son sommeil à la commissure du cou et de l’épaule le premier matin de la nuit des amants L’AURORE de Murnau, l’aurore de Murnau l’aube de Rimbaud le cercueil qu’on redresse à la verticale pour passer entre les portes étroites et on ne sait pas bien où est la tête dans la boite Continuer la lectureautobiographies#14 | (2) en… suite