#techniques #05 | mâcher et remâcher variations Wajsbrot

L’été glissait en pente douce, il ne restait qu’une traînée de sa fulgurance, sa lumière attendrie pouvait nous fixer dans les yeux, cotonneuse, elle assourdissait tout, les moteurs des avions hurlaient en silence, la tendresse apaisée de l’automne pouvait advenir La chaleur de l’été alourdit le corps et l’âme, étirée sur l’herbe tiède, paresseusement langoureuse, un  soleil trop chaud rougit ma Continuer la lecture#techniques #05 | mâcher et remâcher variations Wajsbrot

#techniques #05 | le mot absent

Les folles polyphonies de la faune de la nuit coassent cocasses. L’étrangeté de ce temps est douce à la peau et son humidité s’entend. Lourdingue cette insistance des allitérations et des assonances. Le présent, oui. L’insistance, non. Les polyphonies de la faune de la nuit coassent. L’étrangeté de ce temps est douce à la peau et son humidité s’entend. Conserver Continuer la lecture#techniques #05 | le mot absent

#techniques #05 | les merles donnent le signal

Les merles donnent le signal, qu’ils courent comme des rats sur la pelouse, qu’ils chantent cachés dans les buissons ou plus tard perchés au plus haut de l’arbre le plus haut. Qu’est-ce qui donne vraiment le signal du réveil de la nature ? D’un changement dans la qualité de l’air, d’un allongement des jours. Un merle qui chante transforme le soir Continuer la lecture#techniques #05 | les merles donnent le signal

#techniques #05 | un soupçon de lumière

Le jour pousse d’un cran la nuit. Ce jour imperceptiblement plus long. C’est en janvier. Oeil. Ouie. Jour. Un 20 janvier. Et pourquoi pas le 20 ? Je vois le jour plus long : je le sens. Je le sens ou je le vois. Je peux l’entendre. Le jour. Quelque chose dans la lumière a recommencé. Le jour pousse d’un Continuer la lecture#techniques #05 | un soupçon de lumière

#techniques #05 | L’été

Le tableau était faux, la lumière grise de fin de journée, le vent qui agitait les jeunes feuilles vertes, tout cela me trompait, je voyais le printemps, mais le vent chaud qui me frôlait les joues affirmait que l’été était là.Je réduis à une image et au vent qui me frôle, pourtant l’été est aussi dans les bruits du monde, Continuer la lecture#techniques #05 | L’été

#techniques #05 | Il pleuvait en effet

Il pleuvait en effet. La pluie avait été annoncée. Elle était donc venue. La perturbation pluvieuse, faible, était là, sur le velux, sous notre toit — pas tellement la pluie, mais ce qu’il reste à tomber de la pluie. Ce qui s’égoutte de la nuit. Il pleuvait en effet. Il avait plu. La pluie avait été annoncée. Continuer la lecture#techniques #05 | Il pleuvait en effet

#techniques #05 | musique d’une nuit de printemps

Dans les bruits d’une nuit printanière, le piaillements d’un oiseau nocturne percent l’espace. J’entends au loin les basses saturées d’une fête finissante. Il est cinq heures du mat, les coups réguliers de marteau rythment les pas enivrés des derniers survivants. Dans la banlieue de la ville, le printemps se fête la nuit des fins de semaine avec les oreilles qui Continuer la lecture#techniques #05 | musique d’une nuit de printemps

#techniques #05 | Printemps

Ouvrir la porte, sentiment de fraîcheur humide succédant au froid, les fils de la vierge ondulent dans l’herbe qui monte entre les fûts des jeunes pommiers timidement feuillus, observer ici et là, une pointe de rose vif annonçant leur floraison, se détourner un moment vers le ciel ouaté bleu où s’avance, du sud au nord, le grand V des grues Continuer la lecture#techniques #05 | Printemps

#techniques #05 | un cocon de pluie curvé avant que la tête encre

CC licence – Jack Redgate Les gouttes giclent dans leur cocon sonore, un bourdon mêlé d’ondes et cliquetis. Est-ce qu’on va laisser cette bande ouverte à même la tête – la pièce est bulle maintenant sans sortie, asphyxier l’humeur dedans ? Il faut un effort pour sortir du petit cloaque de non-vue sur grisaille, du rideau d’ombres. L’orage passe. C’est la Continuer la lecture#techniques #05 | un cocon de pluie curvé avant que la tête encre