#histoire #08 | D’une forêt « drôlement sombre» 

Et puis, un jour, c’est devenu un souvenir drôle. Comme ça (je ne me souviens plus comment, à vrai dire). Finalement, le car est redescendu à vide et j’ai décidé de m’approcher des pistes, qui sont de grands prés verts en cette saison. J’ai entendu d’abord les cloches avant de voir les vaches. Elles étaient très éloignées les unes des autres. Des points à relier dans un jeu. Continuer la lecture #histoire #08 | D’une forêt « drôlement sombre» 

#rectoverso #10 | Sextuor, œil, oreille et nuages

une petite place banale, le long de la nef d’une église néogothique du XIXe, Notre-Dame des Forges. Atmosphère chaleureuse. Tous les jeudis soir d’été, ils et elles se retrouvent là, les habitantes et les habitants de cette petite ville littorale du sud des Landes, quelques touristes, très peu, ici on est coincé entre le port industriel, l’usine en friche, les Continuer la lecture #rectoverso #10 | Sextuor, œil, oreille et nuages

#rectoverso #09 | Clair obscur

Recto. C’était le bureau de papa – elle disait : un nid à poussière – jadis chambre noire quand j’étais petit – quand…
Verso. Décembre descend. La nuit dans la cour est noir. La lampe fait un cercle de lumière… Continuer la lecture #rectoverso #09 | Clair obscur

#rectoverso #08 | La marche turque

RECTO Viktor n’habite déjà plus vraiment dans le coin. Cheveux noirs, yeux noirs. C’est avec lui, que j’ai cassé mon premier appareil photo. Assis, dans un bar. Il est dans la poche, non protégé. Un coup de genou et un écran fendu. Utilisable, mais à peine, impossible d’accéder à l’écran. On se retrouve le week-end après le lycée. Puis tout Continuer la lecture #rectoverso #08 | La marche turque

#rectoverso #07 | Noyer les carnassiers

RECTO le fait qu’il faut sortir et que bientôt tous les magasins seront fermés, le fait qu’il est peut-être plus sage de ne rien manger, qu’un café suffira, le fait que les grandes portes se ferment et que le bibliothécaire termine de contrôler les registres avant de les apporter à l’archiviste, tout là-haut, le fait que son ventre gargouille et Continuer la lecture #rectoverso #07 | Noyer les carnassiers

#Boost #12 | The Port Charlotte Hotel

bâtiment blancouvertures cadrées noir toit gris d’ardoises une seule porte pour les deux pour l’hôtel et le bar hôtel pour eux bar pour nous deux fenêtres dans le fond de la salle vue sur une petite cour petite table de jardin muret et bacs à fleurs fleurs de l’année dernière plus loin que la petite maison des voisinsla plagele phare l’arrondi de la baie bras de sable posé sur l’épaule Continuer la lecture #Boost #12 | The Port Charlotte Hotel

#anthologie #19 | Les années passent

Souvenirs de montées pour admirer la ville, embrasser le monde lointain et sentir le cœur battre dans la poitrine. Grimper sur des marches d’escaliers raides jusqu’en haut d’un clocher gothique de Vienne ou d’un dôme cuivré à Berlin ou d’une tour à peine finie de la Sagrada Familia. Monter sur des arbres ou des montagnes ou encore des dunes pour Continuer la lecture #anthologie #19 | Les années passent

#anthologie #17 | Piano de lumière

Honfleur. Avril 2015. Milieu de semaine, une semaine de croisière sur la Seine. J’ai quitté le groupe, je flâne sans projets, seule dans les rues fleuries. Un panneau m’attire, une grande poire jaune qui signalise un musée. Intriguée, j’avance jusqu’au portail. Une nouvelle poire, jaune soleil, ventrue, à croquer. Une musique de piano, mélodie limpide, simple, séduisante. J’entre. Dans une Continuer la lecture #anthologie #17 | Piano de lumière

#anthologie #35 | l’autobus

L’autobus roule. Il est filmé par-dessus, le grand rectangle blanc de son toit est posé au centre de l’écran dans sa largeur, il semble immobile. Sur le bord de l’image défilent de droite à gauche des personnes, des voitures, un parapluie ouvert vus du ciel. Des traits de lumière zèbrent le bord de l’image de gauche à droite, les reflets Continuer la lecture #anthologie #35 | l’autobus

#anthologie #28 | fragments de décor

codicille — dans plusieurs des textes que j’ai publiés dans le cadre de ce cycle, des formes d’art sont présentes. Dans la #02, l’écriture se développe autour d’une chorégraphie de danse sur une musique de Pierre Boulez Sur incises. La musique existe bien, les éléments de chorégraphie rapportés sont inventés. Dans la #08, il est question du Journal de Kafka. Continuer la lecture #anthologie #28 | fragments de décor